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| Jean |
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▲1.1 Au commencement était la
Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était un dieu.
1.2
Celui-ci était au commencement avec Dieu.
1.3 Toutes
choses vinrent à l’existence par son intermédiaire, et pas même une
chose ne vint à l’existence si ce n’est par son intermédiaire. Ce qui
est venu à l’existence
1.4 par son
moyen était vie, et la vie était la lumière des hommes.
1.5 Et la
lumière brille dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont pas
dominée.
1.6 Vint un
homme qui avait été envoyé comme représentant de Dieu ; il s’appelait
Jean.
1.7 Cet
homme vint comme témoin, afin de témoigner au sujet de la lumière, pour
que des gens de toutes sortes croient par lui.
1.8 Il
n’était pas cette lumière, mais il devait témoigner au sujet de cette
lumière.
1.9 La
vraie lumière qui éclaire toutes sortes d’hommes allait venir dans le
monde.
1.10 Il
était dans le monde, et le monde vint à l’existence par son
intermédiaire, mais le monde ne l’a pas reconnu.
1.11 Il est
venu chez lui, mais les siens ne l’ont pas accepté.
1.12
Cependant, il a donné à tous ceux qui l’ont accueilli le droit de
devenir enfants de Dieu, parce qu’ils exerçaient la foi dans son nom.
1.13 Et ils
sont nés, non du sang, ni d’une volonté de chair, ni de la volonté de
l’homme, mais de Dieu.
1.14 Ainsi
la Parole devint chair et vécut parmi nous, et nous avons contemplé sa
gloire, une gloire comme celle d’un fils unique et qui vient d’un père
; et il était plein de faveur divine et de vérité.
1.15 (Jean
témoigna à son sujet, oui, il cria : « C’est à propos de lui que j’ai
dit : “Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car il
existait avant moi.” »)
1.16 Car
nous avons tous reçu de sa plénitude, oui faveur imméritée sur faveur
imméritée.
1.17 Alors
que la Loi fut donnée par l’intermédiaire de Moïse, la faveur imméritée
et la vérité sont venues par Jésus Christ.
1.18 Aucun
homme n’a jamais vu Dieu ; le dieu unique-engendré, qui est auprès du
Père, c’est lui qui a expliqué qui il est.
1.19 Voici
le témoignage que Jean a donné quand les Juifs envoyèrent de Jérusalem
des prêtres et des Lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
1.20 Il
l’admit, il ne le nia pas ; il dit : « Je ne suis pas le Christ. »
1.21 Et ils
lui demandèrent : « Dans ce cas, es-tu Élie ? » Il répondit : « Je ne
le suis pas. » « Es-tu le Prophète ? » Et il répondit : « Non ! »
1.22 Ils
lui dirent donc : « Qui es-tu ? Dis-le-nous pour que nous donnions une
réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu au sujet de toi-même ? »
1.23 Il dit
: « Moi, je suis la voix qui crie dans le désert : “Rendez droit le
chemin de Jéhovah”, comme l’a dit le prophète Isaïe. »
1.24 Or
ceux qui avaient été envoyés faisaient partie des pharisiens.
1.25 Ils
lui demandèrent alors : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le
Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
1.26 Jean
leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Il y a parmi vous
quelqu’un que vous ne connaissez pas,
1.27 celui
qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de dénouer les lanières
de ses sandales. »
1.28 Ces
choses se passèrent à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, où Jean
baptisait.
1.29 Le
lendemain, il vit Jésus qui venait vers lui, et il dit : « Voyez :
l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde !
1.30 C’est
celui dont j’ai dit : “Derrière moi vient un homme qui est passé devant
moi, car il existait avant moi.”
1.31 Moi
non plus je ne le connaissais pas, mais voilà pourquoi je suis venu
baptiser dans l’eau : pour qu’Israël en vienne à le connaître. »
1.32 Jean
témoigna aussi, en disant : « J’ai vu l’esprit descendre du ciel comme
une colombe, et il est demeuré sur lui.
1.33 Moi
non plus je ne le connaissais pas, mais celui-là même qui m’a envoyé
baptiser dans l’eau m’a dit : “Quel que soit celui sur qui tu verras
l’esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans de
l’esprit saint.”
1.34 Et
j’ai vu cela, et j’ai témoigné que celui-ci est le Fils de Dieu. »
1.35 Le
lendemain, de nouveau, Jean se tenait là avec deux de ses disciples,
1.36 et
tandis qu’il regardait Jésus qui marchait, il dit : « Regardez :
l’Agneau de Dieu ! »
1.37 Quand
les deux disciples entendirent cela, ils suivirent Jésus.
1.38 Alors
Jésus se retourna et, voyant qu’ils le suivaient, il leur dit : « Que
cherchez-vous ? » Ils lui dirent : « Rabbi (mot qui se traduit par
“enseignant”), où habites-tu ? »
1.39 Il
leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc et virent où il
habitait, et ils restèrent avec lui ce jour-là ; il était environ
quatre heures de l’après-midi.
1.40 André,
le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu ce
que Jean avait dit et qui avaient suivi Jésus.
1.41 Il
alla d’abord voir son propre frère, Simon, et lui dit : « Nous avons
trouvé le Messie » (mot qui se traduit par « christ »),
1.42 et il
l’amena à Jésus. Quand Jésus le vit, il dit : « Tu es Simon, le fils de
Jean ; tu seras appelé Céphas » (nom qui se traduit par « Pierre »).
1.43 Le
lendemain, Jésus voulut partir pour la Galilée. Il rencontra alors
Philippe et lui dit : « Suis-moi. »
1.44 Or
Philippe était de Bethsaïde, de la ville d’André et de Pierre.
1.45
Philippe alla voir Nathanaël et lui dit : « Nous avons trouvé celui
dont parlent la Loi de Moïse et les écrits des Prophètes. C’est Jésus,
le fils de Joseph, de Nazareth. »
1.46 Mais
Nathanaël lui dit : « Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ?
» Philippe lui répondit : « Viens et vois. »
1.47 Jésus
vit Nathanaël qui venait vers lui et il dit de lui : « Voilà vraiment
un Israélite en qui il n’y a pas de tromperie. »
1.48 Alors
Nathanaël lui demanda : « Comment se fait-il que tu me connaisses ? »
Jésus lui répondit : « Avant que Philippe t’ait appelé, alors que tu
étais sous le figuier, je t’ai vu. »
1.49
Nathanaël s’exclama : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es roi
d’Israël ! »
1.50 Jésus
lui répondit : « Tu crois parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le
figuier ? Tu verras des choses bien plus grandes. »
1.51 Et il
ajouta : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : vous verrez le ciel
ouvert et les anges de Dieu monter et descendre vers le Fils de
l’homme. »
▲2.1 Et le troisième jour, il y
eut un grand repas de mariage à Cana en Galilée, et la mère de Jésus
était là.
2.2 Jésus
et ses disciples furent, eux aussi, invités au repas de mariage.
2.3 Le vin
étant venu à manquer, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de
vin. »
2.4 Mais
Jésus lui dit : « Femme, en quoi cela nous regarde-t-il, toi et moi ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
2.5 Sa mère
dit à ceux qui servaient : « Faites tout ce qu’il vous dira. »
2.6 Or il y
avait six jarres en pierre posées là, comme l’exigeaient les règles de
purification des Juifs, chacune pouvant contenir deux ou trois mesures.
2.7 Jésus
leur dit : « Remplissez d’eau ces jarres. » Ils les remplirent donc à
ras bord.
2.8 Puis il
leur dit : « Maintenant puisez un peu du contenu et portez-le à
l’organisateur du repas. » Alors ils le lui portèrent.
2.9
L’organisateur du repas goûta l’eau qui venait d’être changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs qui avaient
puisé l’eau le savaient. Alors l’organisateur du repas appela le marié
2.10 et lui
dit : « N’importe qui d’autre sert d’abord l’excellent vin, puis quand
les gens sont ivres, le vin de qualité inférieure. Toi, tu as réservé
l’excellent vin jusqu’à maintenant. »
2.11 Jésus
fit cela à Cana en Galilée : ce fut le commencement de ses miracles, et
il manifesta sa gloire ; et ses disciples mirent leur foi en lui.
2.12 Après
cela, lui, sa mère, ses frères et ses disciples descendirent à
Capharnaüm, mais ils n’y restèrent que quelques jours.
2.13 Or la
Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.
2.14 Dans
le Temple, il trouva des marchands qui vendaient des bovins et des
moutons et des colombes, ainsi que des changeurs d’argent sur leurs
sièges.
2.15 Alors,
après avoir fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous hors du
Temple avec leurs moutons et leurs bovins, et il jeta par terre les
pièces de monnaie des changeurs et renversa leurs tables.
2.16 Et il
dit à ceux qui vendaient les colombes : « Enlevez ces choses d’ici !
Arrêtez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ! »
2.17 Ses
disciples se rappelèrent qu’il est écrit : « Le zèle pour ta maison
brûlera en moi. »
2.18 Alors
les Juifs lui dirent : « Quel miracle as-tu à nous montrer, pour que tu
te permettes de faire ces choses ? »
2.19 Jésus
leur répondit : « Démolissez ce temple, et en 3 jours je le relèverai. »
2.20 Les
Juifs dirent alors : « Ce temple a été bâti en 46 ans, et toi, tu le
relèverais en 3 jours ? »
2.21 Mais
le temple dont il parlait, c’était son corps.
2.22 Quand
donc il fut ressuscité, ses disciples se rappelèrent qu’il disait
souvent cela, et ils crurent les Écritures et ce que Jésus avait dit.
2.23
Cependant, alors qu’il était à Jérusalem pendant la fête de la Pâque,
beaucoup mirent leur foi en lui quand ils virent les miracles qu’il
accomplissait.
2.24 Mais
Jésus n’avait pas confiance en eux, parce qu’il les connaissait tous
2.25 et
qu’il n’avait pas besoin que quelqu’un lui explique quoi que ce soit au
sujet des hommes, car il savait ce qui était dans l’homme.
▲3.1 Il y avait un homme d’entre
les pharisiens qui s’appelait Nicodème ; c’était un chef juif.
3.2 Il alla
voir Jésus de nuit et lui dit : « Rabbi, nous savons que tu es un
enseignant venu de Dieu, car personne ne peut accomplir les miracles
que tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. »
3.3 Jésus
lui dit alors : « Oui, je te le dis, c’est la vérité : si quelqu’un ne
naît pas de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu. »
3.4
Nicodème lui demanda : « Comment un homme peut-il naître quand il est
vieux ? Il ne peut tout de même pas entrer dans le ventre de sa mère et
naître une deuxième fois ? »
3.5 Jésus
répondit : « Oui, je te le dis, c’est la vérité : si quelqu’un ne naît
pas d’eau et d’esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu.
3.6 Ce qui
est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit.
3.7 Ne
t’étonne pas parce que je t’ai dit : “Vous devez naître de nouveau.”
3.8 Le vent
souffle où il veut, et tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais
pas d’où il vient ni où il va. C’est la même chose pour tous ceux qui
sont nés de l’esprit. »
3.9
Nicodème lui demanda alors : « Comment cela peut-il se faire ? »
3.10 Jésus
lui répondit : « Tu es un enseignant d’Israël et pourtant tu ne sais
pas ces choses ?
3.11 Oui,
je te le dis, c’est la vérité : nous parlons de ce que nous savons, et
nous témoignons de ce que nous avons vu, mais vous n’acceptez pas notre
témoignage.
3.12 Je
vous ai dit des choses de la terre et vous ne croyez toujours pas.
Alors comment croirez-vous si je vous dis des choses du ciel ?
3.13
D’autre part, aucun homme n’est monté au ciel sauf celui qui est
descendu du ciel, le Fils de l’homme.
3.14 Et de
même que dans le désert Moïse a élevé le serpent, de même le Fils de
l’homme doit être élevé,
3.15 pour
que tous ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
3.16 « Car
Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que
tous ceux qui exercent la foi en lui ne soient pas détruits mais aient
la vie éternelle.
3.17 Car
Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde,
mais pour que le monde soit sauvé par son intermédiaire.
3.18 Celui
qui exerce la foi en lui ne sera pas jugé. Celui qui n’exerce pas la
foi a déjà été jugé, parce qu’il n’a pas exercé la foi dans le nom du
Fils unique de Dieu.
3.19 Voici
sur quoi se fonde le jugement : la lumière est venue dans le monde,
mais les hommes ont aimé les ténèbres plutôt que la lumière, car leurs
actions étaient mauvaises.
3.20 Car
celui qui pratique des choses détestables a de la haine pour la lumière
et ne vient pas à la lumière, afin que ses actions ne soient pas
dénoncées.
3.21 Mais
celui qui fait ce qui est juste vient à la lumière, afin qu’il soit
évident que ses actions ont été accomplies en accord avec la volonté de
Dieu. »
3.22 Après
cela, Jésus et ses disciples allèrent dans la campagne judéenne, et là
il passa un peu de temps avec eux, et il baptisait.
3.23 Mais
Jean aussi baptisait à Énôn, près de Salim, parce qu’il y avait là
beaucoup d’eau, et sans cesse les gens venaient et étaient baptisés ;
3.24 car
Jean n’avait pas encore été jeté en prison.
3.25 Or il
y eut un débat entre un Juif et les disciples de Jean à propos de la
purification.
3.26 Ils
vinrent alors vers Jean et lui dirent : « Rabbi, l’homme qui était avec
toi de l’autre côté du Jourdain, celui au sujet de qui tu as rendu
témoignage, eh bien, il baptise et tout le monde va vers lui. »
3.27 Jean
répondit : « Un homme ne peut rien recevoir si cela ne lui a pas été
donné du ciel.
3.28
Vous-mêmes vous êtes témoins que j’ai dit : “Je ne suis pas le Christ,
mais j’ai été envoyé en avant de lui.”
3.29 Celui
qui a la mariée, c’est le marié. Mais l’ami du marié, quand il se tient
là et l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix du marié. Ma
joie est donc devenue complète.
3.30 Lui il
doit grandir, mais moi je dois diminuer. »
3.31 Celui
qui vient d’en haut est au-dessus de tous les autres. Celui qui est de
la terre est de la terre et parle de choses de la terre. Celui qui
vient du ciel est au-dessus de tous les autres.
3.32 Il
témoigne au sujet de ce qu’il a vu et entendu, mais personne n’accepte
son témoignage.
3.33 Celui
qui a accepté son témoignage a confirmé que Dieu est véridique.
3.34 Car
celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car il donne l’esprit
généreusement.
3.35 Le
Père aime le Fils et a tout remis entre ses mains.
3.36 Celui
qui exerce la foi dans le Fils a la vie éternelle ; celui qui désobéit
au Fils n’aura pas la vie, et la colère de Dieu ne s’écartera pas de
lui.
▲4.1 Quand le Seigneur se rendit
compte que les pharisiens avaient appris qu’il faisait et baptisait
plus de disciples que Jean -
4.2 même si
ce n’était pas Jésus lui-même qui baptisait, mais ses disciples -,
4.3 il
quitta la Judée et partit de nouveau pour la Galilée.
4.4 Mais il
lui fallait traverser la Samarie.
4.5 Il
arriva donc à une ville de Samarie appelée Sychar, près du champ que
Jacob avait donné à son fils Joseph.
4.6 C’est
là que se trouvait le puits de Jacob. Or Jésus, épuisé du voyage, était
assis au bord du puits. Il était environ midi.
4.7 Une
femme de Samarie vint pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi
à boire. »
4.8 (Ses
disciples en effet étaient allés à la ville pour acheter à manger.)
4.9 La
Samaritaine lui dit donc : « Comment se fait-il que toi, bien que tu
sois un Juif, tu me demandes à boire, alors que moi je suis une
Samaritaine ? » (Car les Juifs n’ont pas de relations avec les
Samaritains.)
4.10 Jésus
lui répondit : « Si tu avais entendu parler du don gratuit de Dieu et
si tu savais qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi
qui lui aurais demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
4.11 Elle
lui dit : « Seigneur, tu n’as même pas un seau pour puiser de l’eau, et
le puits est profond. Où donc trouverais-tu cette eau vive ?
4.12 Tu
n’es tout de même pas plus grand que notre ancêtre Jacob, qui nous a
donné le puits et qui en a bu l’eau, lui ainsi que ses fils et son
troupeau ? »
4.13 Jésus
lui répondit : « Tous ceux qui boivent de cette eau-ci auront de
nouveau soif.
4.14 Celui
qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus du tout soif,
jamais, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source
d’eau jaillissant pour communiquer la vie éternelle. »
4.15 La
femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie
plus soif et que je ne vienne pas continuellement à cet endroit pour
puiser de l’eau. »
4.16 Il lui
dit : « Va, appelle ton mari et viens ici. »
4.17 La
femme répondit : « Je n’ai pas de mari. » Jésus lui dit : « Tu as
raison de dire : “Je n’ai pas de mari.”
4.18 Car tu
as eu cinq maris, et l’homme avec qui tu es maintenant n’est pas ton
mari. En cela tu as dit vrai. »
4.19 La
femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es prophète.
4.20 Nos
ancêtres ont adoré sur cette montagne, mais vous autres, vous dites que
c’est à Jérusalem qu’est l’endroit où l’on doit adorer. »
4.21 Jésus
lui dit : « Crois-moi, femme, le moment viendra où ce n’est ni sur
cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
4.22 Vous
adorez, vous, ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, ce
que nous connaissons, parce que le salut commence par les Juifs.
4.23 Mais
l’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront
le Père avec l’esprit et la vérité ; le Père, en effet, cherche ce
genre de personnes pour l’adorer.
4.24 Dieu
est un Esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer avec l’esprit et
la vérité. »
4.25 La
femme lui dit : « Je sais que le Messie vient, celui qui est appelé
Christ. Et quand celui-ci viendra, il nous annoncera toutes choses
ouvertement. »
4.26 Jésus
lui dit : « Moi qui te parle, je suis celui-ci. »
4.27 À ce
moment-là, ses disciples arrivèrent, et ils furent surpris parce qu’il
parlait avec une femme. Naturellement, pas un ne dit : « Que
cherches-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
4.28 Alors
la femme laissa sa jarre, s’en alla à la ville et dit aux gens :
4.29 «
Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Et si c’était le
Christ ? »
4.30 Ils
sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui.
4.31
Entre-temps les disciples lui disaient avec insistance : « Rabbi,
mange. »
4.32 Mais
il leur dit : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez
pas. »
4.33 Les
disciples se dirent donc les uns aux autres : « Pourtant, personne ne
lui a apporté à manger ! »
4.34 Jésus
leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a
envoyé et de terminer son œuvre.
4.35 Vous
dites qu’il y a encore quatre mois avant que vienne la moisson,
n’est-ce pas ? Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et regardez les
champs : ils sont blancs pour la moisson. Déjà
4.36 le
moissonneur reçoit un salaire et ramasse la récolte pour la vie
éternelle, afin que le semeur et le moissonneur se réjouissent ensemble.
4.37 À ce
propos se vérifie cette parole : “Un homme est le semeur et un autre
est le moissonneur.”
4.38 Je
vous ai envoyés moissonner ce pour quoi vous, vous n’avez pas travaillé
dur. D’autres ont travaillé dur, et vous, vous avez profité de leur dur
travail. »
4.39
Beaucoup de Samaritains de cette ville eurent foi en lui grâce aux
paroles de la femme qui avait témoigné en disant : « Il m’a dit toutes
les choses que j’ai faites. »
4.40 Quand
donc les Samaritains vinrent vers lui, ils lui demandèrent de rester
avec eux ; et il resta là deux jours.
4.41 Ainsi,
il y en eut beaucoup plus qui crurent en raison de ce qu’il disait,
4.42 et ils
déclarèrent à la femme : « Ce n’est plus seulement à cause de ce que tu
as dit que nous croyons, car nous avons entendu par nous-mêmes et nous
savons que cet homme est vraiment le sauveur du monde. »
4.43 Après
ces deux jours, il partit de là pour la Galilée.
4.44 Jésus
avait pourtant affirmé lui-même qu’un prophète n’est pas honoré dans
son propre pays.
4.45 Quand
donc il arriva en Galilée, les Galiléens l’accueillirent, parce qu’ils
avaient vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la
fête ; car eux aussi étaient allés à la fête.
4.46 Alors
il vint de nouveau à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin.
Or, il y avait à Capharnaüm un fonctionnaire du roi dont le fils était
malade.
4.47 Quand
cet homme apprit que Jésus était arrivé de Judée en Galilée, il vint le
voir et lui demanda d’aller guérir son fils, qui était sur le point de
mourir.
4.48 Mais
Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas des miracles et des choses
prodigieuses, vous ne croirez jamais. »
4.49 Le
fonctionnaire du roi lui dit : « Seigneur, viens avec moi avant que mon
petit enfant ne meure. »
4.50 Jésus
lui dit : « Rentre chez toi ; ton fils vit. » L’homme crut la parole
que Jésus lui avait dite et il s’en alla.
4.51 Or,
pendant qu’il rentrait chez lui, ses serviteurs vinrent à sa rencontre
pour lui dire que son garçon était vivant.
4.52 Il
leur demanda donc à quelle heure son fils s’était senti mieux. Ils lui
répondirent : « Sa fièvre a disparu hier, vers une heure de
l’après-midi. »
4.53 Le
père sut alors que c’était à l’heure même où Jésus lui avait dit : «
Ton fils vit. » Lui et toute sa famille crurent donc.
4.54 Ce fut
là le deuxième miracle que Jésus accomplit quand il vint de Judée en
Galilée.
▲5.1 Après cela, il y eut une
fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.
5.2 Or, à
Jérusalem, près de la porte des Moutons, il y a une piscine appelée en
hébreu Bethzata, avec cinq portiques.
5.3 Sous
ces portiques étaient couchés une foule de malades, d’aveugles, de
boiteux et de gens avec des membres paralysés.
5.4 --
5.5 Il y
avait là un homme qui était malade depuis 38 ans.
5.6 Voyant
cet homme couché là et sachant qu’il était malade depuis longtemps
déjà, Jésus lui dit : « Veux-tu guérir ? »
5.7 Le
malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me mettre dans
la piscine quand l’eau est agitée ; alors pendant que moi je m’y rends,
un autre descend avant moi. »
5.8 Jésus
lui dit : « Lève-toi ! Prends ta couchette et marche. »
5.9 Et
aussitôt l’homme fut guéri, et il prit sa couchette et se mit à
marcher. C’était le jour du sabbat.
5.10 Les
Juifs se mirent donc à dire à l’homme qui avait été guéri : « C’est le
jour du sabbat, et il ne t’est pas permis de porter cette couchette. »
5.11 Mais
il leur répondit : « C’est celui qui m’a guéri qui m’a dit : “Prends ta
couchette et marche.” »
5.12 Ils
lui demandèrent : « Qui est l’homme qui t’a dit : “Prends ta couchette
et marche” ? »
5.13 Mais
l’homme qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus
avait disparu dans la foule qui se trouvait là.
5.14 Après
cela, Jésus le revit dans le Temple et lui dit : « Maintenant que tu es
guéri, ne pèche plus, pour qu’il ne t’arrive pas quelque chose de pire.
»
5.15
L’homme s’en alla et dit aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
5.16 C’est
pour cette raison que les Juifs persécutaient Jésus : parce qu’il
faisait cela pendant le sabbat.
5.17 Mais
il leur répondit : « Mon Père a continué de travailler jusqu’à
maintenant, et moi je continue de travailler. »
5.18 Voilà
pourquoi les Juifs cherchèrent d’autant plus à le tuer : parce que non
seulement il ne respectait pas le sabbat, mais en plus il appelait Dieu
son propre Père, se faisant égal à Dieu.
5.19 Alors
Jésus leur dit : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : le Fils ne
peut rien faire de sa propre initiative, mais il fait seulement ce
qu’il voit le Père faire. Car toutes les choses que celui-là fait, le
Fils aussi les fait de la même manière.
5.20 En
effet, le Père a de l’affection pour le Fils et lui montre toutes les
choses que lui-même fait, et il lui montrera des œuvres plus grandes
que celles-ci, afin que vous vous étonniez.
5.21 Car,
de même que le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, de même
le Fils aussi donne la vie à qui il veut.
5.22 Car le
Père ne juge personne, mais il a confié tout le jugement au Fils,
5.23 afin
que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui
n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.
5.24 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : tout homme qui entend ma parole et
qui croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et il ne sera pas
jugé, mais il est passé de la mort à la vie.
5.25 « Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : l’heure vient, et c’est maintenant,
où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui auront été
attentifs vivront.
5.26 Car,
de même que le Père a la vie en lui-même, ainsi il a accordé aussi au
Fils d’avoir la vie en lui-même.
5.27 Et il
lui a donné pouvoir pour juger, parce que c’est le Fils de l’homme.
5.28 Ne
vous étonnez pas de cela, parce que l’heure vient où tous ceux qui sont
dans les tombes entendront sa voix
5.29 et
sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection
de vie, et ceux qui ont pratiqué des choses détestables, pour une
résurrection de jugement.
5.30 Je ne
peux rien faire de ma propre initiative. Je juge selon ce que
j’entends, et mon jugement est juste, parce que je cherche, non pas ma
volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.
5.31 « Si
je suis seul à témoigner à mon propre sujet, mon témoignage n’est pas
vrai.
5.32 Il y
en a un autre qui témoigne à mon sujet et je sais que le témoignage
qu’il rend à mon sujet est vrai.
5.33 Vous
avez envoyé des hommes vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.
5.34
Cependant, je n’accepte pas le témoignage d’un homme, mais je dis ces
choses pour que vous soyez sauvés.
5.35 Cet
homme-là était une lampe qui brûle et qui brille, et pendant un petit
moment vous étiez prêts à vous réjouir beaucoup à sa lumière.
5.36 Mais
moi, j’ai un témoignage qui est plus grand que celui de Jean, car les
œuvres mêmes que mon Père m’a données à accomplir, ces œuvres que je
fais, témoignent que c’est le Père qui m’a envoyé.
5.37 Et le
Père qui m’a envoyé a lui-même témoigné à mon sujet. Vous n’avez jamais
entendu sa voix et vous n’avez pas non plus vu sa forme,
5.38 et sa
parole, vous ne l’avez pas qui demeure en vous, parce que vous ne
croyez pas celui qu’il a envoyé.
5.39 « Vous
scrutez les Écritures parce que vous pensez que vous aurez la vie
éternelle par leur moyen ; et ce sont elles justement qui témoignent à
mon sujet.
5.40 Et
pourtant vous ne voulez pas venir vers moi pour avoir la vie.
5.41 Je
n’accepte pas de gloire venant des hommes,
5.42 mais
je sais bien que vous n’avez pas en vous d’amour pour Dieu.
5.43 Je
suis venu au nom de mon Père, mais vous ne me recevez pas. Si un autre
venait en son propre nom, celui-là vous le recevriez.
5.44
Comment pouvez-vous croire, alors que vous acceptez de la gloire les
uns des autres et que vous ne cherchez pas la gloire qui vient du seul
Dieu ?
5.45 Ne
pensez pas que je vous accuserai auprès du Père ; il y a quelqu’un qui
vous accuse, Moïse, en qui vous avez mis votre espoir.
5.46 En
effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez, car il a écrit à mon
sujet.
5.47 Mais
si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous ce que je dis ? »
▲6.1 Après cela, Jésus s’en alla
de l’autre côté de la mer de Galilée, ou de Tibériade.
6.2 Mais un
grand nombre de personnes continuèrent de le suivre, parce qu’elles
voyaient les miracles qu’il accomplissait en guérissant les malades.
6.3 Jésus
monta alors sur une montagne, et il s’assit là avec ses disciples.
6.4 Or, la
Pâque, la fête des Juifs, était proche.
6.5 Quand
Jésus leva les yeux et vit qu’une grande foule venait vers lui, il dit
à Philippe : « Où achèterons-nous du pain pour nourrir ces personnes ? »
6.6
Cependant, il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait,
lui, ce qu’il allait faire.
6.7
Philippe lui répondit : « Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas
pour que chacun en reçoive ne serait-ce qu’un petit morceau. »
6.8 Un
autre disciple, André, le frère de Simon Pierre, lui dit :
6.9 « Il y
a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux petits poissons.
Mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? »
6.10 Jésus
dit : « Faites asseoir les gens. » Comme il y avait beaucoup d’herbe à
cet endroit, ils s’assirent là ; il y avait environ 5 000 hommes.
6.11 Jésus
prit les pains et, après avoir fait une prière de remerciement, il les
distribua à ceux qui étaient assis là ; il fit la même chose avec les
petits poissons, et les gens en eurent autant qu’ils en voulaient.
6.12 Mais
quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez
les morceaux qui restent, pour qu’il n’y ait pas de gaspillage. »
6.13 Ils
les ramassèrent donc et remplirent 12 paniers avec les morceaux laissés
par ceux qui avaient mangé des 5 pains d’orge.
6.14 Quand
les gens virent le miracle qu’il avait accompli, ils se mirent à dire :
« Celui-ci est vraiment le Prophète qui devait venir dans le monde. »
6.15 Puis
Jésus, sachant qu’ils allaient venir s’emparer de lui pour le faire
roi, se retira de nouveau dans la montagne, tout seul.
6.16 Quand
vint le soir, ses disciples descendirent à la mer,
6.17
montèrent dans un bateau et se mirent à traverser la mer en direction
de Capharnaüm. Il faisait déjà nuit, et Jésus ne les avait pas encore
rejoints.
6.18 Or la
mer s’agitait parce qu’un vent fort soufflait.
6.19
Cependant, quand ils eurent ramé environ cinq ou six kilomètres, ils
virent Jésus qui marchait sur l’eau et s’approchait du bateau, et ils
prirent peur.
6.20 Mais
il leur dit : « C’est moi ; n’ayez pas peur ! »
6.21 Ils
furent alors disposés à le prendre dans le bateau, et aussitôt le
bateau toucha terre, à l’endroit où ils voulaient aller.
6.22 Le
lendemain, la foule qui était restée de l’autre côté de la mer et qui
avait vu qu’il n’y avait là qu’un bateau, un petit, comprit que Jésus
n’était pas monté dans le bateau avec ses disciples, mais que ses
disciples étaient partis tout seuls.
6.23 Des
bateaux venant de Tibériade arrivèrent cependant près de l’endroit où
ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut fait une prière de
remerciement.
6.24 Quand
la foule vit que ni Jésus ni ses disciples n’étaient là, ils montèrent
dans les bateaux et vinrent à Capharnaüm pour chercher Jésus.
6.25 Quand
ils le trouvèrent de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : « Rabbi,
quand es-tu arrivé ici ? »
6.26 Jésus
leur répondit : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : vous me
cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous
avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
6.27
Travaillez, non pour la nourriture qui est périssable, mais pour la
nourriture qui demeure pour la vie éternelle, nourriture que vous
donnera le Fils de l’homme ; car c’est sur celui-ci que le Père, Dieu
lui-même, a mis son sceau d’approbation. »
6.28 Ils
lui dirent donc : « Que devons-nous faire pour accomplir les œuvres de
Dieu ? »
6.29 Jésus
leur répondit : « Ceci est l’œuvre de Dieu : que vous exerciez la foi
en celui qu’il a envoyé. »
6.30 Alors
ils lui dirent : « Qu’accomplis-tu qui soit un miracle, afin que nous
le voyions et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ?
6.31 Nos
ancêtres ont mangé la manne dans le désert, comme c’est écrit : “Il
leur a donné à manger du pain venant du ciel.” »
6.32 Jésus
leur dit alors : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : Moïse ne vous
a pas donné le pain venant du ciel, mais mon Père vous donne le vrai
pain venant du ciel.
6.33 Car le
pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au
monde. »
6.34 Ils
lui dirent donc : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. »
6.35 Jésus
leur dit : « Je suis le pain de vie. Celui qui vient vers moi n’aura
pas du tout faim, et celui qui exerce la foi en moi n’aura pas du tout
soif, jamais.
6.36 Mais
comme je vous l’ai dit, vous m’avez vu et pourtant vous ne croyez pas.
6.37 Tous
ceux que le Père me donne viendront vers moi, et je ne chasserai jamais
celui qui vient vers moi ;
6.38 car je
suis descendu du ciel pour faire, non pas ma volonté, mais la volonté
de celui qui m’a envoyé.
6.39 Ceci
est la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de tous
ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour.
6.40 Car
ceci est la volonté de mon Père : que tout homme qui reconnaît le Fils
et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au
dernier jour. »
6.41 Alors
les Juifs se mirent à murmurer contre lui parce qu’il avait dit : « Je
suis le pain qui est descendu du ciel. »
6.42 Et ils
disaient : « N’est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, dont nous
connaissons le père et la mère ? Comment se fait-il qu’il dise
maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »
6.43 Alors
Jésus leur dit : « Arrêtez de murmurer entre vous.
6.44
Personne ne peut venir vers moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne
l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour.
6.45 Il est
écrit dans les Prophètes : “Ils seront tous enseignés par Jéhovah.”
Tous ceux qui ont écouté le Père et ont appris viennent vers moi.
6.46 Ce
n’est pas qu’un homme ait vu le Père, excepté celui qui vient de Dieu ;
celui-ci a vu le Père.
6.47 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : il a la vie éternelle, celui qui
croit.
6.48 « Je
suis le pain de vie.
6.49 Vos
ancêtres ont mangé la manne dans le désert et pourtant ils sont morts.
6.50 Mais
ceci est le pain qui descend du ciel, afin que tout homme en mange et
ne meure pas.
6.51 Je
suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce
pain, il vivra pour toujours ; et vraiment, le pain que je donnerai,
c’est ma chair pour la vie du monde. »
6.52 Les
Juifs se mirent alors à se disputer, en disant : « Comment cet homme
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
6.53 Alors
Jésus leur dit : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : si vous ne
mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang, vous
n’avez pas de vie en vous-mêmes.
6.54 Celui
qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et
je le ressusciterai au dernier jour ;
6.55 car ma
chair est vraie nourriture et mon sang est vraie boisson.
6.56 Celui
qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang reste en union avec
moi, et moi en union avec lui.
6.57 De
même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis grâce au Père, de même
aussi celui qui se nourrit de moi vivra grâce à moi.
6.58 Voici
le pain qui est descendu du ciel. Ce n’est pas comme à l’époque où vos
ancêtres ont mangé et pourtant sont morts. Celui qui se nourrit de ce
pain vivra pour toujours. »
6.59 Il dit
ces choses alors qu’il enseignait dans une synagogue, à Capharnaüm.
6.60 Quand
ils entendirent cela, beaucoup de ses disciples dirent : « Ces paroles
sont choquantes ! Qui peut les écouter ? »
6.61 Mais
Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet,
leur dit : « Cela vous scandalise ?
6.62
Qu’arriverait-il donc si vous voyiez le Fils de l’homme monter là où il
était auparavant ?
6.63 C’est
l’esprit qui donne la vie ; la chair ne sert à rien. Les paroles que je
vous ai dites sont esprit et sont vie.
6.64 Mais
il y en a quelques-uns parmi vous qui ne croient pas. » En effet, Jésus
savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui
était celui qui le trahirait.
6.65 Il dit
encore : « Voilà pourquoi je vous ai dit : “Personne ne peut venir vers
moi si cela ne lui est pas accordé par le Père.” »
6.66 À
cause de cela, beaucoup de ses disciples s’en allèrent vers les choses
qui étaient derrière et ne voulurent plus l’accompagner.
6.67 Jésus
dit alors aux Douze : « Vous ne voulez pas vous en aller, vous aussi ? »
6.68 Simon
Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as des
paroles de vie éternelle.
6.69 Nous
avons cru et nous avons su que tu es le Saint de Dieu. »
6.70 Jésus
leur répondit : « Je vous ai choisis, vous les Douze, n’est-ce pas ?
Pourtant l’un de vous est un calomniateur. »
6.71 Il
parlait en effet de Judas, le fils de Simon Iscariote, car celui-là
allait le trahir, alors que c’était un des Douze.
▲7.1 Après cela, Jésus continua
à parcourir la Galilée ; il ne voulait pas, en effet, parcourir la
Judée, parce que les Juifs cherchaient à le tuer.
7.2
Cependant, la fête juive des Tabernacles était proche.
7.3 Alors
ses frères lui dirent : « Pars d’ici et va en Judée, afin que tes
disciples voient aussi les œuvres que tu fais.
7.4 Car
personne n’agit en secret quand il cherche à être connu publiquement.
Si tu fais ces choses, montre-toi au monde. »
7.5 Ses
frères, en effet, n’exerçaient pas la foi en lui.
7.6 Alors
Jésus leur dit : « Le moment n’est pas encore venu pour moi, mais pour
vous, c’est toujours le bon moment.
7.7 Le
monde n’a aucune raison de vous haïr, mais moi il me hait, parce que je
témoigne que ses œuvres sont mauvaises.
7.8 Vous,
montez à la fête ; moi, je ne monte pas encore à cette fête, parce que
mon temps n’est pas encore pleinement venu. »
7.9 Et
après leur avoir dit ces choses, il resta en Galilée.
7.10 Mais
quand ses frères furent montés à la fête, alors il monta lui aussi, non
pas ouvertement, mais en secret.
7.11 Les
Juifs le cherchaient donc à la fête et disaient : « Où est cet homme ? »
7.12 Et
l’on chuchotait beaucoup à son sujet dans les foules. Les uns disaient
: « C’est un homme bon. » D’autres disaient : « Pas du tout. Il trompe
la foule. »
7.13 Bien
sûr, personne ne s’exprimait publiquement à son sujet, par peur des
Juifs.
7.14 Quand
la moitié de la fête fut passée, Jésus monta au Temple et se mit à
enseigner.
7.15 Et les
Juifs étaient étonnés et disaient : « Comment se fait-il que cet homme
connaisse aussi bien les Écritures, alors qu’il n’a pas fait d’études ?
»
7.16 Alors
Jésus leur répondit : « Ce que j’enseigne n’est pas de moi, mais de
celui qui m’a envoyé.
7.17 Si
quelqu’un désire faire sa volonté, il saura si l’enseignement vient de
Dieu ou si ce que je dis vient de moi-même.
7.18 Celui
qui dit ce qui vient de lui-même, celui-là cherche sa propre gloire ;
mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-ci est
véridique et il n’y a pas d’injustice en lui.
7.19
N’est-ce pas Moïse qui vous a donné la Loi ? Mais aucun de vous n’obéit
à la Loi. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »
7.20 La
foule répondit : « Tu as en toi un démon. Qui cherche à te tuer ? »
7.21 Jésus
leur répondit : « J’ai accompli une seule action, et tous, vous êtes
surpris.
7.22 C’est
pourquoi Moïse vous a donné la circoncision - non qu’elle vienne de
Moïse, mais des ancêtres - et vous circoncisez un homme un jour de
sabbat.
7.23 Si un
homme reçoit la circoncision un jour de sabbat afin que la Loi de Moïse
soit respectée, pourquoi cette explosion de colère contre moi parce que
j’ai guéri complètement un homme un jour de sabbat ?
7.24
Arrêtez de juger d’après l’apparence, mais jugez d’un jugement juste. »
7.25 Alors
quelques-uns des habitants de Jérusalem se mirent à dire : « N’est-ce
pas là l’homme qu’ils cherchent à tuer ?
7.26 Or,
regardez : il parle en public, et ils ne lui disent rien. Les chefs
seraient-ils finalement convaincus que celui-ci est le Christ ?
7.27
Pourtant, nous savons d’où est cet homme ; mais quand le Christ
viendra, personne ne saura d’où il est. »
7.28 Alors
que Jésus enseignait dans le Temple, il cria : « Vous me connaissez et
vous savez d’où je suis. Et je ne suis pas venu de ma propre
initiative, mais celui qui m’a envoyé existe réellement, et vous ne le
connaissez pas.
7.29 Moi,
je le connais, parce que je suis son représentant, et c’est lui qui m’a
envoyé. »
7.30 Ils
essayèrent donc de s’emparer de lui ; mais personne ne mit la main sur
lui, car son heure n’était pas encore venue.
7.31
Cependant, beaucoup dans la foule eurent foi en lui ; et ils disaient :
« Quand le Christ viendra, il n’accomplira pas plus de miracles que cet
homme n’en a fait, n’est-ce pas ? »
7.32 Les
pharisiens entendirent la foule murmurer ces choses à son sujet, et les
prêtres en chef et les pharisiens envoyèrent des agents pour l’arrêter.
7.33 Alors
Jésus dit : « Je serai avec vous un peu de temps encore, ensuite je
m’en irai vers celui qui m’a envoyé.
7.34 Vous
me chercherez, mais vous ne me trouverez pas, et là où moi je serai,
vous, vous ne pouvez pas venir. »
7.35 Les
Juifs donc se dirent entre eux : « Où cet homme veut-il aller, pour que
nous ne puissions pas le trouver ? Il ne veut tout de même pas aller
vers les Juifs dispersés parmi les Grecs et enseigner les Grecs ?
7.36 Que
veut-il dire exactement quand il dit : “Vous me chercherez, mais vous
ne me trouverez pas, et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez pas
venir” ? »
7.37 Le
dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus se mit debout et cria : «
Si quelqu’un a soif, qu’il vienne vers moi et qu’il boive !
7.38 Celui
qui a foi en moi, “du fond de lui-même couleront des fleuves d’eau
vive”, comme l’ont dit les Écritures. »
7.39
Cependant, il dit cela au sujet de l’esprit qu’allaient recevoir ceux
qui avaient foi en lui ; car il n’y avait pas encore d’esprit, parce
que Jésus n’avait pas encore été glorifié.
7.40 Dans
la foule, certains qui avaient entendu ces paroles se mirent à dire : «
Celui-ci est vraiment le Prophète. »
7.41
D’autres disaient : « C’est le Christ. » Cependant quelques-uns
disaient : « Mais est-ce que le Christ vient de Galilée ?
7.42 Le
passage des Écritures ne dit-il pas que le Christ vient de la
descendance de David, et de Bethléem, le village d’où David était
originaire ? »
7.43 Un
désaccord survint donc parmi la foule à son sujet.
7.44
Certains d’entre eux, cependant, voulaient l’arrêter, mais personne ne
mit la main sur lui.
7.45 Alors
les agents revinrent vers les prêtres en chef et les pharisiens, et
ceux-ci leur dirent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
7.46 Les
agents répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de cette façon. »
7.47 Les
pharisiens répliquèrent : « Vous ne vous êtes tout de même pas laissé
tromper, vous aussi ?
7.48 Pas un
seul des chefs ou des pharisiens n’a eu foi en lui, n’est-ce pas ?
7.49 Mais
cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits. »
7.50
Nicodème, qui était allé voir Jésus auparavant et faisait partie de ces
pharisiens, leur dit :
7.51 «
Notre Loi ne juge pas un homme sans l’avoir d’abord entendu et sans
avoir appris ce qu’il fait, n’est-ce pas ? »
7.52 Ils
lui répondirent : « Tu n’es tout de même pas de Galilée, toi aussi ?
Fais des recherches et vois que, de Galilée, il ne se lèvera pas de
prophète. »
7.53 [--]
▲8.1 -- [verset absent de cette
version]
8.2 --
[verset absent de cette version]
8.3 --
[verset absent de cette version]
8.4 --
[verset absent de cette version]
8.5 --
[verset absent de cette version]
8.6 --
[verset absent de cette version]
8.7 --
[verset absent de cette version]
8.8 --
[verset absent de cette version]
8.9 --
[verset absent de cette version]
8.10 --
[verset absent de cette version]
8.11 --
[verset absent de cette version]
8.12 De
nouveau, Jésus leur parla, disant : « Je suis la lumière du monde.
Celui qui me suit ne marchera absolument pas dans les ténèbres, mais
possédera la lumière de la vie. »
8.13 Les
pharisiens lui dirent alors : « Tu témoignes à ton propre sujet ; ton
témoignage n’est pas vrai. »
8.14 Jésus
leur répondit : « Même si moi je témoigne à mon propre sujet, mon
témoignage est vrai, parce que je sais d’où je suis venu et où je vais.
Mais vous, vous ne savez pas d’où je suis venu ni où je vais.
8.15 Vous
jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne.
8.16 Et
même s’il m’arrive de juger, mon jugement est véridique, parce que je
ne suis pas seul, mais le Père qui m’a envoyé est avec moi.
8.17 De
plus, dans votre Loi il est écrit : “Le témoignage de deux hommes est
vrai.”
8.18 C’est
moi qui témoigne à mon propre sujet, et le Père qui m’a envoyé témoigne
à mon sujet. »
8.19 Alors
ils lui dirent : « Où est ton Père ? » Jésus répondit : « Vous ne
connaissez ni moi ni mon Père. Si vous me connaissiez vraiment, vous
connaîtriez aussi mon Père. »
8.20 Il
prononça ces paroles à l’endroit appelé le Trésor pendant qu’il
enseignait dans le Temple. Mais personne ne s’empara de lui, parce que
son heure n’était pas encore venue.
8.21 Il
leur dit donc de nouveau : « Je m’en vais, et vous me chercherez, et
pourtant vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne
pouvez pas venir. »
8.22 Alors
les Juifs se mirent à dire : « Il ne va tout de même pas se tuer ? Car
il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas venir.” »
8.23 Il
leur dit encore : « Vous, vous êtes des régions d’en bas ; moi, je suis
des régions d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis
pas de ce monde.
8.24 C’est
pourquoi je vous ai dit : “Vous mourrez dans vos péchés.” Car si vous
ne croyez pas que je suis celui que j’affirme être, vous mourrez dans
vos péchés. »
8.25 Ils se
mirent donc à lui dire : « Qui es-tu ? » Jésus leur répondit : «
Pourquoi est-ce que je vous parle, après tout ?
8.26 J’ai
beaucoup de choses à dire à votre sujet et à juger. En effet, celui qui
m’a envoyé est véridique, et les choses mêmes que j’ai entendues de
lui, moi je les dis dans le monde. »
8.27 Ils ne
comprirent pas qu’il leur parlait du Père.
8.28 Alors
Jésus dit : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous
saurez que je suis celui que j’affirme être, et que je ne fais rien de
ma propre initiative, mais que, comme le Père m’a enseigné, moi je dis
ces choses.
8.29 Et
celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas abandonné à moi-même,
parce que moi je fais toujours les choses qui lui plaisent. »
8.30 Comme
il disait ces choses, beaucoup eurent foi en lui.
8.31 Alors
Jésus dit encore aux Juifs qui l’avaient cru : « Si vous restez
attachés à mes paroles, vous êtes vraiment mes disciples,
8.32 et
vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera. »
8.33 Ils
lui répondirent : « Nous sommes la descendance d’Abraham et nous
n’avons jamais été esclaves de personne. Comment se fait-il que tu
dises : “Vous deviendrez libres” ? »
8.34 Jésus
leur répondit : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : tout homme qui
pratique le péché est esclave du péché.
8.35
D’autre part, l’esclave ne demeure pas dans la famille pour toujours ;
le fils, lui, y demeure pour toujours.
8.36 Si
donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres.
8.37 Je
sais que vous êtes la descendance d’Abraham. Mais vous cherchez à me
tuer, parce que ma parole ne fait pas de progrès chez vous.
8.38 Je dis
les choses que j’ai vues pendant que j’étais avec mon Père, mais vous,
vous faites les choses que vous avez entendues de votre père. »
8.39 Ils
lui répondirent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si
vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.
8.40 Mais
maintenant vous cherchez à me tuer, moi un homme qui vous ai dit la
vérité que j’ai entendue de Dieu. Abraham n’a pas fait cela.
8.41 Vous
faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes
pas nés d’un acte immoral ; nous avons un seul Père, Dieu. »
8.42 Jésus
leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car je suis
venu de Dieu et je suis ici. Je ne suis pas venu de ma propre
initiative, mais c’est lui qui m’a envoyé.
8.43
Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je dis ? Parce que vous ne pouvez
pas écouter ma parole.
8.44 Vous
venez, vous, de votre père le Diable, et vous voulez accomplir les
désirs de votre père. Celui-là a été un meurtrier quand il a commencé,
et il n’a pas tenu bon dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en
lui. Quand il ment, il parle selon sa propre tendance, parce que c’est
un menteur et le père du mensonge.
8.45 Mais
moi, parce que je vous dis la vérité, vous ne me croyez pas.
8.46 Qui de
vous peut me déclarer coupable de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi
ne me croyez-vous pas ?
8.47 Celui
qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. C’est pourquoi vous, vous
n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. »
8.48 Les
Juifs lui répondirent : « N’avons-nous pas raison de dire : “Tu es un
Samaritain et tu as en toi un démon” ? »
8.49 Jésus
répondit : « Je n’ai pas de démon en moi, mais j’honore mon Père, et
vous, vous me déshonorez.
8.50 Mais
moi je ne cherche pas de gloire pour moi ; il y en a un qui cherche et
qui juge.
8.51 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : si quelqu’un obéit à ma parole, il ne
verra pas la mort, non jamais. »
8.52 Les
Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons que tu as en toi un démon.
Abraham est mort, les prophètes aussi, mais toi, tu dis : “Si quelqu’un
obéit à ma parole, il ne connaîtra pas la mort, non jamais.”
8.53 Tu
n’es tout de même pas plus grand que notre père Abraham, qui est mort ?
Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être ? »
8.54 Jésus
répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est
mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu’il est votre Dieu.
8.55
Pourtant vous ne le connaissez pas, mais moi je le connais. Et si je
disais que je ne le connais pas, je serais comme vous, un menteur. Mais
je le connais vraiment et j’obéis à sa parole.
8.56
Abraham votre père s’est beaucoup réjoui à l’idée de voir mon jour, et
il l’a vu et s’est réjoui. »
8.57 Alors
les Juifs lui dirent : « Tu n’as pas encore 50 ans, et cependant tu as
vu Abraham ? »
8.58 Jésus
leur dit : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : avant qu’Abraham
vienne à l’existence, j’ai été. »
8.59 Alors
ils ramassèrent des pierres pour les jeter sur lui ; mais Jésus se
cacha et sortit du Temple.
▲9.1 Comme il passait, il vit un
homme qui était aveugle depuis sa naissance.
9.2 Et ses
disciples lui demandèrent : « Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses
parents, pour qu’il soit né aveugle ? »
9.3 Jésus
répondit : « Ni cet homme ni ses parents n’ont péché, mais c’est afin
que les œuvres de Dieu soient rendues manifestes dans son cas.
9.4 Il nous
faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé pendant qu’il fait
jour ; la nuit vient où personne ne peut travailler.
9.5 Aussi
longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
9.6 Après
avoir dit ces choses, il cracha par terre, fit un peu de boue avec sa
salive et l’étala sur les yeux de l’homme,
9.7 et il
lui dit : « Va te laver au bassin de Siloé » (mot qui se traduit par «
envoyé »). Il s’en alla et se lava, et il revint voyant clair.
9.8 Alors
les voisins et ceux qui auparavant l’avaient vu mendier, se mirent à
dire : « C’est bien lui l’homme qui était assis et qui mendiait,
n’est-ce pas ? »
9.9
Certains disaient : « C’est lui. » D’autres disaient : « Non, c’est
juste qu’il lui ressemble. » Mais l’homme n’arrêtait pas de dire : «
C’est moi. »
9.10 Alors
ils lui demandèrent : « Comment donc tes yeux ont-ils été ouverts ? »
9.11 Il
répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait un peu de boue et l’a
étalée sur mes yeux, et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis
donc allé, je me suis lavé et je me suis mis à voir. »
9.12 Alors
ils lui dirent : « Où est cet homme ? » Il dit : « Je ne sais pas. »
9.13 Ils
amenèrent aux pharisiens l’homme qui avait été aveugle.
9.14 Or, le
jour où Jésus avait fait cette boue et lui avait ouvert les yeux était
un sabbat.
9.15 À ce
moment-là, les pharisiens aussi se mirent à demander à l’homme comment
il s’était mis à voir clair. Il leur dit : « Il m’a mis un peu de boue
sur les yeux, et je me suis lavé et je vois. »
9.16 Alors
certains pharisiens se mirent à dire : « Ce n’est pas un homme qui
vient de Dieu, parce qu’il ne respecte pas le sabbat. » D’autres dirent
: « Comment un homme qui est un pécheur peut-il accomplir des miracles
de ce genre ? » Ils n’étaient donc pas d’accord entre eux.
9.17 Et de
nouveau, ils dirent à l’aveugle : « Toi, que dis-tu de lui, puisque ce
sont tes yeux qu’il a ouverts ? » L’homme dit : « C’est un prophète. »
9.18
Cependant, les Juifs ne crurent pas qu’il avait été aveugle et qu’il
s’était mis à voir ; finalement ils appelèrent les parents de l’homme
qui maintenant voyait.
9.19 Et ils
leur demandèrent : « Est-ce là votre fils dont vous dites, vous, qu’il
est né aveugle ? Comment se fait-il qu’il voie clair maintenant ? »
9.20 Ses
parents répondirent : « Nous savons que c’est bien notre fils et qu’il
est né aveugle.
9.21 Mais
comment se fait-il qu’il voie maintenant, nous ne le savons pas ; ou
qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas. Interrogez-le. Il est
en âge de répondre. C’est à lui de parler. »
9.22 Ses
parents dirent ces choses parce qu’ils avaient peur des Juifs, car les
Juifs s’étaient déjà mis d’accord : si quelqu’un reconnaissait Jésus
comme Christ, il serait expulsé de la synagogue.
9.23 Voilà
pourquoi ses parents dirent : « Il a l’âge. Interrogez-le. »
9.24 Ils
appelèrent donc une deuxième fois l’homme qui avait été aveugle et lui
dirent : « Rends gloire à Dieu ; nous savons, nous, que cet homme est
un pécheur. »
9.25 Il
répondit : « Si c’est un pécheur ou non, je ne le sais pas. Je ne sais
qu’une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois. »
9.26 Alors
ils lui dirent : « Que t’a-t-il fait ? Comment t’a-t-il ouvert les yeux
? »
9.27 Il
leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, mais vous n’avez pas écouté.
Pourquoi voulez-vous l’entendre de nouveau ? Vous ne voulez quand même
pas devenir ses disciples, vous aussi ? »
9.28 Alors
ils lui dirent avec mépris : « Toi, tu es un disciple de cet homme,
mais nous, nous sommes des disciples de Moïse.
9.29 Nous
savons que Dieu a parlé à Moïse, mais en ce qui concerne cet homme,
nous ne savons pas d’où il vient. »
9.30
L’homme leur répondit : « C’est bien étonnant que vous ne sachiez pas
d’où il vient ; il m’a pourtant ouvert les yeux.
9.31 Nous
savons que Dieu n’écoute pas les pécheurs, mais si quelqu’un craint
Dieu et fait sa volonté, celui-là il l’écoute.
9.32 Depuis
les temps anciens, on n’a jamais entendu dire que quelqu’un ait ouvert
les yeux d’une personne née aveugle.
9.33 Si cet
homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
9.34 Ils
lui répondirent : « Tu es né tout entier dans le péché, et pourtant tu
nous enseignes ? » Et ils le jetèrent dehors !
9.35 Jésus
apprit qu’ils l’avaient jeté dehors et, lorsqu’il le rencontra de
nouveau, il lui demanda : « As-tu foi dans le Fils de l’homme ? »
9.36
L’homme répondit : « Et qui est-il, seigneur, pour que j’aie foi en lui
? »
9.37 Jésus
lui dit : « Tu l’as vu. En effet, c’est lui qui parle avec toi. »
9.38 Il dit
: « Oui, j’ai foi en lui, Seigneur. » Et il s’inclina devant lui.
9.39 Alors
Jésus dit : « Je suis venu dans ce monde pour le jugement que voici :
pour que ceux qui ne voient pas voient et que ceux qui voient
deviennent aveugles. »
9.40 Ceux
des pharisiens qui étaient avec lui entendirent ces choses, et ils lui
dirent : « Nous ne sommes tout de même pas aveugles nous aussi ? »
9.41 Jésus
leur dit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais
maintenant vous dites : “Nous voyons.” Votre péché demeure. »
▲10.1 « Oui, je vous le dis,
c’est la vérité : Celui qui n’entre pas dans l’enclos des brebis par la
porte, mais qui l’escalade à un autre endroit, celui-là est un voleur
et un pillard.
10.2 Mais
celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
10.3 Le
portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il
les appelle par leur nom et il les mène dehors.
10.4 Quand
il a fait sortir toutes ses brebis, il marche devant elles, et elles le
suivent, parce qu’elles connaissent sa voix.
10.5 En
aucun cas elles ne suivront un inconnu, mais elles le fuiront, parce
qu’elles ne connaissent pas la voix des inconnus. »
10.6 Jésus
leur donna cette comparaison, mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur
disait.
10.7 Jésus
dit donc de nouveau : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : je suis
la porte pour les brebis.
10.8 Tous
ceux qui sont venus à ma place sont des voleurs et des pillards ; mais
les brebis ne les ont pas écoutés.
10.9 Je
suis la porte ; celui qui entre par moi sera sauvé, et il entrera et
sortira et trouvera des pâturages.
10.10 Le
voleur ne vient que pour voler et tuer et détruire. Moi, je suis venu
pour que les brebis aient la vie et l’aient en abondance.
10.11 Je
suis l’excellent berger ; l’excellent berger donne sa vie pour les
brebis.
10.12 Le
salarié, qui n’est pas un berger et à qui les brebis n’appartiennent
pas, voit venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit - et le loup
les enlève et les disperse -
10.13 parce
que c’est un salarié et qu’il ne se soucie pas des brebis.
10.14 Je
suis l’excellent berger. Je connais mes brebis et mes brebis me
connaissent,
10.15 comme
le Père me connaît et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour
les brebis.
10.16 « Et
j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi,
il faut que je les fasse entrer, et elles écouteront ma voix : elles
deviendront un seul troupeau, et il y aura un seul berger.
10.17 C’est
pourquoi le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin que je puisse
la recevoir de nouveau.
10.18 Aucun
homme ne me l’enlève, mais je la donne de ma propre initiative. J’ai
pouvoir de la donner, et j’ai pouvoir de la recevoir de nouveau. Voilà
le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
10.19 Un
désaccord survint de nouveau parmi les Juifs à cause de ces paroles.
10.20
Beaucoup d’entre eux disaient : « Il a en lui un démon et il est fou.
Pourquoi l’écoutez-vous ? »
10.21
D’autres disaient : « Ce ne sont pas là les paroles d’un homme possédé
par un démon. Un démon ne peut tout de même pas ouvrir les yeux des
aveugles ! »
10.22 Il y
eut à ce moment-là à Jérusalem la fête de l’Inauguration. C’était
l’hiver,
10.23 et
Jésus marchait dans le Temple, sous le portique de Salomon.
10.24 Alors
les Juifs l’encerclèrent et se mirent à lui dire : « Combien de temps
vas-tu nous laisser dans l’incertitude ? Si tu es le Christ,
dis-le-nous clairement. »
10.25 Jésus
leur répondit : « Je vous l’ai dit, et pourtant vous ne croyez pas. Les
œuvres que je fais au nom de mon Père, ce sont elles qui témoignent à
mon sujet.
10.26 Mais
vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas mes brebis.
10.27 Mes
brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles me suivent.
10.28 Je
leur donne la vie éternelle, et elles ne seront jamais détruites, et
personne ne les arrachera de ma main.
10.29 Ce
que mon Père m’a donné est plus précieux que toutes les autres choses.
Et personne ne peut arracher les brebis de la main du Père.
10.30 Moi
et le Père, nous sommes un. »
10.31 Une
fois de plus, les Juifs ramassèrent des pierres pour le lapider.
10.32 Alors
Jésus leur dit : « Je vous ai montré beaucoup de belles œuvres de la
part du Père. Pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? »
10.33 Les
Juifs lui répondirent : « Nous te lapidons, non pas pour une belle
œuvre, mais pour blasphème ; car toi, bien qu’étant un homme, tu te
fais dieu. »
10.34 Jésus
leur répondit : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : “J’ai dit : ‘Vous
êtes des dieux’” ?
10.35
Ainsi, il a appelé “dieux” ceux que la parole de Dieu a condamnés (or
le passage des Écritures ne peut pas être annulé).
10.36 Mais
moi, le Père m’a sanctifié, et il m’a envoyé dans le monde. Alors,
comment pouvez-vous me dire à moi : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit
: “Je suis le Fils de Dieu” ?
10.37 Si je
ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas.
10.38 Mais
si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres, afin
que vous compreniez et que vous continuiez de comprendre que le Père
est en union avec moi et que je suis en union avec le Père. »
10.39 Ils
essayèrent donc une nouvelle fois de s’emparer de lui, mais il leur
échappa.
10.40 Et il
partit de nouveau de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean
baptisait au début, et il resta là.
10.41 Et
beaucoup de gens vinrent le voir ; et ils disaient : « Jean n’a
accompli aucun miracle, mais toutes les choses que Jean a dites au
sujet de cet homme étaient vraies. »
10.42 Et
là, beaucoup eurent foi en lui.
▲11.1 Or un homme qui s’appelait
Lazare était malade ; il était de Béthanie, le village de Marie et de
sa sœur Marthe.
11.2 Cette
Marie était celle qui avait versé de l’huile parfumée sur le Seigneur
et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux ; c’était son frère
Lazare qui était malade.
11.3 Les
sœurs envoyèrent donc ce message à Jésus : « Écoute, Seigneur, celui
pour qui tu as de l’affection est malade. »
11.4 Mais
quand Jésus apprit cela, il dit : « Cette maladie n’a pas pour but la
mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu
soit glorifié grâce à elle. »
11.5 Or
Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare.
11.6
Cependant, quand il apprit que Lazare était malade, il resta deux jours
encore à l’endroit où il se trouvait.
11.7 Puis,
après cela, il dit aux disciples : « Allons de nouveau en Judée. »
11.8 Les
disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment les Judéens cherchaient
à te lapider, et de nouveau tu t’en vas là-bas ? »
11.9 Jésus
répondit : « Il y a 12 heures où il fait jour, n’est-ce pas ? Si
quelqu’un marche le jour, il ne trébuche contre rien, parce qu’il voit
la lumière de ce monde.
11.10 Mais
si quelqu’un marche la nuit, il trébuche, parce que la lumière n’est
pas en lui. »
11.11 Après
avoir dit ces choses, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi,
mais je vais là-bas pour le réveiller. »
11.12 Alors
les disciples lui dirent : « Seigneur, s’il dort, il guérira. »
11.13
Jésus, cependant, avait parlé de sa mort. Mais ils pensaient qu’il
voulait simplement dire que Lazare dormait, qu’il se reposait.
11.14 Alors
Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort,
11.15 et à
cause de vous je me réjouis de ne pas avoir été là-bas, afin que vous
croyiez. Mais allons auprès de lui. »
11.16
Thomas donc, qu’on appelait le Jumeau, dit aux autres disciples : «
Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui. »
11.17 Quand
Jésus arriva, Lazare était dans la tombe depuis quatre jours déjà.
11.18 Or
Béthanie était près de Jérusalem, à environ trois kilomètres.
11.19 Et
beaucoup d’entre les Juifs étaient venus vers Marthe et Marie pour les
consoler au sujet de leur frère.
11.20 Quand
Marthe apprit que Jésus venait, elle alla à sa rencontre ; mais Marie
resta assise dans la maison.
11.21 Alors
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne
serait pas mort.
11.22
Pourtant, même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à
Dieu, Dieu te le donnera. »
11.23 Jésus
lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
11.24
Marthe lui dit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection au
dernier jour. »
11.25 Jésus
lui dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui exerce la foi
en moi, même s’il meurt, reprendra vie ;
11.26 tout
homme qui vit et exerce la foi en moi ne mourra pas du tout, non
jamais. Crois-tu cela ? »
11.27 Elle
lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de
Dieu, celui qui vient dans le monde. »
11.28 Après
avoir dit cela, elle s’en alla appeler Marie, sa sœur, et lui dit tout
bas : « L’Enseignant est là, il t’appelle. »
11.29 Quand
Marie entendit cela, elle se leva aussitôt et alla le voir.
11.30 Jésus
n’était pas encore entré dans le village, mais il était toujours à
l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
11.31 Quand
les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison pour la consoler la
virent se lever si vite et sortir, ils la suivirent : ils croyaient
qu’elle allait à la tombe pour y pleurer.
11.32 Quand
Marie arriva là où était Jésus et qu’elle l’aperçut, elle tomba à ses
pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait
pas mort. »
11.33 Quand
Jésus vit Marie pleurer et les Juifs qui étaient venus avec elle
pleurer eux aussi, il gémit en lui-même et fut troublé.
11.34 Il
dit : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui dirent : « Seigneur, viens
voir. »
11.35 Alors
Jésus se laissa aller aux larmes.
11.36 Les
Juifs se mirent à dire : « Voyez : quelle affection il avait pour lui !
»
11.37 Mais
quelques-uns d’entre eux dirent : « Cet homme qui a ouvert les yeux de
l’aveugle ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
11.38 Après
avoir gémi de nouveau en lui-même, Jésus se rendit à la tombe. C’était
en fait une grotte, et une pierre était placée devant.
11.39 Jésus
dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du mort, lui dit : «
Seigneur, il doit déjà sentir mauvais, car cela fait quatre jours. »
11.40 Jésus
lui dit : « Ne t’ai-je pas dit que si tu croyais tu verrais la gloire
de Dieu ? »
11.41 On
enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : «
Père, je te remercie de m’avoir entendu.
11.42 Je
savais, c’est vrai, que tu m’entends toujours ; mais j’ai parlé à cause
de la foule tout autour, afin que ces gens croient que c’est toi qui
m’as envoyé. »
11.43 Après
avoir dit ces choses, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors
! »
11.44
L’homme qui avait été mort sortit, les pieds et les mains liés par des
bandelettes, et son visage était enveloppé d’un morceau de tissu. Jésus
leur dit : « Déliez-le et laissez-le aller. »
11.45 Alors
beaucoup d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui
avaient vu ce qu’il avait fait, eurent foi en lui,
11.46 mais
quelques-uns d’entre eux allèrent voir les pharisiens et leur
racontèrent ce que Jésus avait fait.
11.47 Les
prêtres en chef et les pharisiens réunirent donc le sanhédrin et dirent
: « Que devons-nous faire, car cet homme accomplit beaucoup de miracles
?
11.48 Si
nous le laissons continuer ainsi, ils auront tous foi en lui, et les
Romains viendront et nous enlèveront et notre lieu et notre nation. »
11.49 Mais
l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur
dit : « Vous n’y connaissez rien,
11.50 et
vous n’avez pas compris qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme
meure pour le peuple plutôt que la nation entière soit détruite. »
11.51
Toutefois, ce qu’il disait ne venait pas de lui-même, mais comme il
était grand prêtre cette année-là, il prophétisait que Jésus devait
mourir pour la nation,
11.52 et
non seulement pour la nation, mais aussi pour les enfants de Dieu qui
étaient dispersés, afin de les rassembler dans l’unité.
11.53 À
partir de ce jour-là, ils complotèrent donc de le tuer.
11.54 C’est
pourquoi Jésus ne se déplaça plus en public parmi les Juifs, mais il
partit de là pour la région près du désert, dans une ville appelée
Éphraïm, et il y resta avec les disciples.
11.55 Or la
Pâque des Juifs était proche, et beaucoup de gens de la campagne
montèrent à Jérusalem avant la Pâque, afin de se purifier selon les
rites.
11.56 Ils
cherchaient Jésus et se disaient les uns aux autres, alors qu’ils se
tenaient là dans le Temple : « Qu’en dites-vous ? Vous pensez qu’il ne
viendra pas du tout à la fête ? »
11.57 Mais
les prêtres en chef et les pharisiens avaient donné cet ordre : si
quelqu’un apprenait où était Jésus, il devait le signaler, afin qu’on
puisse l’arrêter.
▲12.1 Six jours avant la Pâque,
Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare que Jésus avait ressuscité.
12.2 On lui
offrit donc là un repas. Marthe les servait, et Lazare était l’un de
ceux qui prenaient le repas avec lui.
12.3 Alors
Marie prit une livre d’huile parfumée très coûteuse, un nard
authentique. Elle la versa sur les pieds de Jésus et lui essuya les
pieds avec ses cheveux. La maison se remplit de l’odeur de l’huile
parfumée.
12.4 Mais
Judas Iscariote, l’un des disciples de Jésus, celui qui allait le
trahir, dit :
12.5 «
Pourquoi cette huile parfumée n’a-t-elle pas été vendue 300 deniers et
cet argent donné aux pauvres ? »
12.6
Cependant il dit cela, non parce qu’il se souciait des pauvres, mais
parce que c’était un voleur : il avait la caisse et volait l’argent
qu’on y mettait.
12.7 Alors
Jésus dit : « Laisse-la tranquille, pour qu’elle respecte cette coutume
en vue du jour de mon enterrement.
12.8 En
effet, les pauvres, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous
ne m’aurez pas toujours. »
12.9
Pendant ce temps, une grande foule de Juifs apprit qu’il était là, et
elle vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare,
qu’il avait ressuscité.
12.10 Alors
les prêtres en chef complotèrent de tuer aussi Lazare,
12.11
puisque c’était à cause de lui que beaucoup de Juifs allaient là-bas et
avaient foi en Jésus.
12.12 Le
lendemain, la grande foule qui était venue à la fête apprit que Jésus
venait à Jérusalem.
12.13 Elle
prit donc des feuilles de palmiers, sortit à sa rencontre et se mit à
crier : « Ô Dieu, sauve-le, s’il te plaît ! Béni est celui qui vient au
nom de Jéhovah, oui le roi d’Israël ! »
12.14 Alors
Jésus trouva un ânon et s’assit dessus, comme c’est écrit :
12.15 «
N’aie pas peur, fille de Sion. Regarde ! Ton roi vient, assis sur le
petit d’une ânesse. »
12.16 Sur
le moment, ses disciples ne comprirent pas ces choses, mais quand Jésus
fut glorifié, ils se rappelèrent qu’elles étaient écrites à son sujet
et qu’on les avait faites pour lui.
12.17 Or la
foule qui avait été avec lui lorsqu’il avait appelé Lazare hors de la
tombe et l’avait ressuscité continuait à témoigner de ce qu’elle avait
vu.
12.18 Voilà
aussi pourquoi la foule allait à sa rencontre : parce qu’elle avait
appris qu’il avait accompli ce miracle.
12.19 Les
pharisiens se dirent donc entre eux : « Vous voyez bien que vous
n’arrivez absolument à rien. Regardez ! Le monde entier l’a suivi. »
12.20 Or il
y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient venus pour adorer pendant
la fête.
12.21
Ceux-ci vinrent voir Philippe, qui était de Bethsaïde de Galilée, et
ils se mirent à lui demander : « Seigneur, nous voulons voir Jésus. »
12.22
Philippe alla le dire à André. André et Philippe allèrent le dire à
Jésus.
12.23 Mais
Jésus leur répondit : « L’heure est venue pour que le Fils de l’homme
soit glorifié.
12.24 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : si un grain de blé ne tombe pas à
terre et ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, alors il
produit beaucoup de grains.
12.25 Celui
qui est très attaché à sa vie la détruit, mais celui qui hait sa vie
dans ce monde la préservera pour la vie éternelle.
12.26 Si
quelqu’un veut me servir, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi
sera mon serviteur. Si quelqu’un veut me servir, le Père l’honorera.
12.27
Maintenant je suis troublé, et que devrais-je dire ? Père, sauve-moi de
cette heure. Toutefois, c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette
heure.
12.28 Père,
glorifie ton nom. » Alors une voix vint du ciel : « Je l’ai glorifié et
je le glorifierai de nouveau. »
12.29 La
foule qui était là entendit la voix et se mit à dire : « Il y a eu un
coup de tonnerre. » D’autres disaient : « Un ange lui a parlé. »
12.30 Jésus
répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais c’est
pour vous.
12.31
Maintenant a lieu un jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce
monde sera jeté dehors.
12.32 Et
moi pourtant, si je suis élevé de la terre, j’attirerai toutes sortes
d’hommes vers moi. »
12.33 En
réalité, il disait cela pour indiquer de quel genre de mort il allait
mourir.
12.34 Alors
la foule lui répondit : « Nous avons appris dans la Loi que le Christ
demeure pour toujours. Comment se fait-il que tu dises que le Fils de
l’homme doit être élevé ? Qui est ce Fils de l’homme ? »
12.35 Jésus
leur dit donc : « La lumière sera parmi vous pour un peu de temps
encore. Marchez pendant que vous avez encore la lumière, pour que les
ténèbres ne vous dominent pas ; celui qui marche dans les ténèbres ne
sait pas où il va.
12.36
Pendant que vous avez la lumière, exercez la foi en la lumière, pour
que vous deveniez des fils de lumière. » Jésus dit ces choses, puis il
s’en alla et se cacha d’eux.
12.37 Bien
qu’il ait accompli tant de miracles devant eux, ils n’avaient pas foi
en lui.
12.38 Ainsi
put s’accomplir la parole du prophète Isaïe, qui a dit : « Jéhovah, qui
a eu foi dans ce qu’il a entendu de nous ? Et le bras de Jéhovah, à qui
a-t-il été révélé ? »
12.39 La
raison pour laquelle ils ne pouvaient pas croire, c’est qu’Isaïe a dit
aussi :
12.40 « Il
a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, pour qu’ils ne voient
pas de leurs yeux, et ne comprennent pas avec leur cœur, et ne
reviennent pas à moi pour que je les guérisse. »
12.41 Isaïe
a dit ces choses parce qu’il a vu sa gloire, et il a parlé de lui.
12.42
Cependant, même parmi les chefs, beaucoup eurent vraiment foi en lui ;
mais ils ne l’avouaient pas à cause des pharisiens, pour ne pas être
expulsés de la synagogue ;
12.43 car
ils aimaient la gloire des hommes encore plus que la gloire de Dieu.
12.44
Cependant, Jésus cria : « Tout homme qui a foi en moi a foi non
seulement en moi, mais aussi en celui qui m’a envoyé ;
12.45 et
tout homme qui me voit voit aussi celui qui m’a envoyé.
12.46 Je
suis venu comme une lumière dans le monde, afin que tout homme qui a
foi en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
12.47 Mais
si quelqu’un entend mes paroles et n’y obéit pas, moi je ne le juge pas
; car je suis venu, non pas pour juger le monde, mais pour sauver le
monde.
12.48 Celui
qui me repousse et ne reçoit pas mes paroles est jugé par quelqu’un. La
parole que j’ai dite, c’est elle qui le jugera au dernier jour.
12.49 Car
je n’ai pas parlé de ma propre initiative, mais le Père qui m’a envoyé,
c’est lui qui m’a donné un commandement à propos de ce que je devais
dire et de la manière de le dire.
12.50 Et je
sais que son commandement signifie la vie éternelle. Donc, tout ce que
je dis, je le dis comme le Père me l’a dit. »
▲13.1 Or, parce qu’il savait
avant la fête de la Pâque que l’heure était venue pour lui de quitter
ce monde pour aller vers le Père, Jésus, ayant aimé les siens qui
étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin.
13.2 Le
repas du soir était en cours, et le Diable avait déjà mis dans le cœur
de Judas Iscariote, le fils de Simon, de le trahir.
13.3 Et
Jésus, sachant que le Père lui avait remis toutes choses entre les
mains et qu’il était venu de Dieu et s’en allait vers Dieu,
13.4 se
leva du repas et déposa ses vêtements de dessus. Il prit une serviette
et l’enroula autour de sa taille.
13.5 Après
quoi il versa de l’eau dans une bassine et commença à laver les pieds
des disciples et à les essuyer avec la serviette qu’il avait autour de
la taille.
13.6 Quand
il vint vers Simon Pierre, celui-ci lui dit : « Seigneur, tu veux me
laver les pieds ? »
13.7 Jésus
lui répondit : « Ce que je fais, tu ne le comprends pas pour l’instant,
mais tu le comprendras plus tard. »
13.8 Pierre
lui dit : « Non, jamais tu ne me laveras les pieds ! » Jésus lui
répondit : « Si je ne te les lave pas, tu n’as pas de part avec moi. »
13.9 Alors
Simon Pierre lui dit : « Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
13.10 Jésus
lui dit : « Celui qui s’est baigné n’a pas besoin de se faire laver
autre chose que les pieds, car il est entièrement pur. Et vous, vous
êtes purs, mais pas tous. »
13.11 Car
il connaissait l’homme qui allait le trahir. C’est pourquoi il dit : «
Vous n’êtes pas tous purs. »
13.12 Quand
donc il leur eut lavé les pieds et qu’il eut remis ses vêtements de
dessus, il s’étendit de nouveau à table et leur dit : « Comprenez-vous
ce que je vous ai fait ?
13.13 Vous
m’appelez “Enseignant” et “Seigneur”, et vous avez raison, car je le
suis.
13.14 Si
donc moi, le Seigneur et l’Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous
aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
13.15 Car
je vous ai donné l’exemple, pour que vous fassiez vous aussi comme moi
je vous ai fait.
13.16 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : un serviteur n’est pas plus grand que
son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
13.17 Si
vous savez ces choses, heureux êtes-vous si vous les faites.
13.18 Je ne
parle pas de vous tous ; je connais ceux que j’ai choisis. Mais c’est
ainsi que pouvait s’accomplir ce passage des Écritures : “Celui qui
mangeait mon pain a levé son talon contre moi.”
13.19 Je
vous le dis dès maintenant, avant que cela n’arrive, pour que lorsque
cela arrivera, vous croyiez que je suis celui que j’affirme être.
13.20 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : Celui qui accueille quelqu’un que
j’envoie m’accueille moi aussi. Et celui qui m’accueille accueille
aussi celui qui m’a envoyé. »
13.21 Après
avoir dit ces choses, Jésus fut profondément troublé, et il témoigna en
disant : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : l’un de vous va me
trahir. »
13.22 Les
disciples se regardaient les uns les autres et étaient perplexes : de
qui parlait-il ?
13.23 Un
des disciples, celui que Jésus aimait, était étendu près de Jésus.
13.24 Simon
Pierre lui fit donc signe et lui dit : « Dis-nous de qui il parle. »
13.25
Celui-ci se pencha alors en arrière sur la poitrine de Jésus et lui
demanda : « Seigneur, qui est-ce ? »
13.26 Jésus
répondit : « C’est celui à qui je vais donner le morceau de pain que je
trempe. » Et après avoir trempé le pain, il le donna à Judas, le fils
de Simon Iscariote.
13.27 Après
que Judas eut pris le morceau de pain, Satan entra alors en lui. Jésus
lui dit : « Ce que tu fais, fais-le plus vite. »
13.28
Cependant, aucun de ceux qui étaient étendus à table ne sut pourquoi il
lui avait dit cela.
13.29
Quelques-uns, en effet, pensaient que, puisque Judas avait la caisse,
Jésus lui disait d’acheter ce dont ils avaient besoin pour la fête, ou
bien de donner quelque chose aux pauvres.
13.30
Ainsi, après qu’il eut reçu le morceau de pain, il sortit
immédiatement. Il faisait nuit.
13.31 Quand
donc il fut sorti, Jésus dit : « Maintenant le Fils de l’homme est
glorifié, et Dieu est glorifié par son moyen.
13.32 Dieu
lui-même le glorifiera, et il le glorifiera immédiatement.
13.33
Petits enfants, je suis avec vous un peu de temps encore. Vous me
chercherez, et comme je l’ai dit aux Juifs, je vous le dis à vous aussi
maintenant : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas venir.”
13.34 Je
vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les
autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les
autres.
13.35 Par
là tous sauront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour
les uns pour les autres. »
13.36 Simon
Pierre lui demanda : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus répondit : « Là où
je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus
tard. »
13.37
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre
maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi. »
13.38 Jésus
répondit : « Tu donneras ta vie pour moi ? Je te le dis, oui, c’est la
vérité : avant qu’un coq chante, tu m’auras renié trois fois. »
▲14.1 « Que votre cœur ne soit
pas anxieux. Exercez la foi en Dieu ; exercez aussi la foi en moi.
14.2 Dans
la maison de mon Père, il y a beaucoup d’endroits où habiter. Si ce
n’était pas le cas, je vous l’aurais dit. Je m’en vais pour vous
préparer une place.
14.3 De
plus, après être allé vous préparer une place, je viendrai de nouveau
et je vous accueillerai chez moi, pour que là où je suis, vous soyez
vous aussi.
14.4 Et là
où je vais, vous en connaissez le chemin. »
14.5 Thomas
lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment
pouvons-nous en connaître le chemin ? »
14.6 Jésus
lui répondit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne
peut aller vers le Père si ce n’est par moi.
14.7 Si
vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; à partir de
maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. »
14.8
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous
suffit. »
14.9 Jésus
lui dit : « Philippe, malgré tout le temps que j’ai passé avec vous, tu
ne me connais toujours pas ? Celui qui m’a vu a vu le Père aussi.
Comment se fait-il que tu dises : “Montre-nous le Père” ?
14.10 Ne
crois-tu pas que je suis en union avec le Père et que le Père est en
union avec moi ? Les choses que je vous dis ne viennent pas de moi-même
; mais le Père, qui reste en union avec moi, fait ses œuvres.
14.11
Croyez-moi quand je dis que je suis en union avec le Père et que le
Père est en union avec moi ; sinon, croyez en raison des œuvres
elles-mêmes.
14.12 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : celui qui exerce la foi en moi fera
aussi les œuvres que je fais ; et il fera des œuvres plus grandes que
celles-ci, parce que je m’en vais vers le Père.
14.13 De
plus, tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le
Père soit glorifié par le moyen du Fils.
14.14 Si
vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
14.15 « Si
vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements.
14.16 Et
moi, je demanderai au Père de vous donner un autre assistant pour qu’il
soit avec vous pour toujours,
14.17
l’esprit de la vérité, que le monde ne peut pas recevoir parce qu’il ne
le voit pas et ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez parce qu’il
reste avec vous et qu’il est en vous.
14.18 Je ne
vous abandonnerai pas. Je reviendrai vers vous.
14.19 Dans
peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez,
parce que je vis et que vous vivrez.
14.20 En ce
jour-là, vous saurez que je suis en union avec mon Père, et que vous
êtes en union avec moi, et que moi je suis en union avec vous.
14.21 Celui
qui accepte mes commandements et y obéit, c’est lui qui m’aime. Et
celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et moi je l’aimerai et je me
montrerai clairement à lui. »
14.22
Judas, non pas Judas Iscariote, lui dit : « Seigneur, que s’est-il
passé pour que tu veuilles te montrer clairement à nous et non au monde
? »
14.23 Jésus
lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il obéira à ma parole, et mon
Père l’aimera, et nous viendrons vers lui et nous ferons chez lui notre
habitation.
14.24 Celui
qui ne m’aime pas n’obéit pas à mes paroles. La parole que vous
entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé.
14.25 « Je
vous dis ces choses tant que je suis encore avec vous.
14.26 Mais
l’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là
vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que
je vous ai dites.
14.27 Je
vous laisse la paix ; je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas
comme le monde la donne. Que votre cœur ne soit pas anxieux ni ne se
serre de peur.
14.28 Vous
avez entendu que je vous ai dit : “Je m’en vais et je reviendrai vers
vous.” Si vous m’aimiez, vous seriez heureux de savoir que je vais vers
le Père, car le Père est plus grand que moi.
14.29 Et
maintenant, je vous l’ai dit avant que cela n’arrive, pour que vous
croyiez lorsque cela arrivera.
14.30 Je ne
parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient ;
toutefois il n’a aucune prise sur moi.
14.31 Mais,
afin que le monde sache que j’aime le Père, je fais exactement ce que
le Père m’ordonne de faire. Levez-vous, partons d’ici.
▲15.1 « Je suis la vraie vigne,
et mon Père est le cultivateur.
15.2 Il
enlève tout sarment en moi qui ne produit pas de fruits, et il purifie
tout sarment qui produit des fruits, pour qu’il produise plus de fruits
encore.
15.3 Vous
êtes déjà purs grâce à la parole que je vous ai dite.
15.4 Restez
en union avec moi, et je resterai en union avec vous. De même que le
sarment ne peut pas produire de fruits par lui-même s’il ne reste pas
dans la vigne, vous non plus vous ne le pouvez pas si vous ne restez
pas en union avec moi.
15.5 Je
suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui reste en union avec
moi, et moi en union avec lui, celui-là produit beaucoup de fruits ;
car en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
15.6 Si
quelqu’un ne reste pas en union avec moi, il est jeté dehors comme un
sarment et se dessèche. Et on ramasse les sarments et on les jette au
feu, et ils brûlent.
15.7 Si
vous restez en union avec moi et que mes paroles restent en vous, vous
pourrez demander ce que vous voudrez et cela arrivera pour vous.
15.8 Mon
Père est glorifié si vous continuez à produire beaucoup de fruits et si
vous vous montrez mes disciples.
15.9 Comme
le Père m’a aimé, moi je vous ai aimés ; restez dans mon amour.
15.10 Si
vous obéissez à mes commandements, vous resterez dans mon amour, tout
comme moi j’ai obéi aux commandements du Père et reste dans son amour.
15.11 « Ces
choses, je vous les ai dites pour que ma joie soit en vous et que votre
joie devienne complète.
15.12 Ceci
est mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres comme je
vous ai aimés.
15.13
Personne n’a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses
amis.
15.14 Vous
êtes mes amis si vous faites ce que je vous ordonne.
15.15 Je ne
vous appelle plus esclaves, parce qu’un esclave ne sait pas ce que fait
son maître. Mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait
connaître toutes les choses que j’ai entendues de mon Père.
15.16 Vous
ne m’avez pas choisi, mais moi je vous ai choisis, et je vous ai
désignés pour que vous alliez et continuiez à produire des fruits, et
que vos fruits subsistent ; afin que tout ce que vous demanderez au
Père en mon nom, il vous le donne.
15.17 « Je
vous ordonne ces choses afin que vous vous aimiez les uns les autres.
15.18 Si le
monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant de vous haïr.
15.19 Si
vous faisiez partie du monde, le monde serait attaché à ce qui lui
appartient. Or, comme vous ne faites pas partie du monde, mais que je
vous ai choisis du milieu du monde, voilà pourquoi le monde vous hait.
15.20
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Un serviteur n’est pas
plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous
persécuteront aussi ; s’ils ont mis en pratique mon enseignement, ils
mettront aussi en pratique le vôtre.
15.21 Mais
ils feront toutes ces choses contre vous à cause de mon nom, parce
qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
15.22 Si je
n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas
de péché. Mais maintenant ils n’ont pas d’excuse pour leur péché.
15.23 Celui
qui me hait a aussi de la haine pour mon Père.
15.24 Si je
n’avais pas fait parmi eux des œuvres que personne d’autre n’a faites,
ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils m’ont vu et ils nous
ont aussi haïs, moi ainsi que mon Père.
15.25 Mais
cela est arrivé afin que s’accomplisse la parole écrite dans leur Loi :
“Ils m’ont haï sans raison.”
15.26 Quand
viendra l’assistant que je vous enverrai de la part du Père, l’esprit
de la vérité, qui vient du Père, celui-là témoignera à mon sujet ;
15.27 et
vous, à votre tour, vous devrez rendre témoignage, parce que vous êtes
avec moi depuis le commencement.
▲16.1 « Je vous ai dit ces choses
pour que vous ne trébuchiez pas.
16.2 On
vous expulsera de la synagogue. Oui, l’heure vient où tout homme qui
vous tuera pensera avoir servi Dieu.
16.3 Mais
ils feront ces choses parce qu’ils ne sont pas parvenus à nous
connaître, ni le Père ni moi.
16.4
Toutefois, je vous ai dit ces choses pour que, quand l’heure où elles
doivent se produire viendra, vous vous rappeliez que je vous les ai
dites. « Je ne vous ai pas dit ces choses au début, parce que j’étais
avec vous.
16.5 Mais
maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé ; pourtant aucun de
vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
16.6 Mais
la tristesse a rempli votre cœur parce que je vous ai dit ces choses.
16.7
Toutefois, je vous dis la vérité : Il est dans votre intérêt que je
m’en aille. Car si je ne m’en vais pas, l’assistant ne viendra pas vers
vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai.
16.8 Et
quand il viendra, il donnera au monde des preuves convaincantes au
sujet du péché, et au sujet de la justice, et au sujet du jugement :
16.9
d’abord au sujet du péché, parce qu’ils n’exercent pas la foi en moi ;
16.10 puis
au sujet de la justice, parce que je m’en vais vers le Père et que vous
ne me verrez plus ;
16.11 enfin
au sujet du jugement, parce que le chef de ce monde a été jugé.
16.12 «
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les
comprendre pour l’instant.
16.13
Cependant, quand celui-là arrivera, l’esprit de la vérité, il vous
guidera dans toute la vérité, car il ne parlera pas de sa propre
initiative, mais il dira ce qu’il entend, et il vous annoncera ce qui
va se passer.
16.14
Celui-là me glorifiera, parce qu’il recevra des choses qui sont à moi
et vous les annoncera.
16.15
Toutes les choses que le Père a, elles sont aussi à moi. Voilà pourquoi
j’ai dit qu’il recevra des choses qui sont à moi et vous les annoncera.
16.16 Dans
peu de temps vous ne me verrez plus, et, de nouveau, dans peu de temps
vous me verrez. »
16.17 Alors
quelques-uns de ses disciples se dirent les uns aux autres : « Que
veut-il dire exactement quand il nous dit : “Dans peu de temps vous ne
me verrez pas, et, de nouveau, dans peu de temps vous me verrez” et
“Parce que je m’en vais vers le Père” ? »
16.18 Ils
disaient donc : « Que veut-il dire exactement quand il dit “dans peu de
temps” ? Nous ne savons pas de quoi il parle. »
16.19 Jésus
savait qu’ils voulaient l’interroger, aussi il leur dit : « Vous
discutez entre vous parce que j’ai dit : “Dans peu de temps vous ne me
verrez pas, et, de nouveau, dans peu de temps vous me verrez” ?
16.20 Oui,
je vous le dis, c’est la vérité : vous pleurerez et vous vous
lamenterez, mais le monde se réjouira ; vous serez attristés, mais
votre tristesse se changera en joie.
16.21 Quand
une femme accouche, elle est triste parce que son heure est venue, mais
quand elle a donné naissance à l’enfant, elle ne se souvient plus de sa
souffrance en raison de sa joie d’avoir mis un être humain au monde.
16.22 Vous
donc aussi, vous êtes tristes maintenant ; mais je vous verrai de
nouveau et votre cœur se réjouira, et personne ne vous enlèvera votre
joie.
16.23 Ce
jour-là, vous ne me poserez aucune question. Oui, je vous le dis, c’est
la vérité : si vous demandez quelque chose au Père, il vous le donnera
en mon nom.
16.24
Jusqu’à maintenant, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et
vous recevrez, pour que votre joie soit complète.
16.25 « Je
vous ai dit ces choses en utilisant des comparaisons. L’heure vient où
je ne vous parlerai plus en utilisant des comparaisons, mais où je vous
parlerai clairement du Père.
16.26 Ce
jour-là, vous demanderez des choses au Père en mon nom ; en disant
cela, je ne veux pas dire que moi je demanderai des choses pour vous.
16.27 Car
le Père lui-même a de l’affection pour vous, parce que vous avez eu de
l’affection pour moi et que vous avez été convaincus que je suis venu
comme le représentant de Dieu.
16.28 Je
suis venu comme le représentant du Père et je suis venu dans le monde.
Maintenant je quitte le monde et je vais vers le Père. »
16.29 Ses
disciples dirent : « Maintenant tu parles clairement, sans utiliser de
comparaisons !
16.30
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas
besoin que quelqu’un t’interroge. Grâce à cela, nous croyons que tu
viens de Dieu. »
16.31 Jésus
leur répondit : « Vous croyez maintenant ?
16.32
Écoutez ! L’heure vient, et même elle est venue, où vous serez
dispersés, chacun s’enfuyant chez soi, et vous me laisserez seul. Mais
je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi.
16.33 Je
vous ai dit ces choses pour que, par mon moyen, vous ayez la paix. Dans
le monde, vous aurez des épreuves, mais prenez courage ! J’ai vaincu le
monde. »
▲17.1 Jésus dit ces choses, puis,
levant les yeux vers le ciel, il dit : « Père, l’heure est venue.
Glorifie ton fils, pour que ton fils te glorifie,
17.2 tout
comme tu lui as donné pouvoir sur toute chair, pour qu’il donne la vie
éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
17.3 Ceci
signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le
seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
17.4 Je
t’ai glorifié sur la terre, j’ai terminé l’œuvre que tu m’as donnée à
faire.
17.5 Et
maintenant, Père, glorifie-moi à tes côtés de la gloire que j’avais
auprès de toi avant que le monde existe.
17.6 « J’ai
rendu manifeste ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du
monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont obéi à ta
parole.
17.7
Maintenant ils savent que toutes les choses que tu m’as données
viennent de toi,
17.8 parce
que je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont
acceptées, et vraiment ils ont su que je suis venu comme ton
représentant, et ils ont été convaincus que tu m’as envoyé.
17.9 Je te
prie à leur sujet ; je te prie, non pas au sujet du monde, mais au
sujet de ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ;
17.10 et
toutes les choses que j’ai sont à toi et celles que tu as sont à moi,
et j’ai été glorifié parmi eux.
17.11 « Je
ne suis plus dans le monde, mais eux sont dans le monde, et moi je
viens vers toi. Père saint, veille sur eux à cause de ton nom, que tu
m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous sommes un.
17.12 Quand
j’étais avec eux, je veillais sur eux à cause de ton nom, que tu m’as
donné ; et je les ai protégés, et aucun d’eux n’est détruit, excepté le
fils de la destruction, afin que le passage des Écritures s’accomplisse.
17.13 Mais
maintenant je viens vers toi, et je dis ces choses dans le monde afin
qu’ils aient ma joie en eux-mêmes et qu’elle soit rendue complète.
17.14 Je
leur ai donné ta parole, mais le monde les a haïs, parce qu’ils ne font
pas partie du monde, comme moi je ne fais pas partie du monde.
17.15 « Je
ne te demande pas de les retirer du monde, mais de veiller sur eux à
cause du méchant.
17.16 Ils
ne font pas partie du monde, comme moi je ne fais pas partie du monde.
17.17
Sanctifie-les par le moyen de la vérité ; ta parole est vérité.
17.18 Comme
tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde.
17.19 Et je
me sanctifie pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par le moyen
de la vérité.
17.20 « Je
te prie non seulement à leur sujet, mais aussi au sujet de ceux qui,
grâce à leur parole, ont foi en moi,
17.21 pour
que tous soient un, comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je
suis en union avec toi, pour qu’eux aussi soient en union avec nous,
afin que le monde soit convaincu que tu m’as envoyé.
17.22 Je
leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme
nous sommes un.
17.23 Moi
en union avec eux et toi en union avec moi, afin qu’ils soient rendus
parfaits dans l’unité, pour que le monde sache que c’est toi qui m’as
envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
17.24 Père,
je veux que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je suis, afin
qu’ils voient ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as
aimé avant la fondation du monde.
17.25 Père
juste, le monde, en effet, n’a pas appris à te connaître, mais moi je
te connais, et ceux-ci ont su que c’est toi qui m’as envoyé.
17.26 Je
leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître, afin que
l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en union avec eux. »
▲18.1 Après avoir dit ces choses,
Jésus sortit avec ses disciples pour aller de l’autre côté de la vallée
du Cédron, où il y avait un jardin, et lui et ses disciples y entrèrent.
18.2 Or
Judas, celui qui allait le livrer, connaissait aussi cet endroit, parce
que Jésus s’y était souvent réuni avec ses disciples.
18.3 Judas
amena donc un détachement de soldats et les agents envoyés par les
prêtres en chef et les pharisiens, et il vint là avec des torches, des
lampes et des armes.
18.4 Alors
Jésus, sachant toutes les choses qui allaient lui arriver, s’avança et
leur demanda : « Qui cherchez-vous ? »
18.5 Ils
lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi. »
Or Judas, celui qui était en train de le trahir, se tenait aussi avec
eux.
18.6
Cependant, lorsque Jésus leur dit : « C’est moi », ils reculèrent et
tombèrent par terre.
18.7 Il
leur demanda donc de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils répondirent
: « Jésus le Nazaréen. »
18.8 Jésus
dit : « Je vous ai dit que c’est moi. Donc, si c’est moi que vous
cherchez, laissez ces hommes partir. »
18.9
C’était pour que s’accomplisse ce qu’il avait dit : « Je n’ai pas perdu
un seul de ceux que tu m’as donnés. »
18.10 Alors
Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du grand
prêtre et ainsi lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait
Malkus.
18.11
Cependant Jésus dit à Pierre : « Remets l’épée dans son fourreau. Ne
dois-je pas boire la coupe que le Père m’a donnée ? »
18.12 Alors
les soldats et le commandant et les agents des Juifs arrêtèrent Jésus
et l’attachèrent.
18.13 Ils
l’emmenèrent d’abord chez Anne, car c’était le beau-père de Caïphe,
lequel était grand prêtre cette année-là.
18.14 Or
Caïphe était celui qui avait fait comprendre aux Juifs qu’il était dans
leur intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple.
18.15 Simon
Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Cet autre disciple
était connu du grand prêtre, et il entra avec Jésus dans la cour du
grand prêtre,
18.16 mais
Pierre se tenait dehors, près de la porte. L’autre disciple donc, qui
était connu du grand prêtre, sortit et parla à la servante qui gardait
la porte et fit entrer Pierre.
18.17 La
servante dit alors à Pierre : « Tu n’es tout de même pas, toi aussi, un
des disciples de cet homme ? » Il dit : « Non, je ne suis pas l’un
d’eux. »
18.18 Or
les serviteurs et les agents se tenaient autour d’un feu de charbon de
bois qu’ils avaient allumé parce qu’il faisait froid, et ils se
réchauffaient. Pierre aussi se tenait avec eux et se réchauffait.
18.19 Alors
le prêtre en chef interrogea Jésus sur ses disciples et sur son
enseignement.
18.20 Jésus
lui répondit : « J’ai parlé au monde publiquement. J’ai toujours
enseigné dans les synagogues et dans le Temple, où tous les Juifs se
réunissent, et je n’ai rien dit en secret.
18.21
Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge ceux qui ont entendu ce que je
leur ai dit. Ceux-là savent bien ce que j’ai dit. »
18.22 Après
que Jésus eut dit ces choses, un des agents qui se tenait là lui donna
une gifle et lui dit : « Est-ce ainsi que tu réponds au prêtre en chef
? »
18.23 Jésus
lui répondit : « Si j’ai dit quelque chose de faux, témoigne pour dire
ce qui est faux ; mais si ce que j’ai dit est vrai, pourquoi me
frappes-tu ? »
18.24 Alors
Anne l’envoya lié au grand prêtre Caïphe.
18.25 Or
Simon Pierre se tenait là et se réchauffait. Alors ils lui dirent : «
Tu n’es tout de même pas, toi aussi, un de ses disciples ? » Il le nia
en disant : « Non, je ne suis pas l’un d’eux. »
18.26 Un
des serviteurs du grand prêtre, qui était un parent de l’homme à qui
Pierre avait coupé l’oreille, dit : « C’est bien toi que j’ai vu dans
le jardin avec lui ? »
18.27
Cependant, Pierre le nia de nouveau, et aussitôt un coq chanta.
18.28 Puis
Jésus fut conduit de chez Caïphe au palais du gouverneur. C’était tôt
le matin. Mais les Juifs eux-mêmes n’entrèrent pas dans le palais du
gouverneur, pour ne pas se rendre impurs et pouvoir ainsi manger le
repas de la Pâque.
18.29
Pilate sortit donc dehors vers eux et dit : « De quoi accusez-vous cet
homme ? »
18.30 Ils
lui répondirent : « Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te
l’aurions pas livré. »
18.31
Pilate leur dit donc : « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le d’après votre
loi. » Les Juifs lui dirent : « Il ne nous est pas permis de tuer
quelqu’un. »
18.32
C’était afin que s’accomplisse la parole que Jésus avait dite pour
indiquer de quel genre de mort il allait mourir.
18.33 Alors
Pilate entra de nouveau dans le palais du gouverneur ; il fit venir
Jésus et lui dit : « Es-tu le Roi des Juifs ? »
18.34 Jésus
répondit : « Pourquoi me demandes-tu cela ? Cela vient-il de toi, ou
est-ce ce qu’on t’a dit à mon sujet ? »
18.35
Pilate répondit : « Est-ce que je suis un Juif, moi ? Ta propre nation
et les prêtres en chef t’ont livré à moi. Qu’as-tu fait ? »
18.36 Jésus
répondit : « Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume
faisait partie de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour que
je ne sois pas livré aux Juifs. Mais voilà, mon royaume n’est pas
d’ici. »
18.37
Pilate lui dit donc : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est
toi qui dis que je suis roi. C’est pour ceci que je suis né, et c’est
pour ceci que je suis venu dans le monde : pour rendre témoignage à la
vérité. Tous ceux qui sont du côté de la vérité écoutent ma voix. »
18.38
Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » Après avoir dit cela, il
sortit de nouveau vers les Juifs et leur dit : « Je ne trouve en lui
aucune raison de le condamner.
18.39
D’autre part, c’est la coutume chez vous que je relâche un homme à la
Pâque. Alors voulez-vous que je relâche le Roi des Juifs ? »
18.40 Ils
crièrent de nouveau : « Pas celui-là, mais Barabbas ! » Or Barabbas
était un malfaiteur.
▲19.1 Alors Pilate prit Jésus et
le fouetta.
19.2 Et les
soldats tressèrent une couronne d’épines qu’ils lui mirent sur la tête,
et ils l’habillèrent d’un long vêtement de couleur pourpre.
19.3 Et ils
s’approchaient de lui et disaient : « Bonjour, Roi des Juifs ! » Ils le
giflaient aussi.
19.4 Pilate
sortit de nouveau et leur dit : « Écoutez ! Je vous l’amène dehors,
afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le
condamner. »
19.5 Jésus
parut donc dehors, portant la couronne d’épines et le long vêtement
pourpre. Et Pilate leur dit : « Voilà l’homme ! »
19.6
Cependant, lorsque les prêtres en chef et les agents le virent, ils
crièrent : « Au poteau ! Au poteau ! » Pilate leur dit : « Prenez-le
vous-mêmes et exécutez-le, car moi, je ne trouve en lui aucune raison
de le condamner. »
19.7 Les
Juifs lui répondirent : « Nous avons une loi, et d’après cette loi, il
doit mourir, parce qu’il s’est fait fils de Dieu. »
19.8 Quand
Pilate entendit ce qu’ils disaient, il eut encore plus peur.
19.9 Il
entra de nouveau dans le palais du gouverneur et dit à Jésus : « D’où
es-tu ? » Mais Jésus ne lui répondit pas.
19.10 Alors
Pilate lui dit : « Tu refuses de me parler ? Ne sais-tu pas que j’ai le
pouvoir de te relâcher et que j’ai le pouvoir de t’exécuter ? »
19.11 Jésus
lui répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais pas
reçu d’en haut. C’est pourquoi l’homme qui m’a livré à toi a un plus
grand péché. »
19.12 Pour
cette raison, Pilate continua à chercher un moyen de le relâcher, mais
les Juifs crièrent : « Si tu relâches cet homme, tu n’es pas ami de
César. Quiconque se fait roi parle contre César. »
19.13
Alors, après avoir entendu ces paroles, Pilate emmena Jésus dehors, et
il s’assit au tribunal en un lieu appelé le Dallage, Gabata en hébreu.
19.14 Or
c’était le jour de la Préparation de la Pâque ; il était environ midi.
Et il dit aux Juifs : « Voici votre roi ! »
19.15 Mais
ils crièrent : « À mort ! À mort ! Au poteau ! » Pilate leur dit : «
Faut-il que j’exécute votre roi ? » Les prêtres en chef répondirent : «
Nous n’avons pas d’autre roi que César. »
19.16 Alors
il le leur livra pour qu’il soit attaché au poteau. Ils prirent donc
Jésus et l’emmenèrent.
19.17
Portant lui-même le poteau de supplice, il sortit vers l’endroit qu’on
appelle le lieu du Crâne, qui est appelé Golgotha en hébreu.
19.18 Là
ils le clouèrent sur le poteau, et avec lui deux autres hommes, un de
chaque côté, Jésus étant au milieu.
19.19
Pilate fit aussi un écriteau et le mit sur le poteau de supplice. Il y
était écrit : « Jésus le Nazaréen, le Roi des Juifs. »
19.20
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où Jésus
avait été cloué sur le poteau était près de la ville. L’inscription
était en hébreu, en latin et en grec.
19.21
Cependant, les prêtres en chef des Juifs dirent à Pilate : « N’écris
pas : “Le Roi des Juifs”, mais qu’il a dit : “Je suis Roi des Juifs.” »
19.22
Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »
19.23 Or,
quand les soldats eurent cloué Jésus sur le poteau, ils prirent ses
vêtements de dessus et les partagèrent en quatre, une part pour chaque
soldat, et ils prirent aussi sa tunique. Mais la tunique était sans
couture, tissée de haut en bas.
19.24 Alors
ils se dirent les uns aux autres : « Ne la déchirons pas, mais tirons
au sort pour savoir à qui elle reviendra. » C’était pour que
s’accomplisse le passage des Écritures : « Ils se sont partagé mes
vêtements et ont tiré au sort mes habits. » Et c’est ce que firent les
soldats.
19.25 Or
près du poteau de supplice de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de
sa mère ; il y avait aussi Marie femme de Clopas et Marie de Magdala.
19.26 Quand
Jésus vit sa mère et le disciple qu’il aimait se tenant près de là, il
dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
19.27 Puis
il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et dès cette heure-là, le
disciple la prit chez lui.
19.28 Après
cela, quand Jésus sut que désormais toutes choses s’étaient accomplies,
afin que le passage des Écritures se réalise, il dit : « J’ai soif. »
19.29 Une
jarre se trouvait là, remplie de vin aigre. Alors on fixa à une tige
d’hysope une éponge pleine de vin aigre et on l’approcha de sa bouche.
19.30 Quand
il eut pris le vin aigre, Jésus dit : « Cela s’est accompli ! » et,
inclinant la tête, il rendit son esprit.
19.31 Comme
c’était le jour de la Préparation, les Juifs demandèrent à Pilate de
faire briser les jambes des suppliciés et de faire enlever les corps,
pour que les corps ne restent pas sur les poteaux de supplice le sabbat
(car ce sabbat était un grand sabbat).
19.32 Les
soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier homme, et
celles de l’autre homme qui était sur un poteau à côté de Jésus.
19.33 Mais
en arrivant à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort ; ils ne lui
brisèrent donc pas les jambes.
19.34 Mais
l’un des soldats lui ouvrit le côté d’un coup de lance, et aussitôt il
sortit du sang et de l’eau.
19.35 Et
celui qui a vu cela a donné ce témoignage afin que vous aussi vous
croyiez, et son témoignage est vrai, et il sait que ce qu’il dit est
vrai.
19.36 Oui,
ces choses sont arrivées afin que le passage des Écritures
s’accomplisse : « Pas un de ses os ne sera brisé. »
19.37 Et un
autre passage des Écritures encore dit : « Ils regarderont vers celui
qu’ils ont transpercé. »
19.38 Or,
après ces choses, Joseph d’Arimathie, qui était un disciple de Jésus,
mais en secret parce qu’il avait peur des Juifs, demanda à Pilate s’il
pouvait emporter le corps de Jésus. Pilate lui en donna la permission.
Joseph vint donc et emporta le corps.
19.39
Nicodème, l’homme qui était allé voir Jésus de nuit la première fois,
vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès qui
pesait environ 100 livres.
19.40 Ils
prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de toiles de lin, avec les
aromates, selon la coutume des Juifs pour les enterrements.
19.41 Or,
il y avait un jardin à l’endroit où il avait été exécuté, et dans le
jardin, il y avait une tombe toute neuve où personne encore n’avait été
déposé.
19.42 Comme
c’était le jour de la Préparation des Juifs et que la tombe était
proche, ils y déposèrent Jésus.
▲20.1 Le premier jour de la
semaine, Marie de Magdala se rendit de bonne heure à la tombe, alors
qu’il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait déjà été
enlevée de la tombe.
20.2 Alors
elle courut trouver Simon Pierre et l’autre disciple, celui pour qui
Jésus avait de l’affection, et elle leur dit : « On a enlevé le
Seigneur de la tombe, et nous ne savons pas où il a été déposé. »
20.3 Alors
Pierre et l’autre disciple allèrent à la tombe.
20.4 Les
deux hommes se mirent à courir ensemble, mais l’autre disciple courut
plus vite que Pierre et arriva le premier à la tombe.
20.5 Se
penchant vers l’intérieur, il vit les tissus de lin posés là, mais il
n’entra pas.
20.6 Alors
arriva aussi Simon Pierre, qui le suivait, et il entra dans la tombe.
Il vit les tissus de lin posés là.
20.7 Le
tissu qui s’était trouvé sur la tête de Jésus n’était pas posé avec les
autres bandes de tissu, mais il était roulé et posé à un endroit à part.
20.8 Alors
l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier à la tombe, entra
lui aussi, et il vit et crut ce qui leur avait été dit.
20.9 Or ils
ne comprenaient pas encore le passage des Écritures : qu’il devait
ressusciter d’entre les morts.
20.10 Alors
les disciples retournèrent chez eux.
20.11
Cependant, Marie se tenait dehors près de la tombe et pleurait. Tandis
qu’elle pleurait, elle se pencha pour regarder dans la tombe,
20.12 et
elle vit deux anges habillés en blanc, assis là où s’était trouvé le
corps de Jésus, un à la tête et un aux pieds.
20.13 Et
ils lui dirent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit :
« On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où il a été déposé. »
20.14 Après
avoir dit cela, elle se retourna et vit Jésus qui se tenait là, mais
elle ne se rendit pas compte que c’était Jésus.
20.15 Jésus
lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Pensant
que c’était le jardinier, elle lui répondit : « Seigneur, si tu l’as
emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et je l’enlèverai. »
20.16 Jésus
lui dit : « Marie ! » Se retournant, elle lui dit en hébreu : «
Rabbouni ! » (ce qui signifie : « Enseignant ! »).
20.17 Jésus
lui dit : « Ne te cramponne pas à moi, car je ne suis pas encore monté
vers le Père. Mais va voir mes frères et dis-leur que je monte vers mon
Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. »
20.18 Marie
de Magdala alla annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! » Et
elle leur raconta ce qu’il lui avait dit.
20.19 Quand
il se fit tard ce jour-là, le premier jour de la semaine, et alors que
les portes de l’endroit où se trouvaient les disciples étaient
verrouillées par peur des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu d’eux
et leur dit : « Paix à vous. »
20.20 Après
avoir dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Alors les
disciples se réjouirent en voyant le Seigneur.
20.21 De
nouveau, Jésus leur dit : « Paix à vous. Comme le Père m’a envoyé, moi
aussi je vous envoie. »
20.22 Après
avoir dit cela, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez de l’esprit
saint.
20.23 Si
vous pardonnez les péchés de quelqu’un, ils lui sont pardonnés ; si
vous ne pardonnez pas les péchés de quelqu’un, ils ne lui sont pas
pardonnés. »
20.24 Mais
Thomas, l’un des Douze, celui qu’on appelait le Jumeau, n’était pas
avec eux quand Jésus vint.
20.25 Les
autres disciples lui racontèrent donc : « Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur dit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des
clous, si je n’enfonce pas mon doigt dans la marque des clous et si je
n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne le croirai pas. »
20.26 Eh
bien, huit jours plus tard, les disciples étaient de nouveau à
l’intérieur, et Thomas était avec eux. Jésus vint, alors que les portes
étaient verrouillées, et il se tint au milieu d’eux et dit : « Paix à
vous. »
20.27 Puis
il dit à Thomas : « Mets ton doigt ici, et vois mes mains, et prends ta
main et enfonce-la dans mon côté ; et arrête de douter, mais crois. »
20.28
Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
20.29 Jésus
lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ? Heureux ceux qui n’ont
pas vu et pourtant croient. »
20.30
Jésus, bien sûr, accomplit encore beaucoup d’autres miracles devant les
disciples, miracles qui ne sont pas écrits dans ce rouleau.
20.31 Mais
ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ,
le Fils de Dieu, et pour que vous ayez la vie par le moyen de son nom,
parce que vous croyez.
▲21.1 Après cela, Jésus se
manifesta de nouveau aux disciples, à la mer de Tibériade. Voici
comment il se manifesta :
21.2 Il y
avait là ensemble Simon Pierre, Thomas (qu’on appelait le Jumeau),
Nathanaël, qui était de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux
autres disciples.
21.3 Simon
Pierre leur dit : « Je m’en vais pêcher. » Ils lui dirent : « Nous
venons avec toi. » Ils sortirent et montèrent dans le bateau, mais
durant cette nuit-là, ils n’attrapèrent rien.
21.4
Cependant, alors que le jour se levait, Jésus se tint sur la plage,
mais les disciples ne se rendirent pas compte que c’était Jésus.
21.5 Alors
Jésus leur dit : « Mes enfants, vous n’avez rien à manger, n’est-ce pas
? » Ils lui répondirent : « Non. »
21.6 Il
leur dit : « Jetez le filet du côté droit du bateau et vous trouverez
quelque chose. » Ils le jetèrent donc, mais ils ne purent pas le
remonter à cause du grand nombre de poissons.
21.7 Alors
le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » En
entendant que c’était le Seigneur, Simon Pierre mit son vêtement de
dessus, car il était nu, et se jeta à l’eau.
21.8 Mais
les autres disciples vinrent dans le petit bateau, traînant le filet
plein de poissons, car ils n’étaient pas loin de la terre, seulement à
90 mètres environ.
21.9 Quand
ils arrivèrent à terre, ils virent là un feu de charbon de bois avec du
poisson posé dessus, et du pain.
21.10 Jésus
leur dit : « Apportez quelques-uns des poissons que vous venez
d’attraper. »
21.11 Simon
Pierre monta donc dans le bateau et tira à terre le filet plein de gros
poissons : 153 . Mais bien qu’il y en ait tant, le filet ne se déchira
pas.
21.12 Jésus
leur dit : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’avait le courage
de lui demander : « Qui es-tu ? », parce qu’ils savaient que c’était le
Seigneur.
21.13 Jésus
vint et prit le pain et le leur donna, et il fit de même avec le
poisson.
21.14 Ce
fut là la troisième fois que Jésus apparut aux disciples après avoir
été ressuscité.
21.15 Quand
ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon Pierre : « Simon fils de Jean,
m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répondit : « Oui, Seigneur, tu
sais que j’ai de l’affection pour toi. » Il lui dit : « Nourris mes
agneaux. »
21.16 De
nouveau il lui dit, une deuxième fois : « Simon fils de Jean,
m’aimes-tu ? » Il lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de
l’affection pour toi. » Il lui dit : « Conduis mes petites brebis. »
21.17 Il
lui dit une troisième fois : « Simon fils de Jean, as-tu de l’affection
pour moi ? » Pierre s’attrista parce qu’il lui avait demandé une
troisième fois : « As-tu de l’affection pour moi ? » Et il lui dit : «
Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que j’ai de l’affection
pour toi. » Jésus lui dit : « Nourris mes petites brebis.
21.18 Oui,
je te le dis, c’est la vérité : Quand tu étais plus jeune, tu
t’habillais tout seul et tu allais là où tu voulais. Mais quand tu
deviendras vieux, tu tendras les mains et un autre homme t’habillera et
t’emmènera là où tu ne veux pas. »
21.19 Il
dit cela pour indiquer par quel genre de mort Pierre glorifierait Dieu.
Puis il lui dit : « Continue à me suivre. »
21.20
Pierre se retourna et vit que le disciple que Jésus aimait les suivait,
le même qui, au repas du soir, s’était penché en arrière sur la
poitrine de Jésus et avait dit : « Seigneur, qui est celui qui va te
trahir ? »
21.21
Alors, quand Pierre l’aperçut, il demanda à Jésus : « Seigneur, et cet
homme, que lui arrivera-t-il ? »
21.22 Jésus
lui dit : « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, en quoi
cela te concerne-t-il ? Toi, continue à me suivre. »
21.23 On
raconta donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas.
Cependant Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais il
avait dit : « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, en quoi
cela te concerne-t-il ? »
21.24 C’est
ce même disciple qui témoigne au sujet de ces choses et qui a écrit ces
choses, et nous savons que son témoignage est vrai.
21.25 Il y
a, en effet, encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; si
jamais on les écrivait dans le détail, le monde lui-même, j’imagine, ne
pourrait pas contenir les rouleaux écrits.
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- FIN -
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