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Marc
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▲1.1 Commencement de la bonne
nouvelle concernant Jésus Christ, le Fils de Dieu :
1.2 Comme
c’est écrit dans le livre du prophète Isaïe : « (Voici que j’envoie mon
messager devant toi ; il préparera ton chemin.)
1.3 La voix
de quelqu’un crie dans le désert : “Préparez le chemin de Jéhovah !
Rendez droites ses routes !” »
1.4 Jean le
Baptiseur était dans le désert. Il prêchait un baptême qui symbolisait
le repentir pour le pardon des péchés.
1.5 Tous
les habitants de Judée et de Jérusalem allaient vers lui et ils se
faisaient baptiser par lui dans l’eau du Jourdain, en confessant
ouvertement leurs péchés.
1.6 Jean
portait un vêtement en poil de chameau et, autour de la taille, une
ceinture en cuir ; il mangeait des criquets et du miel sauvage.
1.7 Et il
prêchait : « Quelqu’un de plus fort que moi vient après moi. Je ne suis
pas digne de me baisser pour dénouer les lanières de ses sandales.
1.8 Moi, je
vous ai baptisés avec de l’eau, mais lui, il vous baptisera avec de
l’esprit saint. »
1.9 À cette
époque, Jésus vint de Nazareth, en Galilée, et il fut baptisé par Jean
dans le Jourdain.
1.10 À
l’instant même où il remonta de l’eau, il vit le ciel s’ouvrir et
l’esprit saint descendre sur lui comme une colombe.
1.11 Et une
voix venant du ciel dit : « Tu es mon Fils, le bien-aimé ; tu as mon
approbation. »
1.12 Tout
de suite après, l’esprit incita Jésus à aller dans le désert.
1.13 Il
resta 40 jours dans le désert, où il fut tenté par Satan. Il était avec
les bêtes sauvages, mais les anges le servaient.
1.14 Après
l’arrestation de Jean, Jésus alla en Galilée. Il y prêchait la bonne
nouvelle de Dieu,
1.15 en
disant : « Le moment fixé est arrivé, et le royaume de Dieu s’est
approché. Repentez-vous et ayez foi dans la bonne nouvelle. »
1.16 Alors
que Jésus marchait au bord de la mer de Galilée, il vit Simon et son
frère André qui lançaient leurs filets dans l’eau, car c’étaient des
pêcheurs.
1.17 Il
leur dit : « Venez avec moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes.
»
1.18 Et
aussitôt ils abandonnèrent leurs filets et le suivirent.
1.19 Puis
il alla un peu plus loin, et il vit Jacques fils de Zébédée et son
frère Jean en train de réparer leurs filets dans leur bateau.
1.20 Il les
appela tout de suite. Alors ils laissèrent leur père, Zébédée, dans le
bateau avec ses employés, et ils suivirent Jésus.
1.21
Finalement, ils entrèrent à Capharnaüm. Dès que ce fut le jour du
sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner.
1.22 Les
gens étaient ébahis par sa manière d’enseigner, car il enseignait en
homme qui a autorité, contrairement aux scribes.
1.23 Juste
à ce moment-là, il y avait dans leur synagogue un homme possédé par un
esprit impur. Il cria :
1.24 «
Qu’avons-nous à faire avec toi, Jésus le Nazaréen ? Es-tu venu pour
nous détruire ? Je sais très bien qui tu es : le Saint de Dieu ! »
1.25 Mais
Jésus lui dit sévèrement : « Tais-toi et sors de lui ! »
1.26 Alors
l’esprit impur secoua l’homme violemment et hurla de toutes ses forces,
puis il sortit de lui.
1.27 Les
gens étaient tous si stupéfaits qu’ils se mirent à discuter entre eux
et à dire : « Qu’est-ce que ceci ? Un enseignement nouveau ! Avec
pouvoir il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
1.28 Très
rapidement, on entendit parler de Jésus dans toute la Galilée.
1.29 Ils
sortirent alors de la synagogue et allèrent chez Simon et André avec
Jacques et Jean.
1.30 La
belle-mère de Simon était couchée : elle avait de la fièvre ; et
aussitôt ils parlèrent d’elle à Jésus.
1.31 Il
s’approcha d’elle, la prit par la main et l’aida à se lever. Alors sa
fièvre disparut, et elle se mit à les servir.
1.32 Le
soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous ceux qui allaient
mal, ainsi que ceux qui étaient possédés par des démons.
1.33 Tous
les habitants de la ville étaient rassemblés juste devant la porte de
la maison.
1.34 Il
guérit alors beaucoup de gens qui souffraient de différentes maladies
et il expulsa beaucoup de démons. Mais il ne laissait pas les démons
parler, parce qu’ils savaient qu’il était Christ.
1.35 Tôt le
matin, alors qu’il faisait encore sombre, il se leva et sortit pour se
rendre dans un endroit isolé. Là, il se mit à prier.
1.36
Cependant, Simon et ceux qui étaient avec lui allèrent à sa recherche.
1.37 Quand
ils le trouvèrent, ils lui dirent : « Tout le monde te cherche. »
1.38 Il
leur répondit : « Allons ailleurs, dans les villes voisines, pour que
je prêche là aussi. Car c’est pour cela que je suis venu. »
1.39 Et il
alla prêcher dans les synagogues de toute la Galilée, et il expulsait
les démons.
1.40 Un
lépreux vint vers lui et le supplia à genoux en disant : « Si tu le
veux, tu peux me rendre pur. »
1.41 Jésus
fut ému de pitié. Il tendit la main, le toucha et lui dit : « Je le
veux ! Deviens pur. »
1.42 Sa
lèpre disparut immédiatement, et il devint pur.
1.43 Jésus
lui dit de partir, aussitôt après lui avoir donné ces ordres :
1.44 «
Surtout, n’en parle à personne. Par contre, va te montrer au prêtre et
offre, pour ta purification, ce que Moïse a ordonné. Ce sera un
témoignage pour eux. »
1.45 Mais
une fois parti, l’homme commença à raconter à tout le monde ce qui lui
était arrivé. À cause de cela, Jésus ne pouvait plus entrer dans une
ville sans être remarqué. Il restait donc à l’extérieur, dans des
endroits isolés. Mais on continuait à venir vers lui de partout.
▲2.1 Cependant, quelques jours
plus tard, Jésus revint à Capharnaüm, et on apprit qu’il était chez lui.
2.2 Alors
beaucoup de gens se rassemblèrent, à tel point qu’il n’y avait plus de
place, même devant la porte. Et Jésus leur annonça la parole.
2.3 On lui
amena un paralysé, porté par quatre hommes.
2.4 Mais à
cause de la foule, ils ne purent pas l’amener jusqu’à Jésus. Ils
enlevèrent donc le toit au-dessus de l’endroit où était Jésus et, après
avoir creusé une ouverture, ils firent descendre le paralysé couché sur
son brancard.
2.5 Quand
Jésus vit leur foi, il dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont
pardonnés. »
2.6 Mais
quelques scribes étaient assis là et raisonnaient dans leur cœur :
2.7 «
Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner
les péchés, à part Dieu ? »
2.8 Jésus
comprit tout de suite quel raisonnement ils tenaient entre eux, et il
leur dit : « Pourquoi raisonnez-vous ainsi dans vos cœurs ?
2.9
Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire au paralysé : “Tes péchés sont
pardonnés” ou lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?
2.10 Mais,
afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner
les péchés sur la terre... » Et il adressa ces mots au paralysé :
2.11 « Je
te le dis : lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
2.12 Alors
l’homme se leva, prit aussitôt son brancard et sortit devant tout le
monde. Et les gens étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu en
disant : « Nous n’avons jamais vu une chose pareille ! »
2.13 Jésus
retourna au bord de la mer. Des foules venaient vers lui, et il les
enseignait.
2.14 En
passant, il aperçut Lévi fils d’Alphée assis au bureau des impôts, et
il lui dit : « Suis-moi. » Lévi se leva et le suivit.
2.15 Plus
tard, Jésus prit un repas dans la maison de Lévi. Et beaucoup de
collecteurs d’impôts et de pécheurs mangeaient avec Jésus et ses
disciples, car ils étaient nombreux à le suivre.
2.16 Mais
quand les scribes pharisiens virent qu’il mangeait avec les pécheurs et
les collecteurs d’impôts, ils dirent à ses disciples : « Comment se
fait-il qu’il mange avec des collecteurs d’impôts et des pécheurs ? »
2.17 En
entendant cela, Jésus leur dit : « Ce ne sont pas ceux qui sont en
bonne santé qui ont besoin d’un médecin, mais les malades. Je ne suis
pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
2.18 Les
disciples de Jean et les pharisiens avaient l’habitude de jeûner. Ils
vinrent donc lui demander : « Pourquoi les disciples de Jean et les
disciples des pharisiens ont-ils l’habitude de jeûner, et pas les tiens
? »
2.19 Jésus
leur répondit : « Pendant que le marié est avec eux, ses amis n’ont
aucune raison de jeûner, n’est-ce pas ? Tant que le marié est avec eux,
il ne convient pas qu’ils jeûnent.
2.20 Mais
un jour, le marié leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.
2.21
Personne ne coud un morceau de tissu non rétréci sur un vieux vêtement.
Si on le fait, le morceau neuf tire sur le vieux, et la déchirure
s’agrandit.
2.22
Personne non plus ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. Si on
le fait, le vin fait éclater les outres, et le vin et les outres sont
perdus. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves. »
2.23 Alors
que Jésus traversait des champs de céréales un jour de sabbat, ses
disciples commencèrent à arracher des épis tout en marchant.
2.24 Alors
les pharisiens lui dirent : « Regarde ! Pourquoi font-ils ce qui n’est
pas permis le jour du sabbat ? »
2.25 Mais
il leur répondit : « N’avez-vous jamais lu ce que David a fait quand il
s’est trouvé dans le besoin et que lui et ses hommes ont eu faim ?
2.26 Comme
le dit le récit concernant Abiatar le prêtre en chef, David est entré
dans la maison de Dieu et a mangé les pains de présentation, que
personne n’a le droit de manger, sauf les prêtres. Et il en a donné
aussi aux hommes qui étaient avec lui. »
2.27 Il
ajouta : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et pas l’homme pour le
sabbat.
2.28 C’est
pourquoi le Fils de l’homme est le Seigneur même du sabbat. »
▲3.1 Jésus entra de nouveau dans
une synagogue, et il y avait là un homme avec une main paralysée.
3.2 Les
pharisiens observaient attentivement Jésus pour voir s’il allait guérir
cet homme un jour de sabbat, afin de pouvoir l’accuser.
3.3 Il dit
à l’homme à la main paralysée : « Lève-toi et viens au milieu. »
3.4 Puis il
leur demanda : « A-t-on le droit, un jour de sabbat, de faire du bien
ou du mal, de sauver une vie ou de tuer ? » Mais ils restaient
silencieux.
3.5 Jésus
les regarda à la ronde avec indignation, car il était profondément
peiné par leur dureté de cœur. Et il dit à l’homme : « Tends ta main. »
L’homme tendit sa main, et elle fut guérie.
3.6 Alors
les pharisiens sortirent et se réunirent immédiatement avec les membres
du parti d’Hérode pour trouver un moyen de tuer Jésus.
3.7 Mais
Jésus partit au bord de la mer avec ses disciples. Et une grande foule
de gens venus de Galilée et de Judée le suivit.
3.8
Beaucoup d’autres vinrent même vers lui de Jérusalem, d’Idumée, de
l’autre côté du Jourdain, et des environs de Tyr et de Sidon, parce
qu’ils avaient appris tout ce qu’il faisait.
3.9 Il
demanda à ses disciples qu’on tienne un petit bateau à sa disposition
pour que la foule ne l’écrase pas.
3.10 Car,
comme il avait guéri beaucoup de gens, tous ceux qui avaient des
maladies graves s’amassaient autour de lui pour le toucher.
3.11 En le
voyant, même les esprits impurs tombaient à genoux devant lui et
criaient : « Tu es le Fils de Dieu ! »
3.12 Mais
bien souvent, il leur ordonnait sévèrement de ne pas dire qui il était.
3.13 Il
monta sur une montagne et appela ceux qu’il avait choisis. Et ils
vinrent vers lui.
3.14 Il
forma alors un groupe de 12, à qui il donna le nom d’apôtres :
c’étaient ceux qui allaient l’accompagner, qu’il enverrait prêcher
3.15 et à
qui il donnerait le pouvoir d’expulser les démons.
3.16 Voici
le groupe de 12 qu’il forma : Simon, à qui il donna aussi le nom de
Pierre,
3.17
Jacques fils de Zébédée, et son frère Jean (il leur donna le nom de
Boanèrguès, qui signifie « fils du tonnerre »),
3.18 André,
Philippe, Barthélémy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Thaddée,
Simon le Cananite
3.19 et
Judas Iscariote, qui ensuite le trahit. Plus tard, il entra dans une
maison.
3.20 De
nouveau, une foule se forma, si bien qu’ils ne pouvaient même pas
prendre leur repas.
3.21 Mais
quand les membres de sa famille l’apprirent, ils vinrent le chercher,
car ils disaient : « Il est devenu fou. »
3.22 Les
scribes qui étaient venus de Jérusalem affirmaient : « Il est possédé
par Béelzéboub, et c’est par le moyen du chef des démons qu’il expulse
les démons. »
3.23 Alors
il les appela et leur répondit en utilisant des exemples : « Comment
Satan peut-il expulser Satan ?
3.24 Si un
royaume est divisé, il ne pourra pas tenir.
3.25 Et si
une famille est divisée, elle ne pourra pas tenir.
3.26 Donc,
si Satan se bat contre lui-même et s’il est divisé, il ne pourra pas
tenir ; pour lui, c’est la fin.
3.27
Quelqu’un qui entre dans la maison d’un homme fort pour lui voler ses
biens doit d’abord le ligoter. Ce n’est qu’ensuite qu’il peut piller sa
maison.
3.28
Vraiment, je vous dis que les hommes seront pardonnés de tous les
péchés qu’ils commettent et de toutes les injures qu’ils prononcent.
3.29
Cependant, celui qui blasphème contre l’esprit saint ne sera jamais
pardonné ; il est coupable d’un péché éternel. »
3.30 Jésus
dit cela parce qu’ils affirmaient : « Il est possédé par un esprit
impur. »
3.31 Puis
sa mère et ses frères arrivèrent. Ils restèrent dehors et envoyèrent
quelqu’un l’appeler.
3.32 Il y
avait beaucoup de gens assis autour de lui, et on lui dit : « Ta mère
et tes frères sont dehors et veulent te voir. »
3.33 Mais
il leur répondit : « Qui sont ma mère et mes frères ? »
3.34 Puis
il regarda ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, et il dit :
« Voilà ma mère et mes frères !
3.35
Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur ou
ma mère. »
▲4.1 De nouveau, Jésus se mit à
enseigner au bord de la mer, et une très grande foule se rassembla près
de lui. Il monta alors dans un bateau et s’assit ; il se trouvait à une
certaine distance, alors que toute la foule était sur le rivage.
4.2 Et il
commença à leur enseigner beaucoup de choses en utilisant des exemples.
Il leur dit :
4.3 «
Écoutez ! Un semeur est sorti pour semer.
4.4 Comme
il semait, des graines sont tombées au bord de la route ; les oiseaux
sont venus et les ont mangées.
4.5
D’autres graines sont tombées sur un sol rocailleux, où il n’y avait
pas beaucoup de terre. Elles ont tout de suite levé, parce que la terre
n’était pas profonde.
4.6 Mais
quand le soleil s’est levé, les jeunes plantes ont été brûlées, et
elles se sont desséchées parce qu’elles n’avaient pas de racines.
4.7
D’autres graines encore sont tombées dans les ronces ; les ronces ont
grandi et ont étouffé les jeunes plantes, et elles n’ont rien produit.
4.8 Enfin,
d’autres graines sont tombées sur de la bonne terre, se sont
développées et ont poussé, et ont produit l’une 30 grains, l’autre 60
grains, et l’autre encore 100 grains. »
4.9 Et il
ajouta : « Que celui qui a des oreilles pour écouter écoute. »
4.10 Quand
il fut seul, certains disciples et les Douze se mirent à l’interroger
sur les exemples qu’il avait donnés.
4.11 Il
leur répondit : « À vous il est accordé de comprendre le saint secret
du royaume de Dieu. Mais pour les autres, toutes ces choses ne sont que
des exemples.
4.12 Ainsi,
même s’ils regardent, ils regardent sans rien voir, et même s’ils
entendent, ils entendent sans comprendre. C’est pourquoi jamais ils ne
reviendront à Dieu et ne seront pardonnés. »
4.13 Il
ajouta : « Vous ne comprenez pas cet exemple ? Alors comment
comprendrez-vous tous les autres exemples ?
4.14 « Le
semeur sème la parole.
4.15 Il y a
ceux qui sont au bord de la route où la parole est semée : dès qu’ils
l’entendent, Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux.
4.16 Il y a
aussi ceux qui sont semés sur le sol rocailleux : dès qu’ils entendent
la parole, ils l’acceptent avec joie.
4.17
Cependant, ils n’ont pas de racines en eux. Ils tiennent un certain
temps, mais dès qu’une épreuve ou une persécution survient à cause de
la parole, ils trébuchent.
4.18 Il y
en a d’autres encore qui sont semés parmi les ronces. Ce sont ceux qui
ont entendu la parole,
4.19 mais
les inquiétudes de la vie dans ce monde, le pouvoir trompeur de la
richesse et toutes sortes de désirs les envahissent et étouffent la
parole, qui de ce fait ne produit rien.
4.20 Enfin,
ceux qui ont été semés sur de la bonne terre sont ceux qui écoutent la
parole, l’accueillent favorablement et produisent 30 fois, 60 fois ou
100 fois plus. »
4.21 Il
leur dit également : « Est-ce qu’on apporte une lampe pour la mettre
sous un panier ou sous un lit ? Est-ce qu’on ne l’apporte pas plutôt
pour la mettre sur un porte-lampe ?
4.22 Ainsi,
il n’y a rien de caché qui ne finisse par être dévoilé, et rien de
soigneusement gardé secret qui ne finisse par paraître au grand jour.
4.23 Que
celui qui a des oreilles pour écouter écoute. »
4.24 Il
continua : « Faites attention à ce que vous entendez. C’est avec la
mesure que vous utilisez pour mesurer qu’on mesurera pour vous, et on
vous donnera même encore plus.
4.25 Car à
celui qui a quelque chose, on donnera encore plus, mais à celui qui n’a
rien, on enlèvera même ce qu’il a. »
4.26 Il
ajouta : « Le royaume de Dieu, c’est comme lorsqu’un homme lance des
graines sur la terre.
4.27 La
nuit, il dort. Le matin, il se lève. Et les graines germent et
grandissent sans qu’il sache comment.
4.28
D’elle-même la terre produit progressivement : d’abord la tige, puis
l’épi, et enfin les grains complètement formés dans l’épi.
4.29 Et dès
que les grains sont mûrs, il fait passer la faucille parce que c’est le
moment de moissonner. »
4.30 Il dit
encore : « À quoi peut-on comparer le royaume de Dieu, ou quel exemple
peut-on prendre pour l’expliquer ?
4.31 Il est
comme une graine de moutarde. Quand elle est semée dans la terre, cette
graine est la plus petite de toutes les graines qui sont sur terre.
4.32 Mais
une fois semée, elle pousse et devient plus grande que toutes les
autres plantes potagères. Ses branches sont si grandes que les oiseaux
peuvent faire leur nid sous son ombre. »
4.33 Jésus
utilisait beaucoup d’exemples de ce genre pour leur annoncer la parole
de Dieu et il tenait compte de ce qu’ils étaient capables de comprendre.
4.34 Il
leur parlait toujours en utilisant des exemples, mais en privé il
expliquait tout à ses disciples.
4.35 Ce
jour-là, quand le soir tomba, il leur dit : « Passons de l’autre côté
de la mer. »
4.36 Après
avoir renvoyé la foule, ils l’emmenèrent dans le bateau, comme il était
; il y avait d’autres bateaux en plus du sien.
4.37 Alors
un vent de tempête très violent se mit à souffler. Les vagues
s’écrasaient sur le bateau, si bien qu’il était presque rempli d’eau.
4.38 Mais
Jésus était à l’arrière et dormait sur l’oreiller. Ils le réveillèrent
donc et lui dirent : « Enseignant, nous allons mourir, et ça ne
t’inquiète pas ? »
4.39 Alors
il se leva, parla sévèrement au vent et dit à la mer : « Silence !
Tais-toi ! » Le vent tomba et il y eut un grand calme.
4.40 Puis
il leur dit : « Pourquoi avez-vous si peur ? Vous n’avez donc pas
encore de foi ? »
4.41 Mais,
saisis d’une grande frayeur, ils se disaient l’un à l’autre : « Qui est
donc cet homme ? Même le vent et la mer lui obéissent ! »
▲5.1 Puis ils arrivèrent de
l’autre côté de la mer, dans la région des Géraséniens.
5.2 Juste
après que Jésus fut descendu du bateau, un homme possédé par un esprit
impur sortit du milieu des tombes et vint vers lui.
5.3 Il
vivait au milieu des tombes. Jusque-là, absolument personne n’avait pu
le tenir attaché, même pas avec une chaîne.
5.4
Souvent, on lui avait attaché les mains avec des chaînes et mis des
entraves aux pieds, mais il les avait cassées. Personne n’était assez
fort pour le maîtriser.
5.5 Jour et
nuit, il n’arrêtait pas de crier dans le cimetière et dans les
montagnes, et de se taillader avec des pierres.
5.6 Quand
il vit Jésus de loin, il courut, et il s’inclina devant lui.
5.7 Puis il
cria très fort : « Qu’ai-je à faire avec toi, Jésus, Fils du Dieu
Très-Haut ? Jure-moi par Dieu que tu ne me tourmenteras pas. »
5.8 Car
Jésus lui avait dit : « Sors de cet homme, esprit impur ! »
5.9 Jésus
lui demanda : « Comment t’appelles-tu ? » Il répondit : « Je m’appelle
Légion, parce que nous sommes nombreux. »
5.10 Et il
le supplia plusieurs fois de ne pas envoyer les esprits hors du pays.
5.11 Près
de la montagne, il y avait un grand troupeau de porcs en train de
manger.
5.12 Les
esprits le supplièrent donc : « Envoie-nous dans les porcs pour que
nous entrions en eux. »
5.13 Il le
leur permit. Les esprits impurs sortirent alors de l’homme et entrèrent
dans les porcs. Et, du haut de la falaise, le troupeau - environ 2 000
porcs - se précipita dans la mer et s’y noya.
5.14 Mais
les gardiens du troupeau s’enfuirent et racontèrent tout aux habitants
de la ville et de la campagne. Alors les gens vinrent voir ce qui
s’était passé.
5.15 Ils
vinrent vers Jésus et virent l’homme qui avait été possédé par la
légion de démons : il était assis, habillé, et il avait toute sa
raison. Et ils eurent peur.
5.16 De
plus, ceux qui avaient tout vu leur expliquèrent ce qui était arrivé à
l’homme possédé ainsi qu’aux porcs.
5.17 Alors
ils se mirent à supplier Jésus de quitter la région.
5.18 Au
moment où Jésus montait dans le bateau, l’homme qui avait été possédé
le supplia de le laisser aller avec lui.
5.19 Mais
il ne le lui permit pas. Il lui dit : « Retourne chez toi, dans ta
famille, et raconte-leur tout ce que Jéhovah a fait pour toi et comment
il a eu pitié de toi. »
5.20
L’homme s’en alla et commença à proclamer en Décapole ce que Jésus
avait fait pour lui. Et tous les gens étaient stupéfaits.
5.21 Jésus
repartit en bateau vers l’autre côté de la mer. Là, sur le rivage, une
grande foule se rassembla auprès de lui.
5.22 Un des
présidents de la synagogue, qui s’appelait Jaïre, arriva et, en le
voyant, il tomba à ses pieds.
5.23 Il le
supplia à plusieurs reprises : « Ma petite fille est extrêmement
malade. S’il te plaît, viens poser les mains sur elle pour qu’elle
guérisse et qu’elle vive. »
5.24 Alors
Jésus alla avec lui. Une grande foule le suivait en le serrant de près.
5.25 Il y
avait là une femme qui avait des pertes de sang depuis 12 ans.
5.26 Elle
était allée voir de nombreux médecins, mais leurs traitements l’avaient
fait beaucoup souffrir, et elle avait dépensé tout son argent. Elle
n’allait pas mieux ; au contraire, elle allait encore plus mal.
5.27 Quand
elle apprit ce qu’on disait de Jésus, elle s’approcha de lui
par-derrière dans la foule et toucha son vêtement,
5.28 car
elle se disait : « Si je touche simplement ses vêtements, je serai
guérie. »
5.29 Et
immédiatement, elle arrêta de perdre du sang et elle sentit qu’elle
avait été guérie de sa pénible maladie.
5.30 Jésus
se rendit compte aussitôt qu’une force était sortie de lui. Il se
retourna au milieu de la foule et demanda : « Qui a touché mes
vêtements ? »
5.31 Ses
disciples lui répondirent : « Tu vois la foule qui te presse de tous
côtés, et tu demandes qui t’a touché ? »
5.32 Mais
il regardait tout autour de lui pour voir qui avait fait cela.
5.33 La
femme savait ce qui lui était arrivé. Effrayée et tremblante, elle vint
se jeter à ses pieds et lui avoua tout.
5.34 Il lui
dit : « Ma fille, ta foi t’a rétablie. Va en paix et sois guérie de ta
pénible maladie. »
5.35
Pendant que Jésus parlait encore, des hommes arrivèrent de chez le
président de la synagogue et dirent : « Ta fille est morte ! Pourquoi
déranger l’Enseignant plus longtemps ? »
5.36 Mais
Jésus entendit ce qu’ils disaient, et il dit au président de la
synagogue : « N’aie pas peur. Exerce simplement la foi. »
5.37 Et il
ne laissa personne le suivre, sauf Pierre, Jacques et Jean le frère de
Jacques.
5.38 Quand
ils arrivèrent à la maison du président de la synagogue, il y avait une
grande agitation : des gens pleuraient et se lamentaient en poussant de
grands cris.
5.39 Après
être entré, Jésus leur dit : « Pourquoi pleurez-vous et êtes-vous si
agités ? L’enfant n’est pas morte. Elle dort. »
5.40 Alors
ils se mirent à se moquer de lui. Mais il les fit tous sortir, puis il
prit avec lui le père et la mère de l’enfant, ainsi que ceux qui
étaient avec lui, et il entra là où était l’enfant.
5.41 Il
prit la main de l’enfant et lui dit : « Talitha qoumi », ce qui se
traduit par : « Petite fille, lève-toi ! »
5.42
Aussitôt l’enfant se leva et se mit à marcher (elle avait 12 ans). Et
immédiatement, ils furent hors d’eux-mêmes, transportés de joie.
5.43 Mais
il leur ordonna plusieurs fois de n’en parler à personne, et il dit de
donner à manger à l’enfant.
▲6.1 Il partit de là pour aller
dans sa région, et ses disciples le suivirent.
6.2 Quand
le jour du sabbat arriva, il commença à enseigner dans la synagogue. La
plupart de ceux qui l’écoutaient étaient très étonnés et disaient : «
Où cet homme a-t-il appris ces choses ? Pourquoi cette sagesse lui
aurait-elle été donnée à lui ? Et pourquoi aurait-il reçu, lui, le
pouvoir de faire de tels miracles ?
6.3
N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques,
de Joseph, de Judas et de Simon ? Et ses sœurs ne vivent-elles pas ici,
avec nous ? » Et ils refusaient de croire en lui.
6.4 Mais
Jésus leur dit : « Un prophète est honoré partout sauf dans sa région,
dans sa famille et sous son propre toit. »
6.5 Et il
ne put faire là beaucoup de miracles ; il guérit seulement quelques
malades en posant les mains sur eux.
6.6 Il
était vraiment surpris par leur manque de foi. Et il parcourut les
villages des environs pour enseigner.
6.7 Il fit
venir les Douze et commença à les envoyer deux par deux. Il leur donna
le pouvoir d’expulser les esprits impurs.
6.8 De
plus, il leur ordonna de ne rien prendre pour le voyage à part un bâton
: pas de pain, pas de sac à provisions, pas d’argent.
6.9 Il leur
dit aussi de mettre des sandales, mais de ne pas prendre de vêtement de
rechange.
6.10 Il
ajouta : « Si quelqu’un vous accueille dans sa maison, restez chez lui
jusqu’à ce que vous quittiez l’endroit.
6.11 Là où
les gens ne vous accueilleront pas ou ne vous écouteront pas, en
partant, secouez la terre de vos pieds, en témoignage pour eux. »
6.12 Ils
partirent donc prêcher en disant aux gens de se repentir.
6.13 Ils
expulsèrent aussi de nombreux démons. Et ils appliquèrent de l’huile
sur beaucoup de malades et les guérirent.
6.14 Le roi
Hérode entendit parler de tout cela, car Jésus devenait très connu.
Certains disaient : « Jean le Baptiseur a été ressuscité ; voilà
pourquoi il a le pouvoir d’accomplir des miracles. »
6.15
D’autres disaient : « C’est Élie. » D’autres encore disaient : « C’est
un prophète comme ceux du passé. »
6.16 Mais
quand Hérode apprit cela, il dit : « Ce Jean que j’ai fait décapiter,
il a été ressuscité. »
6.17 Hérode
lui-même avait fait arrêter Jean et l’avait fait enchaîner en prison à
cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. Car Hérode s’était
marié avec elle
6.18 et
Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit d’avoir la femme de ton frère.
»
6.19
Hérodiade lui en voulait et cherchait à le tuer. Mais elle ne le
pouvait pas,
6.20 car
Hérode avait peur de Jean - il savait que c’était un homme juste et
saint - et il le protégeait. Chaque fois qu’il l’écoutait, il ne savait
vraiment pas quoi faire. Pourtant il continuait à l’écouter avec
plaisir.
6.21 Mais
une occasion se présenta à Hérodiade quand Hérode, pour l’anniversaire
de sa naissance, offrit un repas à ses hauts fonctionnaires, aux chefs
militaires et aux hommes importants de Galilée.
6.22 La
fille d’Hérodiade entra et dansa. Et elle plut à Hérode et à ceux qui
étaient à table avec lui. Alors le roi dit à la jeune fille : «
Demande-moi tout ce que tu veux, et je te le donnerai. »
6.23 Il lui
jura même : « Je te donnerai tout ce que tu me demanderas, jusqu’à la
moitié de mon royaume. »
6.24 Elle
sortit et dit à sa mère : « Que dois-je demander ? » Hérodiade répondit
: « La tête de Jean le Baptiseur. »
6.25
Aussitôt la jeune fille retourna voir le roi pour lui faire cette
demande : « Je veux que tu me donnes tout de suite sur un plateau la
tête de Jean le Baptiseur. »
6.26 Cela
attrista profondément le roi. Cependant, il ne voulut pas refuser sa
demande à cause des serments qu’il avait faits devant ses invités.
6.27 Le roi
envoya donc immédiatement un de ses gardes du corps et lui ordonna
d’apporter la tête de Jean. Le garde partit décapiter Jean dans la
prison
6.28 et
apporta sa tête sur un plateau. Il la donna à la jeune fille, et la
jeune fille la donna à sa mère.
6.29 Quand
les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et
le déposèrent dans une tombe.
6.30 Les
apôtres se rassemblèrent autour de Jésus et lui racontèrent tout ce
qu’ils avaient fait et enseigné.
6.31 Il
leur dit : « Allons à part, dans un endroit isolé, pour que vous vous
reposiez un peu. » En effet, ils n’avaient même pas le temps de manger,
car beaucoup de gens allaient et venaient.
6.32 Ils
partirent donc en bateau vers un endroit isolé pour être seuls.
6.33 Mais
certains les virent s’en aller, et beaucoup d’autres l’apprirent.
Alors, de toutes les villes, des gens coururent jusque là-bas, et ils
arrivèrent avant eux.
6.34 En
sortant du bateau, Jésus vit une grande foule et il fut pris de pitié
pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors il
commença à leur enseigner beaucoup de choses.
6.35 Comme
il était déjà tard, ses disciples s’approchèrent de lui et lui dirent :
« Cet endroit est isolé et il est déjà tard.
6.36
Dis-leur de partir pour qu’ils aillent s’acheter à manger dans les
fermes et les villages des environs. »
6.37 Il
leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Mais ils lui
dirent : « Devons-nous acheter pour 200 deniers de pain et leur donner
à manger ? »
6.38 Il
leur répondit : « Allez voir combien de pains vous avez. » Après s’être
renseignés, ils lui dirent : « Nous en avons cinq, et aussi deux
poissons. »
6.39 Puis
il demanda à tous les gens de s’asseoir sur l’herbe, par groupes.
6.40 Ils
s’assirent par groupes de 100 et de 50 .
6.41 Alors
il prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel
et dit une prière de bénédiction. Puis il rompit les pains et se mit à
les donner à ses disciples pour qu’ils les distribuent aux gens. Il
partagea aussi les deux poissons entre tous.
6.42 Ainsi
tous mangèrent et furent rassasiés.
6.43 On
ramassa les morceaux de pain : on remplit 12 paniers - sans compter le
poisson.
6.44 Ils
étaient 5 000 hommes à avoir mangé du pain.
6.45 Tout
de suite après, il dit à ses disciples de monter dans le bateau et de
se diriger vers Bethsaïde, sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait
la foule.
6.46 Après
leur avoir dit au revoir, il partit dans la montagne pour prier.
6.47 Quand
la nuit tomba, le bateau était au milieu de la mer. Lui était seul, à
terre.
6.48 Il vit
alors qu’ils avaient du mal à ramer parce que le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, il alla vers eux en marchant sur l’eau. Mais il
donnait l’impression de vouloir les dépasser.
6.49 En le
voyant marcher sur l’eau, ils pensèrent : « C’est une apparition ! » Et
ils se mirent à crier.
6.50 Car
ils le voyaient tous et étaient troublés. Mais aussitôt il leur dit : «
Courage, c’est moi ! N’ayez pas peur. »
6.51 Puis
il monta avec eux dans le bateau, et le vent tomba. Alors ils furent
extrêmement stupéfaits.
6.52 En
effet, ils n’avaient pas compris ce que le miracle des pains voulait
dire. Ils étaient lents à comprendre.
6.53 Après
avoir traversé la mer, ils arrivèrent à Génésareth et ancrèrent le
bateau près de là.
6.54 Mais
dès qu’ils sortirent du bateau, les gens reconnurent Jésus.
6.55 Ils
coururent alors avertir les habitants de toute la région. Et là où on
entendait dire qu’il se trouvait, on amenait sur des brancards ceux qui
allaient mal.
6.56
Partout où il allait, dans les villages, les villes ou les fermes, on
mettait les malades sur les places de marché, et ils le suppliaient de
leur laisser simplement toucher la frange de son vêtement. Et tous ceux
qui la touchaient étaient guéris.
▲7.1 Des pharisiens et quelques
scribes qui étaient venus de Jérusalem se rassemblèrent autour de lui.
7.2 Ils
virent certains de ses disciples manger avec des mains impures,
c’est-à-dire non lavées.
7.3 (Les
pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavé les mains
jusqu’au coude, pour suivre de près la tradition de leurs ancêtres.
7.4 Et
quand ils reviennent du marché, ils ne mangent pas sans s’être lavés.
Il y a beaucoup d’autres traditions qu’ils ont reçues et qu’ils suivent
de près, comme le baptême des coupes, des cruches et des récipients en
cuivre.)
7.5 Donc,
ces pharisiens et ces scribes lui demandèrent : « Pourquoi tes
disciples ne suivent-ils pas la tradition de nos ancêtres ? Pourquoi
mangent-ils avec des mains impures ? »
7.6 Il leur
répondit : « Hypocrites, Isaïe avait raison quand il a prophétisé à
votre sujet, comme c’est écrit : “Ce peuple m’honore des lèvres, mais
son cœur est très éloigné de moi.
7.7 Ils
continuent à me rendre un culte, mais cela ne sert à rien parce qu’ils
enseignent pour doctrines des commandements d’hommes.”
7.8 Vous
abandonnez le commandement de Dieu et vous suivez de près la tradition
des hommes. »
7.9 Il
ajouta : « Vous mettez habilement de côté le commandement de Dieu pour
suivre votre tradition.
7.10 Par
exemple, Moïse a dit : “Honore ton père et ta mère” et “Celui qui
injurie son père ou sa mère sera mis à mort”.
7.11 Mais
vous, vous dites : “Un homme peut dire à son père ou à sa mère : ‘Tout
ce que j’ai et qui pourrait t’être utile est corban (c’est-à-dire une
offrande promise à Dieu).’”
7.12 Ainsi,
vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou sa mère.
7.13 De
cette façon, vous annulez la parole de Dieu à cause de votre tradition,
que vous transmettez aux autres. Et vous faites beaucoup de choses de
ce genre. »
7.14 Puis
il appela de nouveau la foule et dit : « Écoutez-moi, vous tous, et
comprenez bien mes paroles.
7.15 Un
homme n’est pas rendu impur par ce qui entre en lui. Ce sont les choses
qui sortent de l’homme qui le rendent impur. »
7.16 --
7.17 Quand
il fut entré dans une maison, loin de la foule, ses disciples
l’interrogèrent à propos de cet exemple.
7.18 Il
leur répondit : « Êtes-vous donc, vous aussi, sans intelligence ? Ne
comprenez-vous pas que rien de ce qui vient de l’extérieur et qui entre
dans l’homme ne le rend impur,
7.19
puisque cela ne va pas dans son cœur, mais dans son estomac, puis est
éliminé ? » Il indiquait ainsi que tous les aliments sont purs.
7.20 Il
ajouta : « C’est ce qui sort d’un homme qui le rend impur.
7.21 Car
c’est de l’intérieur des hommes, de leur cœur, que viennent les
raisonnements mauvais : les actes sexuels immoraux, les vols, les
meurtres,
7.22 les
adultères, l’avidité, les actes de méchanceté, la tromperie, la
conduite indigne et effrontée, l’envie, les injures, l’orgueil, les
comportements insensés.
7.23 Toutes
ces choses mauvaises viennent de l’intérieur et rendent un homme impur.
»
7.24 Puis
il partit pour aller dans la région de Tyr et de Sidon. Là, il entra
dans une maison. Il voulait que personne ne le sache, mais il ne put
passer inaperçu.
7.25 À
peine était-il arrivé qu’une femme dont la fille était possédée par un
esprit impur entendit parler de lui. Elle vint le voir et se jeta à ses
pieds.
7.26 La
femme était d’origine grecque, et de nationalité syro-phénicienne. Elle
lui demanda plusieurs fois d’expulser le démon de sa fille.
7.27 Il lui
dit : « Laisse d’abord les enfants manger à leur faim. Ce n’est pas
bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »
7.28 Mais
elle lui répondit : « C’est vrai, Seigneur. Pourtant les petits chiens,
sous la table, mangent les miettes que les enfants font tomber. »
7.29 Alors
il lui dit : « Tu peux rentrer chez toi. Parce que tu as dit cela, le
démon est sorti de ta fille. »
7.30 Elle
rentra donc chez elle et trouva la petite fille allongée sur le lit. Le
démon était sorti d’elle.
7.31 Jésus
quitta la région de Tyr, passa par Sidon, puis retourna vers la mer de
Galilée en passant par la Décapole.
7.32 Là, on
lui amena un homme sourd qui avait du mal à parler, et on le supplia de
poser la main sur lui.
7.33 Il
l’emmena alors à l’écart de la foule. Il mit ses doigts dans les
oreilles de l’homme, cracha et lui toucha la langue.
7.34 Puis
il leva les yeux vers le ciel, soupira profondément et lui dit : «
Effata », c’est-à-dire : « Ouvre-toi. »
7.35 Alors
les oreilles de l’homme s’ouvrirent, sa langue se délia et il se mit à
parler normalement.
7.36 Jésus
leur ordonna de ne le raconter à personne. Mais plus il le leur disait,
plus ils en parlaient.
7.37
Extrêmement stupéfaits, ils disaient : « Tout ce qu’il fait est
magnifique ! Il fait même entendre les sourds et parler les muets. »
▲8.1 En ces jours-là, une grande
foule se rassembla de nouveau autour de Jésus. Comme les gens n’avaient
rien à manger, il fit venir les disciples et leur dit :
8.2 « J’ai
pitié de cette foule, parce que cela fait déjà trois jours qu’ils sont
ici avec moi et ils n’ont rien à manger.
8.3 Si je
les renvoie chez eux le ventre vide, ils risquent de se trouver mal en
route. Et certains d’entre eux sont venus de loin. »
8.4 Mais
ses disciples lui répondirent : « Cet endroit est isolé. Où pourrait-on
trouver assez de pain pour que ces gens mangent à leur faim ? »
8.5 Il leur
demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils répondirent : « Sept. »
8.6 Il
ordonna alors à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains
et fit une prière de remerciement. Puis il rompit les pains et se mit à
les donner à ses disciples, qui les distribuèrent à la foule.
8.7 Ils
avaient aussi quelques petits poissons. Jésus les bénit et dit à ses
disciples de les distribuer également.
8.8 Tout le
monde mangea et fut rassasié. Et on ramassa les morceaux qui restaient
: on remplit sept grands paniers.
8.9
Pourtant, il y avait environ 4 000 hommes. Finalement, il les renvoya.
8.10 Tout
de suite après, il monta dans le bateau avec ses disciples et alla dans
la région de Dalmanouta.
8.11 Là,
les pharisiens vinrent le voir et se mirent à discuter avec lui, en lui
demandant, pour le piéger, un signe qui vienne du ciel.
8.12 Il
soupira profondément et dit : « Pourquoi cette génération
réclame-t-elle un signe ? Vraiment je vous le dis, aucun signe ne sera
donné à cette génération. »
8.13 Puis
il les quitta, remonta dans le bateau et partit en direction du rivage
opposé.
8.14 Mais
les disciples avaient oublié de prendre des pains. Ils n’en avaient
qu’un dans le bateau.
8.15 Jésus
les avertit clairement : « Ouvrez l’œil : méfiez-vous du levain des
pharisiens et du levain d’Hérode. »
8.16 Alors
ils se mirent à discuter entre eux du fait qu’ils n’avaient pas de
pains.
8.17
L’ayant remarqué, il leur dit : « Pourquoi discutez-vous du fait que
vous n’avez pas de pains ? Vous ne comprenez toujours pas ? Vous ne
saisissez pas ? Êtes-vous encore lents à comprendre ?
8.18 “Vous
avez des yeux, et vous ne voyez pas ? Vous avez des oreilles, et vous
n’entendez pas ?” Et vous ne vous rappelez pas
8.19 ce qui
s’est passé quand j’ai rompu les cinq pains pour les 5 000 hommes ?
Combien de paniers avez-vous remplis avec les restes ? » « Douze »,
répondirent-ils.
8.20 « Et
quand j’ai rompu les sept pains pour les 4 000 hommes, combien de
grands paniers avez-vous remplis avec les restes ? » « Sept »,
répondirent-ils.
8.21 Alors
il leur dit : « Vous n’avez pas encore compris ? »
8.22 Et ils
arrivèrent à Bethsaïde. Là, on lui amena un aveugle, et on le supplia
de le toucher.
8.23 Il
prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Après lui
avoir mis de la salive sur les yeux, il posa les mains sur lui et lui
demanda : « Vois-tu quelque chose ? »
8.24
L’homme regarda devant lui et répondit : « Je vois des gens, mais on
dirait des arbres qui marchent. »
8.25 Jésus
posa de nouveau les mains sur les yeux de l’homme, et l’homme vit
clair. Il retrouva la vue ; il voyait tout distinctement.
8.26 Jésus
le renvoya chez lui, en lui disant : « Ne retourne pas dans le village.
»
8.27 Puis
Jésus et ses disciples partirent pour les villages de Césarée de
Philippe. En chemin, il leur posa cette question : « Pour les gens, qui
suis-je ? »
8.28 Ils
lui dirent : « Jean le Baptiseur. D’autres disent : Élie. D’autres
encore : un des prophètes. »
8.29 Il
leur demanda : « Et pour vous, qui suis-je ? » Pierre lui répondit : «
Tu es le Christ. »
8.30 Alors
il leur ordonna fermement de ne parler de lui à personne.
8.31 De
plus, il commença à leur enseigner que le Fils de l’homme devait
beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les prêtres en chef et
les scribes, être tué, puis ressusciter trois jours après.
8.32 Il
leur disait cela franchement. Alors Pierre le prit à part et commença à
le réprimander.
8.33 Mais
Jésus se retourna, regarda ses disciples et réprimanda Pierre en lui
disant : « Passe derrière moi, Satan ! Ta façon de penser n’est pas
celle de Dieu, mais celle des hommes. »
8.34 Il
appela ensuite la foule ainsi que ses disciples, et leur dit : « Si
quelqu’un veut me suivre, il doit se renier lui-même, prendre son
poteau de supplice et me suivre continuellement.
8.35 Car
celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perd sa vie à
cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.
8.36 Quel
avantage y a-t-il à gagner le monde entier si on perd la vie ?
8.37 Ou
qu’est-ce qu’un homme donnerait en échange de sa vie ?
8.38 Car si
quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette
génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte
de lui quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints
anges. »
▲9.1 De plus, il leur dit : «
Vraiment, je vous dis que certains de ceux qui sont ici ne goûteront
pas la mort avant de voir d’abord le royaume de Dieu déjà venu avec
puissance. »
9.2 Six
jours plus tard, Jésus emmena Pierre, Jacques et Jean sur une haute
montagne, à part. Et il fut transfiguré devant eux :
9.3 ses
vêtements se mirent à briller et devinrent extrêmement blancs, d’une
blancheur qu’aucun blanchisseur sur terre ne pourrait obtenir.
9.4 Et Élie
et Moïse apparurent ; ils discutaient avec Jésus.
9.5 Alors
Pierre dit à Jésus : « Rabbi, c’est très bien que nous soyons ici.
Dressons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour
Élie. »
9.6 En
fait, il ne savait pas comment réagir, car ils avaient très peur.
9.7 Puis un
nuage se forma et les couvrit, et une voix venant du nuage dit : «
Voici mon Fils, le bien-aimé. Écoutez-le. »
9.8
Soudain, en regardant tout autour d’eux, ils ne virent plus personne,
sauf Jésus.
9.9 Pendant
qu’ils descendaient de la montagne, Jésus leur ordonna fermement de ne
raconter à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de
l’homme soit ressuscité.
9.10 Ils
respectèrent cet ordre, mais ils discutèrent entre eux de ce qu’il
voulait dire quand il parlait de sa résurrection.
9.11 Et ils
lui demandèrent : « Pourquoi les scribes disent-ils qu’Élie doit venir
d’abord ? »
9.12 Il
leur répondit : « Élie vient effectivement d’abord et remet tout en
ordre. Mais comment se fait-il qu’il soit écrit au sujet du Fils de
l’homme qu’il doit beaucoup souffrir et être traité avec mépris ?
9.13
Cependant, je vous dis qu’Élie est déjà venu et qu’ils lui ont fait
tout ce qu’ils voulaient, comme c’est écrit à son sujet. »
9.14 En
retournant vers les autres disciples, ils virent qu’il y avait une
grande foule autour d’eux et que des scribes discutaient avec eux.
9.15 Dès
que les gens aperçurent Jésus, ils furent surpris et coururent vers lui
pour le saluer.
9.16 Il
leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
9.17
Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Enseignant, je t’ai amené mon
fils parce qu’il est possédé par un esprit qui le rend muet.
9.18 Chaque
fois qu’il s’attaque à lui, il le jette par terre, et l’enfant bave,
grince des dents et s’épuise. J’ai demandé à tes disciples de
l’expulser, mais ils n’ont pas réussi. »
9.19 Il
leur répondit : « Génération sans foi ! Jusqu’à quand devrai-je rester
avec vous ? Jusqu’à quand devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »
9.20 Ils
lui amenèrent donc le garçon. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit secoua
l’enfant violemment. Alors l’enfant tomba et se mit à se rouler par
terre en bavant.
9.21 Jésus
demanda au père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il
lui répondit : « Depuis qu’il est petit.
9.22 Et il
l’a souvent jeté dans le feu ou dans l’eau pour le tuer. Si tu peux
faire quelque chose, aie pitié de nous et aide-nous. »
9.23 Jésus
lui dit : « Pourquoi dis-tu : “Si tu peux” ? Tout est possible pour
celui qui a foi. »
9.24
Aussitôt le père de l’enfant s’exclama : « J’ai foi ! Aide-moi là où
j’ai besoin de foi ! »
9.25 Jésus
vit que la foule se précipitait vers eux. Il parla alors sévèrement à
l’esprit impur : « Esprit qui rend muet et sourd, je t’ordonne de
sortir de lui et de ne plus entrer en lui ! »
9.26 Après
avoir crié et avoir violemment secoué l’enfant, l’esprit sortit. Mais
comme l’enfant semblait mort, la plupart des gens disaient : « Il est
mort ! »
9.27
Cependant, Jésus le prit par la main et le releva, et il se tint debout.
9.28 Après
que Jésus fut entré dans une maison, ses disciples lui demandèrent en
privé : « Pourquoi n’avons-nous pas réussi à l’expulser ? »
9.29 Il
leur répondit : « Cette espèce-là ne peut être expulsée que par la
prière. »
9.30 Ils
partirent de là et traversèrent la Galilée, mais il voulait que
personne ne le sache,
9.31 car il
enseignait ses disciples et leur disait : « Le Fils de l’homme va être
livré aux mains des hommes. Ils le tueront, mais trois jours après sa
mort, il ressuscitera. »
9.32
Cependant, ils ne comprirent pas ce qu’il disait, et ils avaient peur
de l’interroger.
9.33 Ils
arrivèrent à Capharnaüm. Après être entré dans la maison, il leur
demanda : « De quoi discutiez-vous en route ? »
9.34 Ils
restèrent silencieux, car ils s’étaient disputés pour savoir qui était
le plus grand.
9.35 Alors
il s’assit, appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le
premier, il doit être le dernier de tous et le serviteur de tous. »
9.36 Puis
il prit un jeune enfant, le plaça au milieu d’eux, mit ses bras autour
de lui et leur dit :
9.37 « Si
quelqu’un accueille un jeune enfant comme celui-là par égard pour mon
nom, il m’accueille moi aussi. Et si quelqu’un m’accueille, ce n’est
pas seulement moi qu’il accueille, mais aussi celui qui m’a envoyé. »
9.38 Jean
lui dit : « Enseignant, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en
se servant de ton nom et nous avons essayé de l’en empêcher parce qu’il
ne fait pas partie de ceux qui nous suivent. »
9.39 Mais
Jésus répondit : « N’essayez pas de l’en empêcher, car personne ne peut
faire un miracle en mon nom et dire du mal de moi tout de suite après.
9.40 Celui
qui n’est pas contre nous est pour nous.
9.41 Et si
quelqu’un vous donne à boire un verre d’eau parce que vous appartenez à
Christ, vraiment je vous le dis, il ne perdra pas sa récompense.
9.42 Mais
si quelqu’un fait trébucher un de ces petits qui ont foi en moi, il
vaudrait mieux pour lui qu’on lui mette autour du cou une meule de
moulin que fait tourner un âne, et qu’on le jette à la mer.
9.43 « Si
ta main te fait trébucher, coupe-la. Il vaut mieux pour toi avoir une
seule main mais recevoir la vie, plutôt qu’aller avec deux mains dans
la géhenne, le feu qu’il est impossible d’éteindre.
9.44 --
9.45 Si ton
pied te fait trébucher, coupe-le. Il vaut mieux pour toi avoir un seul
pied mais recevoir la vie, plutôt qu’être jeté avec deux pieds dans la
géhenne.
9.46 --
9.47 Et si
ton œil te fait trébucher, jette-le. Il vaut mieux pour toi avoir un
seul œil mais entrer dans le royaume de Dieu, plutôt qu’être jeté avec
deux yeux dans la géhenne,
9.48 où les
vers ne meurent pas et où le feu ne s’éteint pas.
9.49 « Car
tout homme doit être salé par le feu.
9.50 (9.50a)
Le sel est excellent, mais s’il perd son pouvoir de saler, avec quoi le
lui rendrez-vous ?
9.51 (9.50b)
Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous. »
▲10.1 De là, Jésus alla de
l’autre côté du Jourdain, à la frontière de la Judée. De nouveau, des
foules se rassemblèrent autour de lui et, comme à son habitude, il se
mit à les enseigner.
10.2 Des
pharisiens s’approchèrent de lui et, pour le piéger, ils lui
demandèrent si un homme a le droit de divorcer de sa femme.
10.3 Il
leur dit : « Quel commandement Moïse vous a-t-il donné ? »
10.4 Ils
répondirent : « Moïse a permis d’écrire une attestation de renvoi et de
divorcer de sa femme. »
10.5 Mais
Jésus leur dit : « C’est parce que vous avez le cœur dur qu’il vous a
donné ce commandement.
10.6
Cependant, il est écrit que, dès le début, “Dieu les a faits homme et
femme.
10.7 C’est
pourquoi l’homme quittera son père et sa mère,
10.8 et les
deux seront une seule chair”. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une
seule chair.
10.9 Donc,
que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. »
10.10 Quand
ils furent de nouveau dans la maison, les disciples l’interrogèrent à
ce sujet.
10.11 Il
leur dit : « Celui qui divorce de sa femme et se marie avec une autre
se rend coupable d’adultère envers elle.
10.12 Et si
jamais une femme, après avoir divorcé de son mari, se marie avec un
autre homme, elle se rend coupable d’adultère. »
10.13 Des
gens commencèrent à lui amener des jeunes enfants pour qu’il les
touche, mais les disciples les réprimandèrent.
10.14 En
voyant cela, Jésus fut indigné et leur dit : « Laissez les jeunes
enfants venir vers moi. N’essayez pas de les en empêcher, car le
royaume de Dieu appartient à ceux qui leur ressemblent.
10.15
Vraiment je vous le dis, celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
comme un jeune enfant n’y entrera pas. »
10.16 Et il
prit les enfants dans ses bras et se mit à les bénir en posant les
mains sur eux.
10.17 Alors
qu’il se mettait en route, un homme accourut, tomba à genoux devant lui
et lui demanda : « Bon Enseignant, que dois-je faire pour hériter de la
vie éternelle ? »
10.18 Jésus
lui répondit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sinon
un seul : Dieu.
10.19 Tu
connais les commandements : “N’assassine pas. Ne commets pas
d’adultère. Ne vole pas. Ne fais pas de faux témoignage. Ne prends rien
aux autres par tromperie. Honore ton père et ta mère.” »
10.20
L’homme lui dit : « Enseignant, j’obéis à tous ces commandements depuis
ma jeunesse. »
10.21 Jésus
le regarda et ressentit de l’amour pour lui, et il lui dit : « Il te
manque une chose : Va vendre tout ce que tu as et donne aux pauvres, et
tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, suis-moi. »
10.22 Mais
l’homme eut de la peine en entendant la réponse de Jésus et il partit
tout triste, car il avait beaucoup de propriétés.
10.23 Après
avoir regardé autour de lui, Jésus dit à ses disciples : « Comme il
sera difficile à ceux qui ont de l’argent d’entrer dans le royaume de
Dieu ! »
10.24 Les
disciples furent surpris par ces paroles. Jésus répéta donc : « Mes
enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !
10.25 Il
est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un
riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
10.26 Ils
furent encore plus surpris et lui dirent : « Qui donc peut être sauvé ?
»
10.27 Les
regardant droit dans les yeux, Jésus leur répondit : « Pour les hommes,
c’est impossible, mais pas pour Dieu. Car pour Dieu, tout est possible.
»
10.28
Pierre lui dit : « Vois ! Nous avons tout quitté et nous t’avons suivi.
»
10.29 Jésus
répondit : « Vraiment je vous le dis, personne n’a quitté maison,
frères, sœurs, mère, père, enfants ou champs pour moi et pour la bonne
nouvelle,
10.30 qui
ne reçoive cent fois plus dès maintenant - maisons, frères, sœurs,
mères, enfants et champs, avec des persécutions - et dans le monde à
venir, la vie éternelle.
10.31 Mais
beaucoup de ceux qui sont les premiers seront les derniers, et les
derniers seront les premiers. »
10.32 Ils
montaient à Jérusalem, et Jésus marchait devant eux. Ils étaient
stupéfaits, mais ceux qui les suivaient se mirent à avoir peur. De
nouveau, il prit les Douze à part et leur parla de ce qui allait lui
arriver :
10.33 «
Écoutez ! Nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré
aux prêtres en chef et aux scribes. Ils le condamneront à mort et le
livreront aux hommes des nations,
10.34 qui
se moqueront de lui, lui cracheront dessus, le fouetteront, puis le
tueront. Mais trois jours après, il ressuscitera. »
10.35
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchèrent de lui et lui
dirent : « Enseignant, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que
nous allons te demander. »
10.36 Il
leur répondit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
10.37 Ils
lui dirent : « Permets-nous de nous asseoir l’un à ta droite et l’autre
à ta gauche quand tu seras dans ta gloire. »
10.38 Mais
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous
boire la coupe que je suis en train de boire, ou être baptisés du
baptême dont je suis en train d’être baptisé ? »
10.39 Ils
lui répondirent : « Nous le pouvons. » Alors Jésus leur dit : « Vous
boirez la coupe que je suis en train de boire, et vous serez baptisés
du baptême dont je suis en train d’être baptisé.
10.40 Mais
ce n’est pas à moi de décider qui va s’asseoir à ma droite ou à ma
gauche. Ces places appartiennent à ceux pour qui elles ont été
préparées. »
10.41 Quand
les dix autres apprirent ce qu’avaient fait Jacques et Jean, ils
s’indignèrent.
10.42 Mais
Jésus les appela et leur dit : « Vous savez que ceux qui paraissent
diriger les nations les dominent et que les grands exercent le pouvoir
sur elles.
10.43 Cela
ne doit pas se passer ainsi parmi vous : celui qui veut devenir grand
doit être votre serviteur,
10.44 et
celui qui veut être le premier doit être l’esclave de tous.
10.45 Car
le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour
servir et donner sa vie comme rançon en échange d’un grand nombre de
personnes. »
10.46 Ils
arrivèrent à Jéricho. Alors que Jésus et ses disciples sortaient de
Jéricho accompagnés d’une très grande foule, Bartimée (le fils de
Timée), un mendiant aveugle, était assis au bord de la route.
10.47 Quand
il entendit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait, il se mit à
crier : « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! »
10.48
Beaucoup lui disaient d’un ton sévère de se taire, mais il criait
encore plus : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
10.49 Jésus
s’arrêta donc et dit : « Appelez-le. » Ils appelèrent l’aveugle en lui
disant : « Courage ! Lève-toi : il t’appelle. »
10.50 Il
jeta alors son manteau, se leva d’un bond et alla vers Jésus.
10.51 Jésus
lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui
répondit : « Rabbouni, que je retrouve la vue. »
10.52 (10.52a)
Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a guéri. »
10.53 (10.52b)
Il retrouva immédiatement la vue, et il se mit à suivre Jésus.
▲11.1 Quand ils approchèrent de
Jérusalem et arrivèrent près de Bethphagé et de Béthanie, sur le mont
des Oliviers, Jésus dit à deux de ses disciples :
11.2 «
Allez au village que vous voyez là. Dès que vous y entrerez, vous
trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais personne ne s’est assis.
Détachez-le et amenez-le ici.
11.3 Si
quelqu’un vous demande : “Pourquoi faites-vous cela ?”, répondez : “Le
Seigneur en a besoin. Il va le renvoyer tout de suite après.” »
11.4 Ils
s’en allèrent donc, trouvèrent l’ânon attaché près d’une porte, dehors
dans la rue, et le détachèrent.
11.5 Mais
des gens qui étaient là leur dirent : « Que faites-vous ? Pourquoi
détachez-vous l’ânon ? »
11.6 Les
disciples répondirent ce que Jésus leur avait dit, et les gens les
laissèrent s’en aller.
11.7 Ils
amenèrent l’ânon à Jésus, ils posèrent leurs vêtements sur l’animal et
Jésus s’assit dessus.
11.8 De
plus, beaucoup étendirent leurs vêtements sur la route. D’autres
coupèrent des feuillages dans les champs.
11.9 Ceux
qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient : « S’il
te plaît, sauve ! Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah !
11.10 Béni
est le royaume qui vient, le royaume de notre père David ! Sauve, s’il
te plaît, là-haut dans les hauteurs ! »
11.11 Jésus
entra dans Jérusalem, puis il alla au Temple, et là, il regarda tout
autour de lui. Mais comme il était déjà tard, il partit à Béthanie avec
les Douze.
11.12 Le
lendemain, alors qu’ils sortaient de Béthanie, il eut faim.
11.13 De
loin, il aperçut un figuier qui avait des feuilles. Il alla voir s’il y
trouverait des fruits. Mais, quand il arriva près de l’arbre, il n’y
trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.
11.14 Alors
il lui dit : « Que plus jamais personne ne mange de tes fruits. » Et
ses disciples écoutaient.
11.15 Puis
ils arrivèrent à Jérusalem. Il entra dans le Temple et commença à jeter
dehors ceux qui étaient là pour vendre ou pour acheter. Il renversa
aussi les tables des changeurs d’argent et les bancs de ceux qui
vendaient des colombes.
11.16 Et il
ne laissait personne transporter un objet à travers le Temple.
11.17 De
plus, il les enseignait en disant : « N’est-il pas écrit : “Ma maison
sera appelée une maison de prière pour toutes les nations” ? Mais vous
en avez fait une caverne de voleurs. »
11.18 Quand
les prêtres en chef et les scribes entendirent cela, ils se mirent à
chercher un moyen de le tuer. En effet, ils avaient peur de lui, car
toute la foule était impressionnée par son enseignement.
11.19 Quand
le soir tomba, Jésus et ses disciples sortirent de la ville.
11.20 Tôt
le lendemain matin, en repassant près du figuier, ils virent qu’il
était déjà desséché jusqu’aux racines.
11.21
Pierre se souvint de ce qui s’était passé et dit à Jésus : « Rabbi,
regarde : le figuier que tu as maudit s’est desséché ! »
11.22 Jésus
leur dit : « Ayez foi en Dieu.
11.23
Vraiment, je vous dis que si quelqu’un dit à cette montagne :
“Soulève-toi et jette-toi dans la mer”, et s’il n’a pas de doutes mais
croit que ce qu’il dit va arriver, cela arrivera.
11.24 C’est
pourquoi je vous dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez
que vous le recevrez, et vous le recevrez.
11.25 Et
quand vous priez, pardonnez ce que vous pouvez avoir contre quelqu’un,
pour que votre Père qui est au ciel vous pardonne aussi vos fautes. »
11.26 --
11.27 Ils
revinrent à Jérusalem et, alors qu’il marchait dans le Temple, les
prêtres en chef, les scribes et les anciens s’approchèrent de lui
11.28 et
lui demandèrent : « De quel droit fais-tu ces choses ? Qui t’a donné le
droit de faire cela ? »
11.29 Jésus
leur dit : « Je vais vous poser une question. Si vous me répondez, je
vous dirai de quel droit je fais ces choses.
11.30 Le
baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »
11.31 Ils
se mirent à discuter entre eux : « Si nous répondons : “Du ciel”, il
dira : “Alors pourquoi ne l’avez-vous pas cru ?”
11.32 Mais
si nous osons dire : “Des hommes”, alors... » Ils avaient peur de la
foule, car tout le monde considérait que Jean avait été un vrai
prophète.
11.33 Ils
répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas. » Jésus leur dit : «
Moi non plus je ne vous dis pas de quel droit je fais ces choses. »
▲12.1 Alors il commença à leur
parler en utilisant des exemples : « Un homme a planté une vigne et l’a
entourée d’une clôture. Il a aussi creusé un pressoir et construit une
tour. Puis il a loué la vigne à des cultivateurs et il est parti en
voyage à l’étranger.
12.2 Le
moment venu, il a envoyé un serviteur vers les cultivateurs pour
recevoir une partie des raisins.
12.3 Mais
ils l’ont saisi, battu et renvoyé les mains vides.
12.4 Il
leur a envoyé un autre serviteur, mais ils l’ont frappé à la tête et
humilié.
12.5 Il en
a envoyé un autre encore, mais ils l’ont tué. Et il en a envoyé
beaucoup d’autres, mais ils les ont battus ou tués.
12.6 Il
avait encore un fils, qu’il aimait particulièrement. Il l’a envoyé en
dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”
12.7 Mais
les cultivateurs se sont dit entre eux : “C’est l’héritier. Venez,
tuons-le, et l’héritage sera à nous.”
12.8 Alors
ils l’ont saisi, tué et jeté hors de la vigne.
12.9 Que
fera le propriétaire ? Il viendra tuer les cultivateurs, et il donnera
la vigne à d’autres.
12.10
N’avez-vous jamais lu ce passage des Écritures : “C’est la pierre que
les bâtisseurs ont rejetée qui est devenue la principale pierre d’angle.
12.11 Elle
est venue de Jéhovah, et c’est une chose merveilleuse à nos yeux” ? »
12.12 Les
scribes et les prêtres en chef voulaient l’arrêter, car ils avaient
compris que c’étaient eux qu’il visait par cet exemple. Mais comme ils
avaient peur de la foule, ils le laissèrent et partirent.
12.13
Ensuite, ils lui envoyèrent quelques pharisiens et des membres du parti
d’Hérode pour le prendre au piège dans ses paroles.
12.14 Ces
hommes vinrent lui dire : « Enseignant, nous savons que tu dis la
vérité et que tu ne cherches l’approbation de personne, car tu ne
t’arrêtes pas à l’apparence des gens. Et ce que tu enseignes à propos
de Dieu est en accord avec la vérité. Est-il permis ou non de payer
l’impôt à César ?
12.15
Devons-nous payer ou pas ? » Discernant leur hypocrisie, Jésus leur
répondit : « Pourquoi me tendez-vous un piège ? Apportez-moi un denier.
»
12.16 Ils
en apportèrent un. Il leur demanda : « Ce visage et cette inscription,
de qui sont-ils ? » Ils lui répondirent : « De César. »
12.17 Alors
Jésus dit : « Rendez les choses de César à César, mais les choses de
Dieu à Dieu. » Et sa réponse les impressionna.
12.18 Puis
les sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, vinrent lui
demander :
12.19 «
Enseignant, Moïse nous a écrit que, si un homme marié meurt sans
enfant, son frère doit prendre sa veuve et donner une descendance à cet
homme.
12.20 Il y
avait sept frères. Le premier s’est marié, mais il est mort sans
laisser de descendant.
12.21 Le
deuxième s’est marié avec la veuve, mais lui aussi est mort sans
laisser de descendant. Il est arrivé la même chose au troisième.
12.22 Aucun
des sept n’a laissé de descendant. La femme aussi est morte, en dernier.
12.23 À la
résurrection, de qui sera-t-elle la femme ? Car les sept l’ont eue pour
femme. »
12.24 Jésus
leur répondit : « N’est-ce pas pour cela que vous êtes dans l’erreur,
parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu.
12.25 En
effet, quand ils ressusciteront, les hommes ne se marieront pas et les
femmes ne seront pas données en mariage, mais ils seront comme des
anges dans le ciel.
12.26 Mais
sur le fait que les morts sont ressuscités, n’avez-vous pas lu dans le
livre de Moïse, dans le récit du buisson épineux, que Dieu lui a dit :
“Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob” ?
12.27 Il
n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes grandement
dans l’erreur. »
12.28 Un
scribe qui s’était approché les avait entendus discuter. Comme il avait
vu que Jésus leur avait bien répondu, il lui demanda : « Quel est le
premier de tous les commandements ? »
12.29 Jésus
répondit : « Le premier, c’est : “Écoute, ô Israël : Jéhovah notre Dieu
est un seul Jéhovah.
12.30 Tu
dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de
toute ta pensée et de toute ta force.”
12.31 Le
deuxième, c’est : “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” Il n’y a
pas de commandement plus grand que ceux-là. »
12.32 Le
scribe lui dit : « Enseignant, ce que tu as dit est très bien. Tu as
parlé en accord avec la vérité : “Il est un seul, et il n’y en a pas
d’autre que lui.”
12.33 Et
l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée et de toute sa force, et
aimer son prochain comme soi-même, vaut bien mieux que tous les
holocaustes et les sacrifices. »
12.34
Voyant qu’il avait répondu intelligemment, Jésus lui dit : « Tu n’es
pas loin du royaume de Dieu. » Après cela, plus personne n’eut le
courage de l’interroger.
12.35
Cependant, alors qu’il continuait à enseigner dans le Temple, Jésus
demanda : « Pourquoi les scribes disent-ils que le Christ est le fils
de David ?
12.36
Poussé par l’esprit saint, David lui-même a dit : “Jéhovah a dit à mon
Seigneur : ‘Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis
sous tes pieds.’”
12.37 David
lui-même l’appelle Seigneur. Alors comment peut-il être son fils ? » Et
la grande foule qui était là l’écoutait avec plaisir.
12.38
Pendant qu’il enseignait, il dit encore : « Méfiez-vous des scribes qui
aiment circuler en longs vêtements, être salués sur les places de marché
12.39 et
avoir les premiers sièges dans les synagogues et les places les plus en
vue dans les repas.
12.40 Ils
prennent aux veuves tout ce qu’elles ont, et pour se faire remarquer,
ils disent de longues prières. Ils recevront un jugement plus sévère. »
12.41
Ensuite, il s’assit en face des troncs du Trésor et regarda comment la
foule y mettait de l’argent. De nombreux riches mettaient beaucoup de
pièces.
12.42 Puis
une veuve pauvre arriva et mit deux petites pièces de très peu de
valeur.
12.43 Jésus
appela ses disciples et leur dit : « Vraiment, je vous dis que cette
pauvre veuve a mis plus que tous ceux qui ont mis de l’argent dans les
troncs du Trésor.
12.44 Car
tous ont mis de leur superflu, mais elle, qui est pauvre, a mis tout ce
qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »
▲13.1 Alors qu’il sortait du
Temple, un de ses disciples lui dit : « Enseignant, regarde : quelles
belles pierres et quelles belles constructions ! »
13.2
Cependant, Jésus lui répondit : « Tu vois ces grandes constructions ?
Eh bien, il ne restera pas ici pierre sur pierre, rien qui ne soit
démoli. »
13.3 Alors
qu’il était assis sur le mont des Oliviers, en face du Temple, Pierre,
Jacques, Jean et André lui demandèrent en privé :
13.4 «
Dis-nous : quand ces choses auront-elles lieu, et quel signe indiquera
que toutes ces choses vont s’achever ? »
13.5 Jésus
commença donc par leur dire : « Faites attention que personne ne vous
égare.
13.6
Beaucoup viendront en se servant de mon nom et diront : “Je suis le
Christ.” Et ils égareront beaucoup de gens.
13.7 De
plus, quand vous entendrez parler de guerres et de nouvelles de
guerres, ne vous alarmez pas : il faut que ces choses arrivent, mais ce
ne sera pas encore la fin.
13.8 « Car
nation se dressera contre nation et royaume contre royaume. Il y aura
des tremblements de terre dans un endroit après l’autre. Il y aura
aussi des famines. Ces choses seront le début de grandes souffrances.
13.9 «
Quant à vous, faites attention : on vous livrera à des tribunaux
locaux, vous serez battus dans des synagogues, et vous serez amenés
devant des gouverneurs et des rois à cause de moi. Et ce sera là un
témoignage pour eux.
13.10 De
plus, il faut d’abord que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les
nations.
13.11 Quand
on vous arrêtera pour vous emmener devant un tribunal, ne vous
inquiétez pas à l’avance de ce que vous devrez dire. Dites ce qui vous
sera donné à ce moment-là, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais
c’est l’esprit saint.
13.12 De
plus, un homme livrera son frère à la mort, et un père fera la même
chose avec son enfant. Et les enfants s’opposeront à leurs parents et
les feront mettre à mort.
13.13 Tout
le monde vous haïra à cause de mon nom. Mais celui qui aura enduré
jusqu’à la fin sera sauvé.
13.14 «
Cependant, quand vous verrez que la chose répugnante qui cause la
dévastation est là où elle ne devrait pas être (que le lecteur fasse
preuve de discernement), que ceux qui sont en Judée se mettent à fuir
vers les montagnes.
13.15 Que
l’homme qui est sur son toit en terrasse ne descende pas et n’entre pas
chez lui pour prendre quelque chose,
13.16 et
que l’homme qui est dans les champs ne retourne pas en arrière pour
prendre son manteau.
13.17
Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaiteront en ces
jours-là !
13.18 Priez
sans cesse pour que cela n’arrive pas en hiver.
13.19 Car
en ces jours-là, il y aura une tribulation comme il n’y en a jamais eu
depuis le commencement du monde, que Dieu a créé, et comme il n’y en
aura plus.
13.20 En
effet, si Jéhovah n’avait pas écourté ces jours, personne ne serait
sauvé. Mais à cause de ceux qu’il a choisis, il a écourté ces jours.
13.21 « Et
si quelqu’un vous dit : “Regardez ! Le Christ est ici” ou bien
“Regardez ! Il est là”, ne le croyez pas.
13.22 Car
de faux Christs et de faux prophètes apparaîtront et accompliront des
miracles et des choses prodigieuses pour égarer, si possible, ceux qui
ont été choisis.
13.23 Vous
donc, faites attention. Je vous ai tout dit à l’avance.
13.24 «
Mais en ces jours-là, après cette tribulation, le soleil s’obscurcira,
la lune ne donnera plus de lumière,
13.25 les
étoiles tomberont du ciel et les puissances du ciel seront ébranlées.
13.26 Alors
on verra le Fils de l’homme venir dans les nuages avec grande puissance
et gloire.
13.27 Et
alors il enverra les anges et rassemblera ceux qu’il a choisis, depuis
les quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à
l’extrémité du ciel.
13.28 «
Apprenez ceci de l’exemple du figuier : dès que ses jeunes branches
deviennent tendres et que des feuilles y poussent, vous savez que l’été
est proche.
13.29 De
même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez qu’il est proche, à
la porte.
13.30
Vraiment je vous le dis, cette génération ne disparaîtra pas, non, sans
que toutes ces choses arrivent.
13.31 Le
ciel et la terre disparaîtront, mais mes paroles ne disparaîtront
absolument pas.
13.32 « Ce
jour-là et cette heure-là, personne ne les connaît, ni les anges dans
le ciel ni le Fils, mais seulement le Père.
13.33
Faites attention, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera
le moment fixé.
13.34 C’est
comme un homme qui part en voyage à l’étranger. En partant, il confie
sa maison à ses serviteurs, il donne un travail à chacun, et il ordonne
au portier d’être vigilant.
13.35 Soyez
donc vigilants, car vous ne savez pas quand le maître de la maison
viendra : tard dans la journée, à minuit, avant l’aube ou tôt le matin.
13.36 Il
arrivera soudainement, mais il ne faut pas qu’il vous trouve en train
de dormir.
13.37 Ce
que je vous dis, je le dis à tous : soyez vigilants. »
▲14.1 La Pâque et la fête des
Pains sans levain avaient lieu deux jours plus tard. Les prêtres en
chef et les scribes cherchaient comment l’arrêter par ruse et le tuer.
14.2 Mais
ils disaient : « Pas pendant la fête : il risquerait d’y avoir une
émeute parmi le peuple. »
14.3 Alors
que Jésus prenait un repas dans la maison de Simon le lépreux, à
Béthanie, une femme arriva avec un flacon d’albâtre contenant une huile
parfumée très coûteuse, un nard authentique. Elle ouvrit le flacon et
se mit à verser l’huile sur la tête de Jésus.
14.4 Mais
certains se disaient entre eux avec indignation : « Pourquoi cette
huile parfumée a-t-elle été gaspillée ?
14.5 Car
cette huile aurait pu être vendue plus de 300 deniers et l’argent
aurait pu être donné aux pauvres ! » Et ils étaient très irrités contre
elle.
14.6 Mais
Jésus dit : « Laissez-la tranquille. Pourquoi l’ennuyez-vous ? Elle a
fait une belle action envers moi.
14.7 En
effet, les pauvres, vous les aurez toujours avec vous, et vous pouvez
leur faire du bien quand vous voulez. Mais moi, vous ne m’aurez pas
toujours.
14.8 Elle a
fait ce qu’elle a pu : elle a versé de l’huile parfumée sur mon corps à
l’avance, en vue de mon enterrement.
14.9
Vraiment je vous le dis, partout où la bonne nouvelle sera prêchée,
dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce
qu’elle a fait. »
14.10 Judas
Iscariote, l’un des Douze, s’en alla voir les prêtres en chef pour leur
livrer Jésus.
14.11 Quand
ils entendirent ce qu’il leur proposait, ils se réjouirent et promirent
de lui donner de l’argent. Il se mit alors à chercher une occasion de
livrer Jésus.
14.12 Le
premier jour de la fête des Pains sans levain, jour où l’on avait
coutume d’offrir le sacrifice de la Pâque, ses disciples lui
demandèrent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la
Pâque ? »
14.13 Alors
il envoya deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville. Un
homme portant une cruche d’eau viendra vers vous. Suivez-le,
14.14 et là
où il entrera, dites au maître de maison : “L’Enseignant demande : ‘Où
est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?’”
14.15 Il
vous montrera une grande pièce à l’étage, meublée et prête. Préparez-y
le repas de la Pâque pour nous. »
14.16 Les
disciples partirent donc. Quand ils arrivèrent à la ville, ils
trouvèrent tout comme il le leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.
14.17 Après
que le soir fut tombé, il arriva avec les Douze.
14.18
Pendant qu’ils étaient étendus à table en train de manger, Jésus dit :
« Vraiment je vous le dis, l’un de vous, qui mange avec moi, va me
trahir. »
14.19 Ils
s’attristèrent et lui dirent l’un après l’autre : « Ce n’est pas moi,
n’est-ce pas ? »
14.20 Il
leur répondit : « C’est un des Douze, celui qui plonge la main avec moi
dans le plat.
14.21 Car
le Fils de l’homme s’en va, comme c’est écrit à son sujet, mais malheur
à celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet
homme qu’il ne soit pas né. »
14.22
Pendant qu’ils continuaient à manger, il prit un pain et dit une prière
de bénédiction. Puis il le rompit, le leur donna et leur dit : «
Prenez, ceci représente mon corps. »
14.23 Il
prit aussi une coupe et dit une prière de remerciement. Puis il la leur
donna, et ils en burent tous.
14.24 Et il
leur dit : « Ceci représente mon sang, le “sang de l’alliance”, qui va
être versé en faveur de beaucoup.
14.25
Vraiment, je vous dis que je ne boirai plus du produit de la vigne
jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. »
14.26
Finalement, après avoir chanté des louanges, ils sortirent vers le mont
des Oliviers.
14.27 Et
Jésus leur dit : « Vous allez tous trébucher, car il est écrit : “Je
frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.”
14.28 Mais
une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »
14.29
Pierre lui répondit : « Même si tous les autres trébuchent, moi je ne
trébucherai pas. »
14.30 Alors
Jésus lui dit : « Vraiment je te le dis, aujourd’hui, cette nuit même,
avant qu’un coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. »
14.31 Mais
Pierre insista : « Même si je dois mourir avec toi, non je ne te
renierai jamais. » Tous les autres se mirent à dire la même chose.
14.32 Ils
arrivèrent à un endroit appelé Gethsémani. Jésus dit alors à ses
disciples : « Asseyez-vous ici pendant que je vais prier. »
14.33 Il
emmena Pierre, Jacques et Jean, et il commença à être bouleversé et
extrêmement angoissé.
14.34 Il
leur dit : « Je suis profondément triste, triste à en mourir. Restez
ici et veillez. »
14.35
Ensuite, il s’éloigna un peu, tomba à genoux et pria pour que, si
possible, cette épreuve passe loin de lui.
14.36 Il
dit aussi : « Abba, Père, tout est possible pour toi : éloigne cette
coupe de moi. Cependant, que cela ne se passe pas comme je veux, mais
comme tu veux. »
14.37 Quand
il revint, il les trouva en train de dormir, et il dit à Pierre : «
Simon, tu dors ? Tu n’as pas eu la force de veiller une heure ?
14.38
Veillez et priez sans cesse pour ne pas céder à la tentation. En effet,
l’esprit est plein de bonne volonté, mais la chair est faible. »
14.39 Puis
il repartit et dit la même prière.
14.40 De
nouveau, il revint vers les disciples et les trouva en train de dormir,
car leurs yeux étaient lourds de sommeil. Et ils ne surent pas quoi lui
répondre.
14.41 Il
revint pour la troisième fois et leur dit : « Dans un moment pareil
vous dormez et vous vous reposez ! C’est assez ! L’heure est venue où
le Fils de l’homme va être livré aux pécheurs.
14.42
Levez-vous, allons-y. Regardez : celui qui va me livrer arrive. »
14.43 Et
aussitôt, alors qu’il parlait encore, Judas, l’un des Douze, arriva. Il
y avait avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les
prêtres en chef, les scribes et les anciens.
14.44 Le
traître leur avait indiqué le signe qu’il utiliserait, en disant : «
Celui que j’embrasserai, c’est lui. Arrêtez-le et emmenez-le sous bonne
garde. »
14.45 Il se
dirigea donc droit sur Jésus, lui dit « Rabbi ! » et l’embrassa
tendrement.
14.46 Alors
ils se saisirent de Jésus et l’arrêtèrent.
14.47
Cependant, un de ceux qui étaient là tira son épée et frappa le
serviteur du grand prêtre, lui coupant l’oreille.
14.48 Jésus
leur dit : « Est-ce que vous êtes venus m’arrêter avec des épées et des
bâtons comme si j’étais un malfaiteur ?
14.49 Tous
les jours j’étais avec vous dans le Temple en train d’enseigner, et
pourtant vous ne m’avez pas arrêté. Toutefois, cela est arrivé pour que
les Écritures s’accomplissent. »
14.50 Alors
les disciples l’abandonnèrent tous et s’enfuirent.
14.51
Cependant, un certain jeune homme qui portait seulement un vêtement de
fin lin le suivait de près. On essaya de l’attraper,
14.52 mais
il abandonna son vêtement de lin et s’enfuit, nu.
14.53 Ils
emmenèrent Jésus chez le grand prêtre, et les prêtres en chef, les
anciens et les scribes se réunirent tous.
14.54
Pierre l’avait suivi de loin, jusque dans la cour du grand prêtre. Là,
assis avec les serviteurs, il se chauffait devant un feu clair.
14.55 Les
prêtres en chef et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre
Jésus pour le condamner à mort, mais ils n’en trouvaient pas.
14.56 En
effet, beaucoup portaient de faux témoignages contre lui, mais leurs
témoignages se contredisaient.
14.57 Puis
certains se levèrent et portèrent ce faux témoignage contre lui :
14.58 «
Nous l’avons entendu dire : “Je démolirai ce temple qui a été fait par
la main de l’homme, et en trois jours j’en construirai un autre, qui ne
sera pas fait par la main de l’homme.” »
14.59 Mais
même sur ce point, leurs témoignages se contredisaient.
14.60 Alors
le grand prêtre se leva au milieu d’eux et demanda à Jésus : « Tu ne
dis rien ? Que réponds-tu aux accusations que ces hommes portent contre
toi ? »
14.61 Mais
Jésus resta silencieux et ne répondit rien du tout. Le grand prêtre
l’interrogea de nouveau : « Es-tu le Christ, le Fils du Béni ? »
14.62 Jésus
répondit : « Je le suis. Vous verrez le Fils de l’homme assis à la
droite du Puissant et venant avec les nuages du ciel. »
14.63 Alors
le grand prêtre déchira ses vêtements et dit : « Avons-nous encore
besoin de témoins ?
14.64 Vous
avez entendu son blasphème. Quelle est votre décision ? » Ils jugèrent
tous qu’il méritait la mort.
14.65
Certains se mirent à lui cracher dessus. Ils lui couvrirent le visage,
lui donnèrent des coups de poing et lui dirent : « Prophétise ! » Et
après l’avoir giflé, les gardes l’emmenèrent.
14.66 Alors
que Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du grand
prêtre arriva.
14.67 Elle
vit Pierre qui se chauffait et, le regardant bien en face, elle lui dit
: « Toi aussi tu étais avec le Nazaréen, ce Jésus. »
14.68 Mais
il le nia, en disant : « Je ne le connais pas et je ne comprends pas de
quoi tu parles. » Puis il se dirigea vers l’entrée de la cour.
14.69 Là,
la servante le vit et redit à ceux qui étaient là : « Cet homme est
l’un d’entre eux. »
14.70 Il le
nia encore. Peu après, ceux qui étaient là se mirent de nouveau à lui
dire : « C’est sûr, tu es l’un d’eux. D’ailleurs, tu es Galiléen. »
14.71 Mais
il le nia et jura : « Je ne connais pas l’homme dont vous parlez ! »
14.72
Aussitôt un coq chanta pour la deuxième fois. Et Pierre se souvint que
Jésus lui avait dit : « Avant qu’un coq chante deux fois, tu me
renieras trois fois. » Effondré, il se mit à pleurer.
▲15.1 Dès l’aube, les prêtres en
chef, les anciens et les scribes, c’est-à-dire tout le sanhédrin,
tinrent conseil. Après avoir lié Jésus, ils l’emmenèrent et le
livrèrent à Pilate.
15.2 Pilate
lui demanda : « Es-tu le Roi des Juifs ? » Jésus répondit : « Tu le dis
toi-même. »
15.3 Les
prêtres en chef l’accusaient de beaucoup de choses.
15.4 Alors
Pilate l’interrogea de nouveau : « Tu ne réponds rien ? Tu n’entends
pas toutes les accusations qu’ils portent contre toi ? »
15.5 Mais
Jésus ne répondit plus rien. Et Pilate fut très étonné.
15.6 À
chaque fête, Pilate avait l’habitude de relâcher un prisonnier, celui
que le peuple demandait.
15.7 À ce
moment-là, un homme appelé Barabbas était en prison avec des rebelles
qui avaient commis un meurtre au cours de leur révolte.
15.8 La
foule vint donc et commença à demander que Pilate fasse ce qu’il
faisait d’habitude pour eux.
15.9 Il
leur répondit : « Voulez-vous que je relâche le Roi des Juifs ? »
15.10 Car
Pilate se rendait bien compte que c’était par jalousie que les prêtres
en chef l’avaient livré.
15.11 Mais
les prêtres en chef excitèrent la foule pour qu’elle demande qu’il
relâche plutôt Barabbas.
15.12
Pilate reprit : « Alors que dois-je faire de celui que vous appelez le
Roi des Juifs ? »
15.13 De
nouveau, ils crièrent : « Au poteau ! »
15.14
Pilate leur demanda : « Mais pourquoi ? Qu’a-t-il fait de mal ? »
Cependant, ils crièrent encore plus fort : « Au poteau ! »
15.15 Comme
il voulait satisfaire la foule, Pilate relâcha Barabbas, et après avoir
fait fouetter Jésus, il le livra pour qu’il soit attaché au poteau.
15.16 Les
soldats l’emmenèrent dans la cour, c’est-à-dire dans le palais du
gouverneur, et ils rassemblèrent toute la troupe.
15.17 Ils
l’habillèrent d’un vêtement pourpre, tressèrent une couronne d’épines
et la lui mirent sur la tête.
15.18 Puis
ils se mirent à le saluer en disant : « Bonjour, Roi des Juifs ! »
15.19 Ils
le frappaient aussi sur la tête avec un roseau et lui crachaient
dessus. Et ils s’agenouillèrent et s’inclinèrent devant lui.
15.20
Finalement, après s’être moqués de lui, ils lui enlevèrent le vêtement
pourpre et lui remirent ses vêtements. Puis ils l’emmenèrent dehors
pour le clouer sur un poteau.
15.21 De
plus, ils réquisitionnèrent un passant qui revenait des champs, un
certain Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, et ils lui
firent porter son poteau de supplice.
15.22 Ils
l’emmenèrent à l’endroit appelé Golgotha, ce qui se traduit par « lieu
du Crâne ».
15.23 Là,
ils essayèrent de lui donner du vin mélangé avec une drogue, de la
myrrhe, mais il ne voulut pas en prendre.
15.24 Et
ils le clouèrent sur le poteau, puis ils se partagèrent ses vêtements
en les tirant au sort pour savoir qui prendrait quoi.
15.25 Il
était environ neuf heures du matin quand ils le clouèrent sur le poteau.
15.26 Et
l’inscription indiquant de quoi on l’accusait disait : « Le Roi des
Juifs. »
15.27 De
plus, deux malfaiteurs furent attachés à des poteaux à côté de lui,
l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
15.28 --
15.29 Et
les passants l’injuriaient. Ils secouaient la tête et disaient : « Pff
! Toi qui voulais démolir le Temple et le reconstruire en trois jours,
15.30
sauve-toi toi-même en descendant du poteau de supplice. »
15.31 Les
prêtres en chef et les scribes, eux aussi, se moquaient de lui entre
eux, en disant : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver
lui-même !
15.32 Que
le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant du poteau de supplice.
Si nous voyons cela, nous croirons. » Même ceux qui étaient sur des
poteaux à côté de lui l’insultaient.
15.33 À
partir de midi et jusqu’à trois heures de l’après-midi environ, tout le
pays fut plongé dans l’obscurité.
15.34 Vers
trois heures, Jésus cria d’une voix forte : « Éli, Éli, lama sabaqthani
? », ce qui se traduit par : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ? »
15.35 En
entendant cela, quelques-uns de ceux qui étaient près de lui se mirent
à dire : « Écoutez ! Il appelle Élie. »
15.36 Alors
quelqu’un courut tremper une éponge dans du vin aigre, la mit sur un
roseau et lui donna à boire, en disant : « Attendez ! On va bien voir
si Élie vient le descendre de là. »
15.37 Mais
Jésus poussa un grand cri, puis il expira.
15.38 Et le
rideau du sanctuaire se déchira en deux, de haut en bas.
15.39 Quand
l’officier qui était en face de Jésus vit ce qui s’était passé au
moment de sa mort, il dit : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu.
»
15.40 Il y
avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles se
trouvaient Marie de Magdala, Marie mère de Jacques le Petit et de José,
et Salomé ;
15.41 ces
femmes l’avaient accompagné et servi quand il était en Galilée. Il y
avait là également beaucoup d’autres femmes qui étaient montées avec
lui à Jérusalem.
15.42 Comme
c’était le jour de la Préparation, c’est-à-dire la veille du sabbat, et
qu’on était déjà à la fin de l’après-midi,
15.43
Joseph d’Arimathie, membre respecté du Conseil qui attendait lui aussi
le royaume de Dieu, eut le courage d’aller voir Pilate pour lui
demander le corps de Jésus.
15.44 Mais
Pilate se demanda s’il était possible que Jésus soit déjà mort. Il fit
donc appeler l’officier pour lui demander si c’était le cas.
15.45 Comme
l’officier lui en donna la confirmation, il permit à Joseph de prendre
le corps.
15.46 Après
avoir acheté du fin lin et avoir descendu le corps, Joseph l’enveloppa
dans le fin lin et le déposa dans une tombe qui était creusée dans la
roche. Puis il roula une pierre jusqu’à l’entrée de la tombe.
15.47 Marie
de Magdala et Marie mère de José restèrent là à regarder l’endroit où
Jésus avait été déposé.
▲16.1 Après le sabbat, Marie de
Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour
les appliquer sur le corps de Jésus.
16.2 Et
très tôt le premier jour de la semaine, au lever du soleil, elles
allèrent à la tombe.
16.3 Elles
se disaient l’une à l’autre : « Qui nous roulera la pierre de l’entrée
de la tombe ? »
16.4 Mais
quand elles levèrent les yeux, elles virent que la pierre avait été
roulée ; pourtant, elle était très grande.
16.5 En
entrant dans la tombe, elles virent, assis à droite, un jeune homme qui
portait un long vêtement blanc, et elles furent frappées de stupeur.
16.6 Il
leur dit : « Ne soyez pas frappées de stupeur. Vous cherchez Jésus le
Nazaréen, qui a été attaché au poteau ? Il a été ressuscité. Il n’est
pas ici. Regardez, c’est là qu’on l’avait déposé.
16.7 Mais
allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée.
C’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »
16.8 Alors
elles sortirent de la tombe et s’enfuirent, tremblantes et
bouleversées. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
16.9 --
[Selon des manuscrits fiables parmi les plus anciens, l’Évangile de
Marc se termine par les mots du v. 8.]
16.10 --
16.11 --
16.12 --
16.13 --
16.14 --
16.15 --
16.16 --
16.17 --
16.18 --
16.19 --
16.20 --
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|
- FIN -
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